jeudi 31 mai 2018

Saxa loquuntur !

Les pierres parlent !

Sigmund Freud, L'étiologie de l'hystérie

mercredi 30 mai 2018

Cher ami je ne veux pas être indiscret en vous parlant de votre santé, mais mon expérience de la maladie, des médecins etc., si elle m'est inutile pour moi-même, [...] je réussis aisément s'il s'agit d'un autre là où j'échoue pour moi. Donc si vous voulez que nous causions santé et guérisseurs je suis à vos ordres.

Marcel Proust, Lettre à Gaston Gallimard, octobre 1916

mardi 29 mai 2018

Il faut toujours un coup de folie pour bâtir un destin.

Marguerite Yourcenar, Les Yeux ouverts

lundi 28 mai 2018

Tout comme le bébé avec sa mère, le patient ne peut devenir autonome que si le thérapeute est prêt à le laisser aller ; et pourtant tout mouvement venant du thérapeute qui tente de s'éloigner de l'état de fusion avec le patient est l'objet d'une noire suspicion et le désastre menace.

Donald W. Winnicott, Jeu et réalité

vendredi 25 mai 2018

Rigoureusement parlant - et pourquoi n'en parlerait-on pas aussi rigoureusement que possible ? - ne mérite d'être reconnu psychanalyse correcte que l'effort analytique qui a réussi à lever l'amnésie qui dissimule à l'adulte la connaissance des débuts de sa vie infantile (c'est-à-dire de la période qui va de la deuxième à la sixième année).

Sigmund Freud, "Un enfant est battu"

jeudi 24 mai 2018

L'abîme est là qui gronde et les enfants sourient.

Victor Hugo, L'art d'être grand-père

mercredi 23 mai 2018

Que voit le bébé quand il tourne son regard vers le visage de la mère ? Généralement, ce qu'il voit, c'est lui-même. En d'autres termes, la mère regarde le bébé, et ce à quoi elle ressemble est en rapport avec ce qu'elle voit.

Donald W. Winnicott, Le rôle de miroir de la mère et de la famille dans le développement de l'enfant

mardi 22 mai 2018

Du temps de Freud le scandale était le dévoilement d'une sexualité réprimée. Aujourd'hui, ce qui est scandaleux, c'est de dire que chaque homme est un sujet qui pense, qui ressent, qui désire, et pas seulement un être qui fabrique et consomme.

Marcel Sassolas, Défense de la clinique en psychiatrie

vendredi 18 mai 2018

Tout ce que tu feras sera dérisoire, mais il est essentiel que tu le fasses.

Gandhi

jeudi 17 mai 2018

La psychanalyse est une expérience où le patient est pris au sérieux, notamment parce que l'analyste traite de tout ce que dit et fait le patient comme des communications potentiellement douées de sens pour l'analyste.

Thomas H. Ogden, Cet art qu'est la psychanalyse

mercredi 16 mai 2018

Il arrive que le langage, son équivoque, donne subtilement à entendre l'ambivalence. Par exemple : "Je ne veux que ton bien..."

Jacques André, "Ambivalence", Les 100 mots de la psychanalyse

mardi 15 mai 2018

Ce qui t'appartient n'est pas mesurable.

Pierre-Albert Jourdan, Les Sandales de paille

lundi 14 mai 2018

Des révolutionnaires qui voulaient remplacer
Les méfaits de leurs pères par leurs propres excès

Jean-Jacques Goldman, Bienvenue sur mon boulevard

vendredi 4 mai 2018

Attention le chocolat fait rétrécir les jeans.

Anonyme

jeudi 3 mai 2018

Notre culture sociétale se caractérise par un besoin de plus en plus grand d’obtenir des satisfactions individuelles et rapides, avec une perception du temps qui s’accélère de plus en plus, la substitution des valeurs économiques et commerciales aux valeurs spirituelles et affectives, une fragmentation du tissu social qui entraîne une pléthore d’équivalents dépressifs, des modes de vie qui exaltent de faux besoins en même temps que diminue le nombre de ceux qui peuvent y accéder, un allongement de la période de dépendance aux parents qui coexiste avec des injonctions d’autonomie irréalisables pour les jeunes. Dans ce monde qui va vite, où tout se sait, où tout se dit et se montre, nombreux sont ceux qui peinent à se construire un sentiment d’identité propre et ont recours aux pires manières d’y arriver. Nombreux sont ceux qui n’y trouvent pas leur place et sombrent d’une manière ou d’une autre dans la désespérance. Ce sont eux qui nous consultent (dans le meilleur des cas).

Les aider n’est pas une tâche facile et c’est devenu un grand marché. Nous voulons partager ici notre inquiétude quant au développement de pratiques de soins qui essaient de faire l’économie de la complexité psychique au profit de la rentabilité illusoire du soin. Le temps du psychisme n’est pas le temps de l’entreprise ni celui des politiques d’austérité. Quand des mécanismes psychologiques ont mis dix, vingt, trente, quarante ans à s’installer, il est mensonger, arbitraire et manipulateur, de donner à penser qu’il est possible de les assainir rapidement. C’est le cas aussi quand des traumatismes violents ont traversé plusieurs générations ou quand des traumatismes précoces ont perturbé l’évolution souhaitable de la croissance psychique. Il nous semble indispensable de faire comprendre à quel point une approche clinique de ces pathologies doit pouvoir s’appuyer sur une démarche progressive et processuelle et qu’un renoncement à des formules instantanées ou ultra rapides est la condition sine qua non d’une véritable évolution.

Nous voulons aussi partager notre inquiétude quant au développement de pratiques de soin qui essaieraient de faire l’économie de l’existence des inconscients humains. « Déconditionner », « corriger », faire appel à la volonté, c’est méconnaître la face cachée de l’iceberg et tromper les patients sur leur véritable fonctionnement interne.

Et que dire de toutes les formules magiques qui leur sont proposées et qui exploitent commercialement leur besoin d’espérer voir leur crédulité ?

Liliane Dirkx, Après cinquante numéros... in Cahiers de psychologie clinique n° 50

mercredi 2 mai 2018

Je suis prisonnière de mes émotions. Il faut raconter son histoire, puis l'oublier.

Louise Bourgeois, Destruction du père. Reconstruction du père