lundi 30 novembre 2020

Avec ce masque riant que vous me connaissez, je cache à l’intérieur le chagrin, l’amertume, et une tristesse qui s’attache au cœur comme un vampire.

Gustave Courbet, Lettre à Alfred Bruyas

vendredi 27 novembre 2020

Et si l'on peut te prendre ce que tu possèdes, qui peut te prendre ce que tu donnes ?

Antoine de Saint-Exupéry

jeudi 26 novembre 2020

Si tu rencontres une pensée simple, tue-la !

André Green, Seminari romani, 1995

mercredi 25 novembre 2020

Il faut beaucoup de temps - disons, une ou deux décennies de pratique clinique à plein temps - avant d'acquérir, en tant qu'analystes, une maturité qui nous permette de parler avec chacun de nos patients d'une voix tout à fait propre, d'une manière qui ne s'adresse finalement qu'à ce patient précis, à ce moment précis de la conversation analytique avec lui. Il faut avoir profondément intégré la technique psychanalytique avant d'être en mesure de l'“oublier”, c'est-à-dire de la redécouvrir par soi-même.

Thomas H. Ogden, Redécouvrir la psychanalyse

mardi 24 novembre 2020

Nutrisco et extinguo.

Je nourris et j'éteins.

Devise de François 1er

lundi 23 novembre 2020

Hâte-toi de choisir un jour digne d’éclore.

Paul Valéry, Air de Sémiramis

vendredi 20 novembre 2020

Chaque homme doit inventer son chemin.

Jean-Paul Sartre, Les Mouches

jeudi 19 novembre 2020

La définition la plus simple de l'angoisse serait de dire qu'il s'agit d'une peur enkystée, un abcès de peur qui dure depuis un passé qui semble oublié (la petite enfance), et que le temps ne guérit en aucune manière.

Christian Jeanclaude, Freud et la question de l'angoisse

mercredi 18 novembre 2020

C'est la nuit qu'il est beau de croire à la lumière,
D'espérer en ses rêves les plus éphémères,
Lorsqu'on n'en n'a plus le courage,
Ni même l'envie davantage.

Edmond Rostand, Chantecler

mardi 17 novembre 2020

Un jour, dit la légende, il y eut un immense incendie de forêt. Tous les animaux terrifiés, atterrés, observaient impuissants le désastre. Seul le petit colibri s’activait, allant chercher quelques gouttes avec son bec pour les jeter sur le feu. Après un moment, le tatou, agacé par cette agitation dérisoire, lui dit : "Colibri ! Tu n’es pas fou ? Ce n’est pas avec ces gouttes d’eau que tu vas éteindre le feu ! "

Et le colibri lui répondit : "Je le sais, mais je fais ma part."

Sagesse amérindienne

lundi 16 novembre 2020

La foi, c'est la confiance que les choses peuvent arriver même si vous ne savez pas comment.

Aurore Roegiers, Espoir

vendredi 13 novembre 2020

Je me souviens d'une cascade au fond des grottes. Quelqu'un que je connaissais, un ami nommé Robert Desnos, parlait. Il avait retrouvé à la faveur d'un sommeil étrange plusieurs secrets perdus de tous. Il parlait. Mais ce qui s'appelle parler. Il parlait comme on ne parle pas. La grande mer commune se trouvait du coup dans la chambre, qui était n'importe quelle chambre avec ses ustensiles étonnés.

Louis Aragon, Traité du style

jeudi 12 novembre 2020

C'est parce qu'il y a un vrai danger, de vrais échecs, une vraie damnation terrestre, que les mots de “victoire”, de “sagesse” ou de “joie” ont un sens.

Simone de Beauvoir, Pour une morale de l'ambiguïté

mardi 10 novembre 2020

On est capable d’avoir de l’empathie pour de la douleur physique mais c’est plus rare pour de la douleur psychique.

Fayçal Mouaffak, Covid-19 en France : "derrière la vague épidémique, la vague psychiatrique", Ouest-France, 4 novembre 2020

lundi 9 novembre 2020

Le corps sans les mots c'est effrayant
Mais les mots sans le corps,
C'est pire !

Catherine Potel, Du contre-transfert corporel

vendredi 6 novembre 2020

La parole est soudaine et c'est un dieu qui tremble.

Guillaume Apollinaire, La Victoire

jeudi 5 novembre 2020

La grande, la seule originalité de l'amour est de rendre le bonheur indistinct du malheur.

Emil Cioran, Aveux et anathèmes

mercredi 4 novembre 2020

Je me suis demandé si une réflexion sur le dialogue ne doit pas comprendre le moment où le patient se met à parler à lui-même parce que les forces qui sont à l’œuvre en lui se reconfigurent et engendrent en lui un réalité nouvelle. Quel rapport entre le dialogue thérapeutique et ce monologue qui, le moment venu, prend le relais ? Quel rapport, d’autre part, entre ce monologue-là et le phénomène plus général de la pensée et de son expression langagière ?

Jean-François Billeter, Le dialogue thérapeutique

mardi 3 novembre 2020

Moins on s'occupe du contre-transfert, plus il s'occupe de vous.

Jacques André, L'inconscient est politiquement incorrect

lundi 2 novembre 2020

Il faut être plus grands, malgré nous.

Napoléon, Maximes et pensées