dimanche 30 juin 2013

Le setting, cadre de l'analyse, reproduit les techniques premières les plus primitives de maternage. Il invite à la régression en raison de sa stabilité. La régression d'un patient est un retour organisé à une dépendance primitive ou double dépendance. Le patient et le cadre se fondent dans la situation originelle heureuse du narcissisme primaire. Le progrès à partir du narcissisme primaire démarre à nouveau, avec le vrai self en mesure de faire face à des situations de carence de l'environnement sans avoir recours à l'organisation des défenses qui utilisent un faux self pour protéger le vrai self.

Donald W. Winnicott, Les aspects métapsychologiques et cliniques de la régression au sein de la situation analytique

vendredi 28 juin 2013

N'est consolateur que ce qui laisse un manque.

Jacques Hochmann, La consolation

lundi 24 juin 2013

La vérité n'est pas le contraire du mensonge.

Francis Walder, Saint-Germain ou la négociation

vendredi 21 juin 2013

On ne dépend de l'avenir que lorsqu'on laisse échapper le présent.

Sénèque

jeudi 20 juin 2013

Lorsque mon ami rit, c'est à lui de m'apprendre le sujet de sa joie ;
lorsqu'il pleure, c'est à moi de découvrir la cause de son chagrin.

Joseph-François-Édouard de Corsembleu, sieur de Desmahis

mercredi 19 juin 2013

Celui qui compte ses pas ne va jamais bien loin.

Nicolas de Colières

mardi 18 juin 2013

Nous devons nous y habituer : aux plus importantes croisées des chemins de notre vie, il n'y a pas de signalisation.

Ernest Hemingway

lundi 17 juin 2013

Le but à atteindre dans le traitement sera toujours la guérison.

Sigmund Freud, La méthode psychanalytique de Freud

vendredi 14 juin 2013

Congruence est le terme que nous avons employé pour indiquer une correspondance exacte entre l'expérience et la prise de conscience. Ce terme peut aussi désigner d'une façon plus large l'accord de l'expérience, de la conscience et de la communication.

Carl R. Rogers, Le développement de la personne

jeudi 13 juin 2013

Etre passeur, c'est accepté d'être soi-même traversé.

Patrick Faugeras

mercredi 12 juin 2013

Dilemme dans lequel l’analyste se trouve pris : "être tortionnaire ou être victime" ; la confrontation à l’accomplissement d’une menace plutôt que d’un désir. (...) La vie n’engendre pas toujours la vie !

J.-B. Pontalis, À partir du contre-transfert : le mort et le vif entrelacés

mardi 11 juin 2013

Le contre-transfert (…) c’est quand nous sommes touchés au mort. (…) le "touché au mort" indique la mort de la réalité psychique (…) et c’est là, avec cette rencontre de la mort de la réalité psychique, qu’il y a emprise du contre-transfert.

J.-B. Pontalis, Entre le rêve et la douleur

lundi 10 juin 2013

À la différence des autres maladies, la vie est toujours mortelle et ne supporte aucun traitement. Soigner la vie ce serait vouloir boucher des orifices de notre organisme, en les considérant comme des blessures. À peine guéris, nous serions étouffés.

Italo Svevo, La conscience de Zeno

dimanche 9 juin 2013

[...] combien il est central et décisif que le psychanalysant, répétant son enfance, rencontre un objet (l'analyste) qui, sans irritation ni angoisse, affronte les pulsions instinctives qu'il dirige vers ce même objet, l'analyste ; de cette manière, on peut introjecter dans le surmoi un objet qui est plus tolérant et plus compréhensif que les "objets archaïques".

Heinrich Racker, Etudes sur la technique psychanalytique : transfert et contre-transfert

samedi 8 juin 2013

On se sauve de la mort par la création.

Didier Anzieu, Le corps de l’œuvre

vendredi 7 juin 2013

La pensée a, parfois, pour espace la douleur. L’absent est alors l’objet de haine de l’amour.

Pierre Fédida, L’absence

jeudi 6 juin 2013

Notre plus grande gloire n'est pas de ne jamais tomber mais de nous relever après chaque chute.

Confucius

mercredi 5 juin 2013

Ils ont pétrifié ma vie mentale en voulant m’éviter la souffrance.

Masud R. Khan, Figures de la perversion

mardi 4 juin 2013

Un analyste qui ignorerait sa propre douleur psychique n’a aucune chance d’être analyste, comme celui qui ignorerait le plaisir - psychique et physique - n’a aucune chance de le rester.

J.-B. Pontalis, Entre le rêve et la douleur

lundi 3 juin 2013

On a deux vies, et la deuxième commence quand on se rend compte qu'on n'en n'a qu'une.

Confucius

dimanche 2 juin 2013

Peut-être faut-il que nous nous pénétrions de l'idée qu'on ne parle jamais de l'enfant. Parce que les adultes qui parlent de l'enfant portent encore en eux leur enfance dont l'enseignement de la psychanalyse a montré qu'elle ne passait jamais avec le temps, mais qu'elle demeure intacte dans l'adulte. Cet enfant omniprésent dans l'adulte et dictant ses vues les plus apparemment objectives n'est pas l'enfant-dans-le-monde, pas plus qu'il n'est l'enfant-dans-la-famille ; il est l'enfant intériorisé, l'enfant s'intériorisant lui-même après qu'il a introjecté les imagos parentales qui sont constitutives de sa réalité psychique. La psychanalyse doit renoncer à la recherche de l'enfant "en soi", non parce que celui-ci est inaccessible, mais parce qu'un tel enfant est une fiction de l'adulte qui prétend son enfance révolue. Or la révolution psychanalytique a montré que la prétendue révolution de l'enfance est un mythe. Il existe bien des fixations infantiles qui commandent des régressions plus ou moins massives. Mais ces fixations et ces régressions témoignent plutôt, de la part de ceux qui les subissent, non de l'attachement à leur enfance, mais d'un rejet de celle-ci.

André Green, La diachronie en psychanalyse