vendredi 29 septembre 2017

Le présent d'abord

Regarde autour tout est là, tout est fait pour nous
Tout l'temps, tout l'temps le temps court
Le temps est comme toujours bien trop court

Hier était hier déjà au passé dépassé
Hier n'est plus à refaire ou à ressasser
Alors rien ne sert de s'encombrer

Laissons nous vivre le présent d'abord
Laissons nous vivre un instant plus fort
Laissons nous suivre nos envies d'encore
Laissons nous vivre aujourd'hui d'abord

Regarde autour et devant toi
Regarde c'est là, là sous tes doigts
Prends, prends tout
Prends, prends sans détour

Demain sera, demain dis toi bien
Que rien d'avance n'est décidé

Aucun destin n'est gravé dans ses mains
Tout peut changer, tout peut arriver

Laissons nous vivre le présent d'abord
Laissons nous vivre un instant plus fort
Laissons nous suivre nos envies d'encore
Mais laissons nous vivre aujourd'hui d'abord

Laissons nous vivre le présent d'abord
Oui laissons nous vivre un instant plus fort
Laissons nous suivre nos envies d'encore
Mais laissons nous vivre aujourd'hui d'abord

Texte de Lionel Florence, album "Le présent d'abord" de Florent Pagny

jeudi 28 septembre 2017

Il faut le noir pour la lumière
Et la fin pour le renouveau

Pierre-Yves Lebert, Mon père, extrait de la fresque musicale "Jésus, de Nazareth à Jérusalem"

mercredi 27 septembre 2017

Les murs porteurs

Passée la folie des grandeurs
L'envie de jouer les grands seigneurs
Passée l'ivresse, passée l'ardeur
Quand les fruits n'ont plus de saveur

Revenu de sept ans de malheur
D'un accouchement dans la douleur
Lassé de mentir, de faire l'acteur
Quand on est plus à la hauteur

Reste les murs porteurs
Des amis en béton
Un frère, une petite sœur
Pour voir à l'horizon

Reste les murs porteurs
Pour tenir la maison
Pour surmonter ses peurs
Ou vaincre ses démons

Des promesses la main sur le cœur
Plus fort que d'être le meilleur
Perdu dans le collimateur
Qu'on soit soldat ou déserteur

Des candies gravés dans le cœur
Des milliers d'heures de vol au compteur
Des beaux discours, des beaux parleurs
Qu'on soit dans le flou ou dans l'erreur

Reste les murs porteurs
Des amis en béton
Un frère ou une grande sœur
Pour voir à l'horizon

Reste les murs porteurs
Pour tenir la maison
Pour surmonter ses peurs
Ou vaincre ses démons

De jouer les durs, les cascadeurs
Des souvenirs hauts en couleur
De l'utopie d'un monde meilleur
De tout c'qu'on a appris par cœur

Reste les murs porteurs
Pour se couper du vent
Pour tenir la longueur
Faire face aux tremblements

Reste les murs porteurs
Pour s'abriter du froid
Pour conjurer l'malheur
Et retrouver sa voie

Texte de Christophe Cirillo, album "Vieillir avec toi" de Florent Pagny

mardi 26 septembre 2017

Lorsque nos certitudes sont plus nombreuses que nos incertitudes, nous finissons de grandir pour commencer à vieillir.

Joëlle Péroi, Le jardin des pensées

lundi 25 septembre 2017

Ce que l'on peut faire de plus pour ceux que l'on aime est encore d'être soi-même heureux.

Alain, Propos sur le bonheur

vendredi 22 septembre 2017

Quelques semaines après la publication du Mythe d'Icare, j'ai reçu une lettre d'un psychanalyste, me faisant part de son approbation : "L'espérance, m'écrivait-il, est la principale cause du suicide ; on ne se tue que par déception."

André Comte-Sponville, C'est chose tendre que la vie

jeudi 21 septembre 2017

Le serpent qui ne peut changer de peau, meurt. Il en va de même des esprits que l’on empêche de changer d’opinion : ils cessent d’être esprit.

 Friedrich Nietzsche, Aurore

mercredi 20 septembre 2017

[…] encore qu’il reste à chaque thérapeute de réinventer pour son propre compte la “bonne” interprétation tout au long de sa pratique.

