mercredi 30 septembre 2015

C'est chose tendre que la vie, et aisée à troubler.

Montaigne, Les Essais, III, 9

mardi 29 septembre 2015

L'acceptation de la réalité est une tâche sans fin, et que nul être humain ne parvient à se libérer de la tension suscitée par la réalité du dedans et la réalité du dehors ; nous supposons ainsi que cette tension peut être soulagée par l'existence d'une aire intermédiaire d'expérience, qui n'est pas contestée (art, religion, etc.).

Donald W. Winnicott, Objets transitionnels et phénomènes transitionnels

lundi 28 septembre 2015

Quitter la dictature de l'après.

Alexandre Jollien, Vivre sans pourquoi

vendredi 25 septembre 2015

L'homme est comme les saisons d'une âme, et l'âme est féminine.

Edmond Jabès

jeudi 24 septembre 2015

Si toute vie va inévitablement vers sa fin, nous devons durant la nôtre, la colorier avec nos couleurs d’amour et d'espoir.

Marc Chagall

mercredi 23 septembre 2015

Le succès thérapeutique n'est cependant pas la première chose que nous visons, nous voulons mettre le patient en position de saisir consciemment ses mouvements de désirs inconscients. Nous atteignons cet objectif quand, sur la base des indications qu'il nous donne et à l'aide de notre art de l'interprétation, nous portons à sa connaissance avec nos mots son complexe inconscient. Le fragment de similitude entre ce que le patient a entendu de nous et ce qu'il cherche - qui fait son chemin jusqu'à la conscience malgré toutes les résistances - le met en position de trouver l'inconscient. Le médecin le devance un peu dans la compréhension de ces choses, le patient le suit par ses propres voies jusqu'à ce qu'ils se rencontrent au but défini. Les novices en psychanalyse confondent couramment ces deux moments et considèrent celui où un complexe inconscient de patient leur devient connu comme étant également le moment où le patient en prend conscience. Ils espèrent trop quand ils veulent soigner le malade en lui divulguant cette connaissance, alors qu'il ne peut utiliser la connaissance qui lui a été communiquée que pour découvrir à l'aide de celle-ci le complexe inconscient là où il est ancré dans l'inconscient.

Sigmund Freud, Le petit Hans

mardi 22 septembre 2015

Il n'y aura jamais assez d'heures pour venir à bout de la mémoire.

Edmond Jabès

lundi 21 septembre 2015

Dans ma jeunesse, je n'ai pas été jeune, et maintenant, alors que l'âge mûr commence, je n'arrive pas à vieillir.

Sigmund Freud, Lettre à Martha Bernays du 2 février 1886

vendredi 18 septembre 2015

Alors que sommes-nous vraiment ? La réponse est fort simple : nous sommes ce qui, en nous, ne vieillit jamais. La capacité d'aimer, de contempler, de savourer, de donner, de créer, d'apprendre, de transmettre...

Serge Marquis, On est foutu, on pense trop

jeudi 17 septembre 2015

L'avantage d'être intelligent, c'est que l'on peut toujours faire l'imbécile, alors que l'inverse est totalement impossible.

Albert Einstein

mercredi 16 septembre 2015

Il faut découvrir en nous ce qui ne vieillit jamais.

Marie de Hennezel, La chaleur du coeur empêche nos corps de rouiller

lundi 14 septembre 2015

Un développement sain requiert, de façon essentielle, une certaine concentration, un doute concernant le self, le besoin de périodes de recueillement en soi-même, et une disposition à des phases provisoires de désespoir.

Donald W. Winnicott, La nature humaine

vendredi 11 septembre 2015

J'ai proposé que l'analyse transitionnelle soit l'exercice d'une pratique psychanalytique établissant les conditions nécessaires au travail de la pensée dans l'élaboration du vécu de l'expérience de rupture entre deux états.

René Kaës, Crise, rupture et dépassement

jeudi 10 septembre 2015

Chaque névrose repose sur les bases suivantes :

1° Le conflit est inconscient et répétitif.
2° Le résultat final du conflit infantile dans la névrose est toujours oral-masochique.
3° Chaque névrose représente une tentative de refuge contre le danger oral.
4° Chaque symptôme névrotique a une structure à trois couches : seule la défense secondaire contre le désir refoulé est visible.
5° Toute agressivité névrotique n'est qu'une pseudo-agressivité.
6° C'est la différenciation entre l'identification inconsciente de base et celles qui sont trompeuses qui donne la caractéristique de la névrose.
7° Dans chaque névrose la peur est prédominante.
8° Chaque névrose est réglée par le mécanisme de l'acceptation de la culpabilité pour « un crime moindre ».
9° La névrose est une maladie progressive, et non une maladie pouvant se fixer.

Edmund Bergler, La névrose de base

mardi 8 septembre 2015

Is fecit cui prodest.

Le criminel est celui à qui le crime profite.

Citation latine

lundi 7 septembre 2015

"On vous accuse d'être narcissique et égocentrique.
- Pas du tout. Si je devais m'identifier à une figure mythologique, ça ne serait pas Narcisse.
- Laquelle serait-ce ?
- Zeus !"

Woody Allen, Stardust Memories

vendredi 4 septembre 2015

Ce qui a été étouffé dans l'enfance devient généralement un cri à l'adolescence.

Luis Kancyper, Volviendo a pensar con Willy y Madeleine Baranger

jeudi 3 septembre 2015

Les mathématiques jouissent de la plus haute réputation pour faire diversion à la sexualité ; déjà J.-J. Rousseau avait dû recevoir d'une dame qui n'était pas satisfaite de lui ce conseil : Lascia le donne et studia le matematiche. Et c'est ainsi que notre fuyard se jeta avec une ardeur toute particulière dans les mathématiques et la géométrie du programme scolaire, jusqu'au jour où sa faculté de compréhension se trouve soudain paralysée devant quelques innocents exercices. Il fut encore possible d'établir l'énoncé de deux de ces problèmes : "Deux corps se heurtent, l'un à la vitesse de...", etc. Et : "Inscrire dans un cylindre dont la surface a un diamètre m un cône...", etc. Devant ces allusions à la vie sexuelle, certes peu évidentes pour tout autre, il se sentit trahi par les mathématiques aussi, et prit également la fuite devant elles.

Sigmund Freud, Le délire et les rêve dans la Gradiva de Jensen

mercredi 2 septembre 2015

Nous aurons beau nous écrier: “plus jamais ça!” Les faits ne cesseront de nous démentir, de montrer la vanité de nos cris. Les faits sont toujours les plus forts. La violence est souveraine. Partout, dehors, visible, étalée, au grand jour. Partout, dedans, cachée, tapie dans l'ombre d'où elle est prête à surgir. La passion meurtrière, qu'elle soit collective ou individuelle, la rage de détruire, l'amour de la haine ne connaissent pas de limites.

J.-B. Pontalis, Un jour, le crime

mardi 1 septembre 2015

L'oiseau matinal attrape le ver mais la deuxième souris a droit au fromage.

Proverbe anglais