lundi 31 août 2015

Le travail du rêve ne révèle pas d’autres activité que les quatre que nous venons de mentionner. Si nous nous tenons à notre définition qui désigne par « travail du rêve » le passage des pensées du rêve dans le contenu du rêve, nous devons dire que le travail du rêve n’est pas créateur, qu’il ne développe pas de fantaisie qui lui soit particulière ; il ne porte pas de jugement, n’apporte pas de conclusion, il ne fait absolument rien d’autre que condenser le matériel, le déplacer, le remanier dans le sens de la visualisation, à quoi s’ajoute enfin le petit apport variable d’un traitement interprétatif.

Sigmund Freud, Sur le rêve

vendredi 28 août 2015

Tout homme a besoin de ce que sont les autres pour savoir qui il est.

Jean-Claude Lavie

jeudi 27 août 2015

Dans toutes les larmes s'attarde un espoir.

Simone de Beauvoir, Les mandarins

mercredi 26 août 2015

Je revendique pour tout un chacun non le refuge dans l'ininterprétable mais un territoire, aux frontières mouvantes, de l'ininterprété.

J.-B. Pontalis, L'amour des commencements

mardi 25 août 2015

Il m’est facile d’attirer l’attention des étudiants sur 9 caractéristiques et fonctions de l’objet que j’ai tirées des propositions de René Roussillon, soit :

  1. la consistance,
  2. l’indestructibilité,
  3. la transformation de la quantité en qualité,
  4. la grande sensibilité,
  5. la transformabilité,
  6. la disponibilité conditionnelle et inconditionnelle,
  7. la capacité d’être vivant,
  8. la capacité d’être fidèle - auxquelles j’ajoute
  9. la capacité d’être objet pour symboliser.

Louis Brunet, À propos de quelques apports de René Roussillon vus de Montréal, www.carnetpsy.com

lundi 24 août 2015

Le psy est papivore. Livres et revues sont souvent chez lui l'objet d'un culte qui confine parfois au fétichisme. Les biographes et les historiens ne s'y trompent pas : suivre la trace des publications essentielles qui ont marqué une vie, une époque est toujours une piste féconde. Dans une psychopathologie du quotidien plus banale, combien d'entre nous peinent à l'occasion de chaque départ en vacances à porter le poids de leur névrose bibliophilique. Et que dire des agissements de certains dans les librairies spécialisées ou, pire encore, lors des pauses des congrès : ces comportements ne flirtent-t-ils pas avec le tableau de l'achat compulsif ? Mais le plus pathétique pour illustrer l'ampleur de cette dépendance, c'est sans doute le spectacle de l'un des nôtres métamorphosé en ermite au fin fond d'une retraite dorée dédiée à l'écriture du grand oeuvre. réalisant subitement qu'il lui manque justement LE livre absolument nécessaire ici et maintenant.

Sylvain Missonnier, Le Carnet/Psy n° 126, 2008