jeudi 30 juin 2022

Un voleur ne vole jamais une cloche.

Proverbe tibétain

mercredi 29 juin 2022

Les assertions de la psychanalyse reposent sur un nombre incalculable d’observations et d’expériences, et seul celui qui répète ces observations sur lui-même et sur d’autres est engagé sur la voie menant à un jugement personnel.

Sigmund Freud, Abrégé de psychanalyse

mardi 28 juin 2022

Pour vivre seul, il faut être une bête, ou un dieu, dit Aristote. Reste un troisième cas : il faut être les deux à la fois... philosophe.

Friedrich Nietzsche, Le Crépuscule des idoles

lundi 27 juin 2022

N'oublie pas que quand tu pointes quelqu'un du doigt, trois de tes doigts sont dirigés vers toi.

Proverbe africain

vendredi 24 juin 2022

Nous sommes séparés des autres par ce qui nous relie à eux, nous sommes séparés de nous-mêmes par l'illusion de nous connaître.

Paul Auster, L'invention de la solitude

jeudi 23 juin 2022

Si deux pierres se querellent, ce n'est pas à l'œuf de les séparer.

Proverbe togolais

mercredi 22 juin 2022

Ce livre poursuit et développe l'approche originale de Quinodoz et s'insère bien dans les développements kleiniens modernes. Par exemple Britton, dans un chapitre intitulé « Avant et après la position dépressive », aborde le problème de la transition ps <-> d. Klein fit ressortir le fait que la position dépressive n'est jamais accomplie une fois pour toutes et que, tout au long de la vie, il existe des fluctuations entre les deux. Ce n'est pas statique mais c'est un va-et-vient constant (ps <-> d). Britton, suivant également Bion dans ce domaine, souligne que ce va-et-vient ne constitue pas seulement un progrès et une régression inévitable, mais que le retour en arrière fait partie en soi du processus de croissance. C'est un reculer pour mieux sauter. Nous devons régresser pour intégrer davantage, sans quoi le développement s'arrête. « La position dépressive de hier devient l'organisation défensive de demain » [Britton].

Hanna Segal, préface à Les rêves qui tournent une page de Jean-Michel Quinodoz

mardi 21 juin 2022

Pour la plupart des hommes, en effet, la vie avec l'inconscient est tout à fait incompréhensible.

Carl Gustav Jung, Ma vie, souvenirs, rêves et pensées

lundi 20 juin 2022

Il ne faut point vouloir juger. On peut à peine comprendre son prochain. En se penchant sur son semblable tout n'est que reflets ou leurre, vu que chaque homme a sa vérité propre et qu'aucune vérité n'est de ce monde.

Blaise Cendrars, Bourlinguer

vendredi 17 juin 2022

La vie n'est pas une énigme, qu'il faudrait résoudre, ni un symptôme, qu'il faudrait interpréter, ni un discours, qu'il faudrait tenir, ni un but qu'il faudrait atteindre. Elle est ce par quoi, ce dans quoi, ce pour quoi il y a des énigmes, des symptômes, des discours, des buts. Ce n'est pas la vie qui doit avoir un sens, c'est le sens qui doit être vécu.

André Comte-Sponville, Le goût de vivre et cent autres propos

jeudi 16 juin 2022

L'image mnésique de la personne pour qui on éprouve de la désirance (de l'amour) est assurément investie intensément, vraisemblablement d'abord de façon hallucinatoire.

Sigmund Freud, Inhibitions, symptôme, angoisse

mercredi 15 juin 2022

Chacun se croit seul en enfer et c'est cela l'enfer. 

René Girard, Mensonge romantique et vérité romanesque

mardi 14 juin 2022

Nul n'est plus chanceux que celui qui croit à sa chance.

Proverbe allemand

lundi 13 juin 2022

Non qu'il [Carl Gustav Jung] refuse toute l'importance de la sexualité comme on l'a trop souvent prétendu : mais il considère que l'humain est conduit par deux daïmons (au sens grec de ce terme : c'est-à-dire des puissances intermédiaires aux pouvoirs du sacré) - deux daïmons au départ antithétiques, mais qu'il s'agit de réconcilier et de conjoindre dans une conjonction des opposés : la sexualité et la spiritualité, dont on ne peut, pour aucune, oublier toute l'importance qu'elle a pour nous sans nous blesser profondément.

Michel Cazenave, Jung revisité. I, La réalité de l'âme

vendredi 10 juin 2022

Le rat ne tire pas la moustache du tigre.

Proverbe gabonais

jeudi 9 juin 2022

Ce n'est qu'en acceptant l'inévitable tristesse que la véritable joie est possible.

Gabrielle Roth, Les voies de l'extase. Enseignements d'une chamane des villes

mercredi 8 juin 2022

« L’homme est capable de perdre, il est capable de deuil, il est capable de sacrifice, c’est-à-dire qu’en lui, dans son psychisme, la perte peut se transformer en énergie, la perte peut se transformer en existence, le deuil peut se transformer en goût de vivre. » À travers son expérience de psychanalyste et en s’appuyant sur l’image en tant que voie possible de connaissance, Élie G. Humbert montre la nécessité d’une sortie des illusions liées à la relation primordiale. C’est par la différenciation et la confrontation (au sens où l’entendait Jung) que passe le chemin de la connaissance de soi-même. La dimension d’aimer, la réalité de l’amour, impliquent une conjugaison paradoxale de la perte et du lien. Pour devenir « entier » et accéder à « l’entre-deux » de la relation, l’être a à se bâtir sur une épreuve de lui-même.

Présentation du livre d'Élie G. Humbert, La dimension d'aimer

mardi 7 juin 2022

J'ai considéré une grande partie de mon activité thérapeutique comme une façon de faciliter l'apparition des courants de changement qui tourbillonnaient dans le patient et dans sa famille.

Milton H. Erickson, avant-propos à Changements, paradoxes et psychothérapie

vendredi 3 juin 2022

“S’il vous plaît, disait Bion, essayez de ne pas comprendre. Si vous devez “prendre” quelque chose, méta-prenez, para-prenez, circum-prenez, mais par pitié ne comprenez rien. ” La compréhension est une activité mentale plutôt passive eu égard à la possibilité de se méprendre et d’utiliser cette “faille” pour en faire quelque chose. Dans la séance d’analyse, la visée compréhensive comporte le danger de “tuer” une expérience qui était vivante. En un sens, une fois qu’une expérience a été “comprise”, elle est morte.

Thomas H. Ogden, Vers une nouvelle sensibilité analytique

jeudi 2 juin 2022

Nous pensons en effet qu'il s'agit d'une dialectique entre deux modes de pensées [celle de Freud et celle de Jung] qui resteront toujours opposés ; et il nous paraît vain d'essayer d'établir lequel des deux points de vue détient la vérité. En paraphrasant un vieux « Witz », nous dirions que Freud avait raison, et Jung aussi ; et à celui qui nous objecterait qu'ils eussent raison tous les deux, nous répondrions que lui aussi a raison. Et nous proposerions de transformer la vieille dispute qui oppose les deux écoles en une confrontation ouverte où les conceptions puissent se rencontrer, non pas en une harmonie constituée d'accords parfaits, mais dans un contrepoint qui doit sa richesse à la tension vivante entre ses thèmes très différents.

Jef Dehing, Deux modes de pensée Freud et Jung

mercredi 1 juin 2022

Mieux vaut y voir clair.

Jean-François Billeter, Court traité du langage et des choses