jeudi 14 décembre 2017

En dehors de la peinture et du jardinage, je ne suis bon à rien !

Claude Monet

mercredi 13 décembre 2017

Quand tout se pose
Quand les corps se défont
Quand la parade est terminée
Quand la raison dispose
Quand les amis s'en vont
Et le dernier fard effacé
Restent les aveux prisonniers
Dans le miroir lisse et glacé

Je ne suis qu'un homme
Mais elle ne sait pas
Dans ces zones d'ombre
Quand elle tend ses bras
Oh rien qu'un homme
De peur et de froid
Quand le masque tombe
A chaque fois

Aux futiles danses des guerriers toujours vivants
Aux phrases immenses des enfants
Aux immobiles errances des marins sans océans
Aux parterres de fleurs qu'elle attend
Je n'ai que les pierres de ma voix
C'est peu de choses
Mais c'est moi

Je ne suis qu'un homme
Quand elle me voit roi
Pour ces jours qui fondent
Qu'elle ne compte pas
Oh juste un homme
De peur et de froid
Quand le masque tombe
Quand tout se voit

Et si j'ai appris à faire semblant
A garder les yeux paisibles
Quand elle plonge dedans
J'ai mal des hivers
Qui m'attirent trop souvent
Vers les bords du monde
Quand le masque tombe

Quand le masque tombe
Je ne suis qu'un homme
Quand le masque tombe
J'ai peur et j'ai froid
Je ne suis qu'un homme
Quand la nuit est loi

Quand le masque tombe
Quand elle me voit roi
Je ne suis qu'un homme
Quand a nuit est loi
Quand le masque tombe
J'ai peur, j'ai peur et j'ai froid
Je ne suis qu'un homme
Oh, quand le masque tombe
Quand le masque tombe
Je ne suis qu'un homme
Oh, quand le masque tombe
Quand le masque tombe
J'ai peur et j'ai froid
Je ne suis qu'un homme
Oh! Quand le masque tombe

Johnny Hallyday, Quand le masque tombe. Paroles et musique Erick Benzi

mardi 12 décembre 2017

Il faut noter spécialement ce "être soi-même" parce que nous devons faire une distinction entre la personne et l'homme ou la femme, la mère ou la nourrice, qui jouent un rôle ; ils jouent peut-être très bien leur rôle par moments ; [...] Mais jouer un rôle n'est pas suffisant.

Donald W. Winnicott, Le passage de la dépendance à l'indépendance dans le développement de l'individu

lundi 11 décembre 2017

Ce que j'aime, dans la psychanalyse, c'est la déception : on se serait cru plus intéressant. De là une amertume (dont Freud, je crois, ne s'est jamais remis), qui m'a toujours paru le goût même de la vérité. J'aime la psychanalyse comme j'aime la bière peut-être, et pour les mêmes raisons : ce goût de mort et de réel. Déception, donc, et vérité.

André Comte-Sponville, Une éducation philosophique

vendredi 8 décembre 2017

Si vous prenez par exemple la notion de réalité psychique, vous savez que la distinction qu'on a l'habitude de faire à son sujet est entre réalité psychique et réalité matérielle. La réalité psychique par rapport à la réalité matérielle est la réalité qui est accordée aux phénomènes inconscients qui ne comportent ni doute ni degré dans la certitude - inconscient qui comme vous le savez ignore la contradiction, le temps, etc. - et qui sont donc constitués de processus primaires qui renvoient eux-mêmes à des représentations et des affects. C'est là qu'on est en droit de parler de désir. C'est précisément parce qu'il y a une organisation inconsciente des représentations et des affects, sur le mode des processus primaires, que l'on peut dire que dans la névrose, et à partir de ce système de désirs, est à l'œuvre ce que j'ai appelé une logique de l'espoir. Autrement dit, quels que soient les obstacles que m'oppose la réalité extérieure au désir dont je peux être habité, et dont elle ne favorise pas la réalisation ou à laquelle elle fait obstacle - ce qui renvoie au rôle de la prohibition et de l'interdit - ; quelle que soit l'importance de ces entraves, il existe un système où ces désirs vont trouver une certaine forme de satisfaction. Ceci répond à la notion d'inconscient. C'est en quoi justement l'inconscient représente une logique de l'espoir : rien ne peut empêcher la réalisation du désir inconscient sous une forme ou une autre, celle du rêve, du fantasme, ou encore sous la forme du souhait, du voeu, voire sous la forme du symptôme. Sans rien dire du transfert.

André Green, Genèse et situation des états limites

mardi 5 décembre 2017

Il existe donc une "maïeutique" de l'interprétation psychanalytique qui découle du principe suivant : la vie psychique est reconstructible. Mais ce reconstructivisme n'a rien d'idyllique : l'interprétation est en effet habité par la violence (elle fait effraction dans vos défenses, même si nous savons que vous êtes venus chercher cette agression libératrice) ; elle ne manque pas de perversion (je prends plaisir à partager vos angoisses, traumas ou jouissances) ; et ne va pas sans répétition et déliaison. Cependant, elle respecte et favorise les voies singulières, aussi modestes soient-elles, par lesquelles se construit la re-naissance psychique, toujours au singulier et sans but éducatif ni projet anagogique.

Julia Kristeva, La chair des mots

lundi 4 décembre 2017

Celui qui ne progresse pas chaque jour, recule chaque jour.

Confucius

vendredi 1 décembre 2017

L'intéressant est que les analystes ont changé pour être capables de travailler aux confins de l'analysable [et être] en condition d'écouter en deçà de la représentation, de penser le non-figurable, l'informe, l'innommable. Nous avons pris la décision que ces états étaient analysables.

J.-B. Pontalis, Après Lacan : le retour de la clinique, entretiens avec Fernando Urribarri