vendredi 9 juin 2017

J’aurais aimé pouvoir dire que je n’oriente pas les patients, mais ce n’est pas vrai. Un analyste commet une grande erreur en imaginant le contraire. Théoriquement, vous laissez aux patients suffisamment d’espace pour qu’ils racontent tout ce qu’ils veulent. Or, à vrai dire, votre simple présence déforme l’essentiel de la situation. Ils n’ont qu’à vous jeter un coup d’œil pour décider s’ils sont prêts à vous parler, ou s’ils ne le feront jamais, quelles que soient les circonstances.

Wilfred R. Bion, Quatre discussions avec Bion