Didier Anzieu, Eléments d'une théorie de l'interprétation

mardi 19 septembre 2017

Je ne me casse pas beaucoup la tête au sujet du bien et du mal, mais en moyenne, je n'ai découvert que fort peu de "bien" chez les hommes. D'après ce que j'en sais, ils ne sont pour la plupart que de la racaille, qu'ils se réclament de l'éthique de telle ou telle doctrine ou d'aucune.

Sigmund Freud, Lettre à Oskar Pfister du 9 octobre 1918

lundi 18 septembre 2017

Tout le malheur des hommes vient d’une seule chose, qui est de ne savoir pas demeurer en repos dans une chambre. 

Blaise Pascal, Pensées

vendredi 15 septembre 2017

Corps : le plus parfait instrument et le plus tragique obstacle.

Judith Reigl, Corps. Question d'échelle. Scènes du corps. Cahiers de psychologie de l'art et de la culture n° 11, 1985

jeudi 14 septembre 2017

Le corps est, pour le meilleur et pour le pire, l'image du monde.

Nicolas Bouvier, Le Corps, miroir du monde. Voyage dans le musée imaginaire de Nicolas Bouvier

mercredi 13 septembre 2017

Les mélancoliques se réservent toujours une place secrète, où les tempêtes de la Fortune ne peuvent atteindre. Là que l’âme se retire, pour se maintenir elle-même dans une sérénité éternelle. II faut se réserver une arrière-boutique, toute nôtre, toute franche, en laquelle nous établissons notre vraie liberté et principale retraite et solitude.

Montaigne, Les Essais

mardi 12 septembre 2017

Une âme
Si elle veut se reconnaître
C'est dans une âme
Qu'elle doit se regarder

Georges Séféris, Les argonautes

lundi 11 septembre 2017

On m'avait demandé : Racontez-nous comment les choses se sont passées "au juste." - Un récit ? Je commençai : je ne suis ni savant ni ignorant. J'ai connu des joies. C'est trop peu dire. Je leur racontai l'histoire tout entière qu'ils écoutaient, me semble-t-il, avec intérêt, du moins au début. Mais la fin fut pour nous une commune surprise. "Après ce commencement, disaient-ils, vous en viendrez aux faits." Comment cela ! Le récit état terminé.

Maurice Blanchot, La folie du jour

vendredi 8 septembre 2017

Je veux surtout que l'on comprenne que nous partons tous d'un point de départ, de la même façon que nous sommes tous nés de deux parents : nous pouvons après devenir homosexuels, meurtrier, pédophiles, il n'en reste pas moins vrai que nous sommes, nous existants, produits de deux parents sexuellement différenciés. Il en sera peut-être autrement plus tard, mais pour le moment, c'est ainsi. Si vous cherchez à comprendre ce que sont les pédophiles ou Dieu sait quoi, vous êtes obligé de partir de là. Je dirais même que c'est plus compliqué, parce que vous êtes aussi obligé d'expliquer pourquoi une femme qui a subi un attentat sexuel dans son enfance va, sans le savoir, épouser quelqu'un qui va se révéler être un pédophile ou le devenir.

André Green, Associations (presque) libres d'un psychanalyste

jeudi 7 septembre 2017

C'est dans les musées qu'on apprend à peindre.

André Malraux

mercredi 6 septembre 2017

Les petits riens ne sont jamais insignifiants, la beauté foisonne dans l’infime.

Sylvie Germain, Petites scènes capitales

mardi 5 septembre 2017

Nous avons été amené à dire que l’angoisse serait une réaction au danger de perdre l’objet aimé. Or, nous connaissons bien une de ces réactions à la perte de l’objet aimé : le deuil. Donc, quand est-ce l’angoisse et quand est-ce le deuil qui s’installe ? Pour le deuil, nous nous en sommes déjà occupé : un caractère en est resté complètement incompris : l’intensité extraordinaire de la douleur. Le fait que la séparation d’un objet soit douloureuse nous apparaît néanmoins aller de soi. Le problème se complique, par conséquent, encore davantage : quand la séparation de l’objet aimé crée-t-elle l’angoisse ? Quand produit-elle le deuil ? Et quand peut-être seulement la douleur ?

Sigmund Freud, Inhibition, symptôme et angoisse

lundi 4 septembre 2017

Aussi loin que je m'en souvienne, le bonheur est le deuil du malheur. Cela arrive par épuisement du malheur. Les gens prétendument heureux qui ont occulté le mal-être sont insignifiants.

Julia Kristeva, Je me voyage