dimanche 30 septembre 2012

Quand le moi adopte les traits de l'objet, il s'impose pour ainsi dire lui-même au ça comme objet d'amour.

Sigmund Freud, Le moi et le ça

samedi 29 septembre 2012

Lorsqu'il est sur le divan, un patient vous pardonnera plus rapidement de vous être endormi que d'être trop bien éveillé. En face à face c'est le contraire.

Eric Berne, Principes de traitement psychothérapeutique en groupe

vendredi 28 septembre 2012

- Le plus important, ce sont les petits soleils, ajouta Théodore. - Les petits soleils ? - Les petits soleils de chaque jour. Un sourire, un mot d'encouragement, un échange, un petit plaisir ou un grand, tout ce qui nous rend heureux, joyeux, vivants. Tous les petits soleils qui illuminent nos journées, à côté desquels il ne faut surtout pas passer.

Ondine Khayat, Les petits soleils de chaque jour

mercredi 26 septembre 2012

A l'instar de Bion, je considère le patient comme le meilleur collègue que nous puissions avoir.

Antonino Ferro, Facteurs de maladie, facteurs de guérison

mardi 25 septembre 2012

Cela exige que l’analyste ne ferme plus la porte à cette folie, qu’il consente à l’accueillir et à la partager en l’analysant. Pour ce faire, il faut reconnaître à l’affect toute sa portée. C’est-à-dire laisser le champ libre aux affects dans leurs aspects les moins ordinaires et les moins raisonnables, les plus contradictoires et les plus complexes. Subir la charge de la passion du transfert est sans doute exténuant, c’est le prix à payer, par l’analyste, pour la marche de l’analyse. Inutile de dire que le contre-transfert est ici en première ligne.

André Green, Le discours vivant

lundi 24 septembre 2012

Jusqu'au DSM-IV-TR inclus (2000), on estimait toutefois qu'être triste à la suite du deuil d'un proche depuis moins de deux mois était normal, et n'avait absolument pas à être rangé dans les états dépressifs. A partir de 2013, dans la nouvelle édition de ce manuel, ça ne sera même plus le cas : le chagrin, même normal (il est plutôt logique d'être très triste suite au décès d'un proche) sera pathologisé. Les endeuillés pourront donc être des dépressifs comme les autres...

Sarah Chiche, De la mélancolie à la dépression sévère in L'histoire des troubles mentaux, Les grands dossiers des Sciences humaines n° 28

dimanche 23 septembre 2012

La défense, d'une façon générale porte sur l’excitation interne (pulsion) et électivement sur telle des représentations (souvenirs ou fantasmes) auxquelles celle-ci est liée, sur telle situation capable de déclencher cette excitation dans la mesure où elle est incompatible avec cet équilibre, et de ce fait, déplaisante pour le moi. Les affects déplaisants, motifs ou signaux de la défense peuvent être objets de celle-ci.

Jean Laplanche et J.-B. Pontalis, Vocabulaire de la psychanalyse

samedi 22 septembre 2012

Les rêves de la névrose traumatique constituent la seule exception réelle, et les rêves de punition la seule exception apparente, à la tendance du rêve à l'accomplissement de désir.

Sigmund Freud, Rêve et télépathie

vendredi 21 septembre 2012

Aimer c'est prendre soin de la solitude de l'autre sans jamais prétendre la combler ni même la connaître.

Christian Bobin, La merveille et l'obscur

mercredi 19 septembre 2012

Peut-être faut-il que nous nous pénétrions de l'idée qu'on ne parle jamais de l'enfant. Parce que les adultes qui parlent de l'enfant portent encore en eux leur enfance dont l'enseignement de la psychanalyse a montré qu'elle ne passait jamais avec le temps, mais qu'elle demeure intacte dans l'adulte. Cet enfant omniprésent dans l'adulte et dictant ses vues les plus apparemment objectives n'est pas l'enfant-dans-le-monde, pas plus qu'il n'est l'enfant-dans-la-famille ; il est l'enfant intériorisé, l'enfant s'intériorisant lui-même après qu'il a introjecté les imagos parentales qui sont constitutives de sa réalité psychique. La psychanalyse doit renoncer à la recherche de l'enfant "en soi", non parce que celui-ci est inaccessible, mais parce qu'un tel enfant est une fiction de l'adulte qui prétend son enfance révolue. Or la révolution psychanalytique a montré que la prétendue révolution de l'enfance est un mythe. Il existe bien des fixations infantiles qui commandent des régressions plus ou moins massives. Mais ces fixations et ces régressions témoignent plutôt, de la part de ceux qui les subissent, non de l'attachement à leur enfance, mais d'un rejet de celle-ci.

André Green, L'enfant modèle in La diachronie en psychanalyse

mardi 18 septembre 2012

Il n'y a pas de traversée du désert, il n'y a qu'une marche vers l'oasis.

Jean Bies

lundi 17 septembre 2012

- Mon Maître trouvait des réponses à chaque question.

- Le mien, pour une réponse, trouvait dix questions.

Barbra Streisand, Yentl

dimanche 16 septembre 2012

Un objet parfait ne vaut pas mieux qu'une hallucination.

Donald W. Winnicott, Jeu et réalité

samedi 15 septembre 2012

La pulsion est donc un des concepts de la démarcation entre le psychique et le somatique. L'hypothèse la plus simple et la commode sur la nature des pulsions serait qu'elles ne possèdent aucune qualité par elles-mêmes, mais qu'elles ne doivent être considérées que comme mesure du travail demandé à la vie psychique.

