jeudi 28 février 2013

Si une personne vient vous parler et qu'en l'écoutant vous avez le sentiment qu'elle vous ennuie, dans ce cas elle est malade et il lui faut un traitement psychiatrique. Mais si votre intérêt reste soutenu, peu importe la gravité de sa détresse ou de son conflit, dans ce cas vous pouvez très bien l'aider.

Paroles de Donald W. Winnicott rapportées dans la préface de Fragment d'une analyse

mardi 26 février 2013

Je ne suis pas du tout certain qu'il faille être fou pour comprendre les psychotiques. Mais ce dont je suis sûr, c'est que pour comprendre un pervers, lorsqu'on ne l'est pas, on souffre.

Paul-Claude Racamier

lundi 25 février 2013

Freud a rendu le sexe acceptable et Melanie Klein a rendu l'agressivité acceptable.

David Slight

samedi 23 février 2013

Si le chemin est beau, ne nous demandons pas où il mène.

Anatole France, La vie littéraire

jeudi 21 février 2013

Le souvenir est une forme de rencontre.

Khalil Gibran, Le sable et l'écume

vendredi 15 février 2013

Tout est symbolique car tout est symbolique.

Bernard Lamarche-Vadel, Comment jouer Enfermement

jeudi 14 février 2013

Ne pousse pas la rivière, elle coule toute seule.

Titre d'un livre de Barry Stevens

mardi 12 février 2013

Quand je sors de la peur d'être rejeté ou d'être abandonné, je peux lâcher le sentiment insupportable que c'est moi le mauvais (ou la mauvaise).

Jacques Salomé, Eloge du couple

lundi 11 février 2013

Souvent, lorsqu'on a communiqué la règle fondamentale psychanalytique à un patient dont l’histoire de vie est pleine de vicissitudes et l’histoire de maladie fort longue, qu'on a alors invité celui-ci à dire ce qui lui vient à l’idée, et qu'on s’attend maintenant à ce que ses communications se répandent à flots, on apprend tout d’abord qu'il ne sait quoi dire. Il se tait et affirme que rien ne veut lui venir à l’idée. Naturellement, cela n’est rien d’autre que la répétition d’une attitude homosexuelle qui vient s’imposer en tant que résistance à toute remémoration. Aussi longtemps qu'il restera en traitement, il ne se libérera plus de cette contrainte de répétition. On comprend finalement que c’est là sa façon de se remémorer.

Sigmund Freud, Remémoration, répétition et perlaboration

vendredi 8 février 2013

Et revient le souvenir d'un autre jour semblable, depuis longtemps révolu...

Margaret I. Little, Des états-limites : l'alliance thérapeutique

jeudi 7 février 2013

Ce que tu n'as pas, cherche-le dans ce que tu as.

Koan Zen

mercredi 6 février 2013

Et certes cela ne veut pas dire que M. Legrandin ne fût pas sincère quand il tonnait contre les snobs. Il ne pouvait pas savoir, au moins par lui-même, qu'il le fût, puisque nous ne connaissons jamais que les passions des autres, et que ce que nous arrivons à savoir des nôtres, ce n'est que d'eux que nous avons pu l'apprendre. Sur nous, elles n'agissent que d'une façon seconde, par l'imagination qui substitue aux premiers mobiles des mobiles relais qui sont plus décents.

Marcel Proust, Du côté de chez Swann

mardi 5 février 2013

La psychanalyse n'est que la rayure sur le pelage du tigre ; mais qu'adviendra-t-il si nous rencontrons le tigre lui-même ?

Wilfred R. Bion, Un mémoire du temps à venir

lundi 4 février 2013

La définition première [du transfert] : le surgissement anachronique de l'infantile.

François Richard, La rencontre psychanalytique

dimanche 3 février 2013

Ce qui vient au monde pour ne rien troubler ne mérite ni égards ni patience.

René Char, Fureur et mystère

vendredi 1 février 2013

[La grande force de Winnicott tenait à ce] qu'il attendait toujours du patient qu'il rende compte de lui-même au maximum, plutôt que de se fier à ses propres spéculations... Il reconnaissait que seul le patient pouvait rendre le transfert possible et que ça dépendait de son initiative.

John Padel, interview cité in "Melanie Klein : son monde et son oeuvre" de Phyllis Grosskurth