vendredi 31 juillet 2015

« Un psychanalyste apathique, c’est un psy qui somnole ?
Non, c’est quelqu’un qui ne se laisse pas prendre par le pathos.
Il est indifférent – bravo !
Il est engagé, au contraire, mais lui ne se laisse pas faire par les bons sentiments.
Qui se laisse faire ?
Les psychanalystes empathiques. Ce que ne sont pas les apathiques.
Je vois. C’est mal, d’être empathique.
Quand cela permet d’en finir avec toute visée scientifique. L’inconvenance et le mordant de la découverte freudienne sont menacés par une conception anglo-saxonne molle du postmoderne.
C’est grave d’être un patient postmoderne ?
Cela veut dire que l’on a un psychanalyste postmoderne. Il s’occupera de votre identité ; il s’occupera des traumas de votre « environnement précoce » (langue de bois pour parler de l’enfance) ; il s’occupera de votre unité. Mais que fera-t-il du scandale psychique qui vous fait vivre, et va du sexuel à la création ? »

Laurence Kahn, Le Psychanalyste apathique et le patient postmoderne

jeudi 30 juillet 2015

Les plus grandes difficultés résident là où nous ne les cherchons pas.

Johann Wolfgang von Goethe

mercredi 29 juillet 2015

Une lettre à l'enfant que j'étais

On a tous un rendez-vous
Un destin à l’identique
Un soleil entre chien et loups
Pour nous donner la réplique

Au bout d’une ligne de fuite
Ou plus rien ne sert de mentir
Avant que la nuit ne s’invite
Ce soir j’ai envie d’écrire

Une lettre à l’enfant que j’étais
Ou simplement je lui dirais
Sache reconnaitre l’amour à temps
Tu ne le croiseras pas souvent

Une lettre à l’enfant que j’étais
Ou noir sur blanc je lui dirais
Choisis tes rêves avec précaution
Tu sais ils se réaliseront

La nuit se déchire à Paris
Le quartier de la trinité renait lentement à la vie
Efface les ombres de passé
Ici le ciel s’obscurcit
En conclusion pour tout dire
Sans faut semblant, sans raccourcis
Ce soir j’ai envie d’écrire

Une lettre à l’enfant que j’étais
Ou simplement je lui dirais
Sache reconnaitre l’amour à temps
Tu ne le croiseras pas souvent

Une lettre à l’enfant que j’étais
Ou noir sur blanc je lui dirais
Dans tout ce que tu feras sois vrai
Reste fidèle à qui tu es

Ceci est ton histoire
Ceci est notre histoire
Libre à toi de la croire

Une lettre à l’enfant que j’étais
Ou simplement je lui dirais
Ne négocie pas ta dignité
Tu ne pourras la racheter

Une lettre à l’enfant que j’étais
Ou noir sur blanc je lui dirais
Dans tout ce que tu feras sois vrai
Reste fidèle à qui tu es

Johnny Hallyday, paroles de Pierre Jouishomme, Francis White et Maxime Nucci (Yodelice), album "Rester vivant"

mardi 28 juillet 2015

Les quatre vertus cardinales selon Saint Thomas d'Aquin :

- prudentia : avoir le sens de ce qui est possible

- justitia : avoir le sens de ce qui est bon

- fortitudo : avoir le sens du tout

- temperentia : avoir le sens des limites

Saint Thomas d'Aquin

lundi 27 juillet 2015

Aujourd'hui personne ne peut être un analyste classique.

André Green, Comprendre la dissidence et la controverse dans l'histoire de la psychanalyse

mercredi 22 juillet 2015

Ce qu'il y a de plus élevé et ce qu'il y a de plus bas sont toujours intimement liés l'un à l'autre dans la sexualité.