Sigmund Freud, Métapsychologie

vendredi 14 septembre 2012

Il est remarquable que plus un homme restreint son agressivité envers l'extérieur, plus il devient sévère, donc agressif, dans son idéal du moi.

Sigmund Freud, Essais de psychanalyse

jeudi 13 septembre 2012

Mes goûts sont simples : je me contente de ce qu'il y a de meilleur.

Oscar Wilde

mercredi 12 septembre 2012

C'est la même chose que penser et être.

Parménide

mardi 11 septembre 2012

Guérir parfois, soulager souvent, consoler toujours.

Proverbe français

lundi 10 septembre 2012

Un jour, un chien plein de sagesse passa près de chats rassemblés.
S'en étant approché, il vit que les chats, très occupés, ne lui prêtaient pas attention; il s'arrêta alors.
Du milieu de l'assemblée se leva un grand chat, à l'air grave. Il regarda les autres et dit alors: " Frères prions! Quand vous aurez prié, et prié encore, alors, plus de doute, en vérité, il pleuvra des souris."
Le chien, entendant cela, rit dans son coeur et s'éloigna en disant: "Ô chats aveugles et insensés, n'est-il pas écrit - et n'ai-je pas appris comme mes pères avant moi - qu'en réponse aux prières, aux actes de foi, aux supplications, il ne pleut pas des souris, mais des os!"

Khalil Gibran, Le Fou

dimanche 9 septembre 2012

C'est ridicule, comment notre problème aurait-il pu être sexuel, nous n'avions pas de rapports !

Woody Allen (Allan Felix), Tombe les filles et tais-toi

samedi 8 septembre 2012

Résumons : absence de contradiction, processus primaires (mobilité des investissements), atemporalité et remplacement de la réalité extérieure par la réalité psychique sont les caractères que nous pouvons nous attendre à trouver dans les processus appartenant au système Ics.

Sigmund Freud, Métapsychologie

vendredi 7 septembre 2012

Homéostasie

Toute forme de vie est en recherche d'homéostasie.

"Homéostasie" signifie équilibre entre milieu intérieur et milieu extérieur.

Toute structure vivante fonctionne en homéostasie. L'oiseau a des os creux pour voler. Le chameau a des réserves d'eau pour survivre dans le désert. Le caméléon change la pigmentation de sa peau pour passer inaperçu de ses prédateurs.

Ces espèces, comme tant d'autres, se sont maintenues jusqu'à nos jours en s'adaptant à tous les bouleversements de leur milieu ambiant. Celles qui ne surent pas s'harmoniser avec le monde extérieur ont disparu.

L'homéostasie est la capacité d'autorégulation de nos organes par rapport aux contraintes extérieures.

On est toujours surpris de constater à quel point un simple individu peut endurer les épreuves les plus rudes et y adapter son organisme. Durant les guerre, circonstances où l'homme est contraint de se surpasser pour survivre, on a vu des gens qui n'avaient jusque là connu que confort et tranquillité se mettre sans rechigner au régime eau et pain sec. En quelques jours, les citadins perdus en montagne apprennent à reconnaître les plantes comestibles, à chasser et manger des animaux qui leur avaient toujours répugné: taupes, araignées, souris, serpents…

"Robinson Crusoe" de Daniel Defoe ou "L'Ile mystérieuse" de Jules Verne sont des livres à la gloire de la capacité d'homéostasie de l'être humain.

Tous, nous sommes en perpétuelle recherche de l'homéostasie parfaite car nos cellules ont déjà cette préoccupation. Elles convoitent en permanence un maximum de liquide nutritif à la meilleure température et sans agression de substance toxique. Mais quand elles n'en disposent pas, elles s'adaptent. C'est ainsi que les cellules du foie d'un ivrogne sont mieux accoutumées à assimiler l'alcool que celles d'un abstinent. Les cellules des poumons d'un fumeur fabriqueront des résistances à la nicotine. Le roi Mithridate avait même entraîné son corps à supporter l'arsenic.

Plus le milieux extérieur est hostile, plus il oblige la cellule ou l'individu à développer des talents inconnus.

Bernard Werber, Encyclopédie du savoir relatif et absolu

jeudi 6 septembre 2012

Si la capacité de tolérer la frustration est suffisante, le "non-sein" au-dedans devient une pensée et un appareil pour penser cette pensée se développe.

Wilfred R. Bion, Réflexion faite

mercredi 5 septembre 2012

Freud a-t-il jamais cessé de s’occuper d’autre chose que du temps, tout au long de son œuvre ? On aurait le droit d’en douter.

André Green, Le temps éclaté

mardi 4 septembre 2012

De notre point de vue l'objet [transitionnel] vient de l'extérieur, mais l'enfant ne le conçoit pas ainsi. Mais il ne vient pas non plus de l'intérieur : ce n'est pas une hallucination.

Donald W. Winnicott, Objets transitionnels et phénomènes transitionnels

lundi 3 septembre 2012

L'avenir m'intéresse parce que je vais y passer le reste de ma vie.

Woody Allen

dimanche 2 septembre 2012

Je crois qu'un homme fait ce qu'il peut jusqu'à ce que son destin soit révélé.

Tom Cruise (Capitaine Nathan Algren), Le dernier samurai

samedi 1 septembre 2012

L'inconscient est la médiation correcte entre le corporel et le spirituel, peut-être le "missing link" qui a manqué si longtemps.

Lettre de Sigmund Freud à Georg Groddeck, 5 juin 1917