Sigmund Freud, Trois essais sur la théorie sexuelle

mardi 21 juillet 2015

Il est bien connu que ce que nous nommons le hasard dans le monde extérieur se ramène à des lois ; ce que nous nommons l'arbitraire dans la vie psychique repose sur des lois, même si pour l'instant nous ne les pressentons qu'obscurément.

Sigmund Freud, Le délire et les rêves dans la Gradiva de W. Jensen

jeudi 16 juillet 2015

J'entends par "Moi" un complexe de représentations qui forme, pour moi-même, le centre de mon champ de conscience et me paraît posséder un haut degré de continuité et d'identité avec lui-même. C'est pourquoi je parle aussi de complexe du Moi.

Carl Gustav Jung, Les types psychologiques

mercredi 15 juillet 2015

Tout comme le soin en général, mais de manière plus singulière et exemplaire encore à nos yeux, le soin psychanalytique n’est pas seulement soin de l’autre ou (de la part de celui qui s’y prête) soin de soi, en un sens que l’on suppose étroitement « psychologique ». Il est soin de toutes les dimensions relationnelles de soi et d’autrui, il est aussi soin des principes moraux et soin du monde, naturel et culturel, qui, comme l’a montré Winnicott, ne précède pas les relations psychiques entre les hommes, mais au contraire, en surgit.

Frédéric Worms, Ce que l'éthique apprend de la psychanalyse

lundi 13 juillet 2015

Dans la vie, il y a les clés et les bouchons. Tu jettes une clé et un bouchon dans un seau d'eau. Il n'y a pas d'exemple qu'une clé soit remontée à la surface. Il n'y a pas d'exemple qu'un bouchon soit resté au fond.

Marcel Pagnol

vendredi 10 juillet 2015

Indestructible

Dans les antichambres obscures
On se retourne vers l'enfance
Pour y traquer les blessures
Les raisons de nos souffrances

On devine derrière le mur
La beauté d'un ciel immense
Le pardon d'après l'offense
Et la vie paraît moins dure

Indestructible, on est indestructible
Indestructible, tout nous paraît possible

On déambule en silence
Dans les couloirs de la peur
On se joue l'indifférence
Dans les rues de la douleur

On continue notre errance
Entre le bien et le mal
Entre l'eau pure et l'eau sale
Mais toujours avec élégance

Indestructible, on est indestructible
Indestructible, une âme inamovible

Une symphonie de malheur
Un opéra de lassitude
J'voudrais partir avant l'heure mais l'attitude
Ca m'fait bien trop peur
Indestructible, on est indestructible
Indestructible, un parfait cœur de cible

Une existence à rêver
D'une éternité d'avance
Puis la mort à tutoyer
Comme une vieille connaissance

Indestructible, on est indestructible
Indestructible, mais beaucoup trop sensible
Indestructible, une âme inamovible
Indestructible, un parfait cœur de cible
Indestructible, tout nous paraît possible
Indestructible, tout nous paraît possible

Véronique Sanson, Paroles de Bernard Swell, Album "Indestructible"

mercredi 8 juillet 2015

La séquence est simple ; le patient était malade. On le soigne. Il va mieux. Son moi se renforce. Alors il s’attriste. Nous pouvons l’accompagner ; l’écouter ; lui prêter un mouchoir ; mais non pas le faire taire.

Paul-Claude Racamier, Le génie des origines

mardi 7 juillet 2015

Tout traitement psychanalytique est une tentative pour libérer de l'amour refoulé qui avait trouvé dans un symptôme une piètre issue de compromis.

Sigmund Freud, Le délire et les rêves dans la Gradiva de W. Jensen

lundi 6 juillet 2015

Vouloir guérir les hommes qui souffrent, apaiser leur douleur, non les réparer mais les consoler, c’est participer à une illusion créatrice qui permet de les maintenir debout. Être psychanalyste, c’est aussi accepter de restaurer la dignité humaine, en témoignant des blessures, en refusant l’indifférence et l’inaction.

Marie Rose Moro, La consolation. Mots pour maux