vendredi 28 février 2020

Quels que soient l'individu et l'époque, l'inconscient est cette part inconciliable de la vie psychique qui heurte les exigences du moi et dont celui-ci se débarrasse par refoulement, déni ou clivage.

Jacques André, L'inconscient est politiquement incorrect

jeudi 27 février 2020

Pourquoi l'homme ne peut-il pas accepter l'amour physique de l'homme, même lorsqu'il se sent très fortement lié à lui sur le plan psychique ?

Lettre de Sigmund Freud à Stephan Zweig, 4 septembre 1926

mercredi 26 février 2020

Il n'y a pas de marche qui, un jour, ne finit pas.

Ahmadou Kourouma, En attendant le vote des bêtes sauvages

mardi 25 février 2020

J'ai trouvé mon ikigai !

[Ikigai (生き甲斐) est l'équivalent japonais de la "joie de vivre" et de la "raison d'être"]

William Réjault, C'est l'histoire d'un zèbre

lundi 24 février 2020

Penser au lendemain, se fixer un but, avoir des préférences, tout cela suppose la croyance à la liberté, même si l'on assure parfois ne pas la ressentir.

Albert Camus, Le mythe de Sisyphe

vendredi 21 février 2020

Guérir, c'est se donner de nouvelles normes de vie, parfois supérieures aux anciennes.

Georges Canguilhem, Le Normal et le pathologique

lundi 17 février 2020

Agis comme si la maxime de ton action devait être érigée par ta volonté en loi universelle de la nature.

Emmanuel Kant, Fondements de la métaphysique des mœurs

vendredi 14 février 2020

Si tu regardes longtemps dans l'abîme, l'abîme regarde aussi en toi.

Friedrich Nietzsche, Par-delà le bien et le mal

jeudi 13 février 2020

La plus haute forme de la sagesse est la bonté.

Proverbe yiddish

mercredi 12 février 2020

Langage de l’Infantile

Dans l’écoute assistée des cures analytiques d’enfants, j’ai maintes occasions de réfléchir à la difficulté, pour l’adulte, de retrouver un contact authentique avec le langage de l’enfant pour se laisser guider par lui vers le travail de communication de l’analyse. Le langage spontané de l’enfant est plus infiltré par les processus primaires que ne l’est le langage habituel de l’adulte ; il s’entre-tisse davantage avec le jeu et l’action dans la vie quotidienne et, a fortiori, dans l’analyse, ce qui contribue à le maintenir en contact étroit avec les composantes fantasmatiques et représentatives du processus de pensée. Or comme je l’ai développé dans le premier chapitre de cet ouvrage, il ne faut pas sous-estimer la valeur d’excitation sexuelle que constitue, pour l’adulte, le langage enfantin.
Face à une telle séduction, l’adulte n’aura pas toujours le choix des moyens pour se défendre : sa névrose guidera ses réactions contre-transférentielles, qu’il lui sera plus facile encore de rationaliser que dans une cure d’adulte, en projetant sur l’enfant sa propre ignorance maladroite.
Par exemple, Freud prend la peine d’intégrer dans son récit de la cure le récit du père de Hans quant à l’admiration exprimée par le petit garçon devant la blancheur du torse paternel. Cependant, personne ne semble repérer, derrière cette admiration narcissisante pour le père, le désarroi éprouvé par l’enfant à propos de la perte du sein maternel désormais consacré à sa petite sœur, et la tentative évidente de déplacement sur le père d’un investissement du premier objet maternel. On constate là l’effet de refoulement à l’œuvre dans le contre-transfert : l’analyste rapporte un matériel dont il ignore qu’il ignore le sens – en l’occurrence, la valence maternelle homosexuelle du transfert.

Florence Guignard, Au vif de l'infantile, aujourd'hui

mardi 11 février 2020

Il y a des trains sans première classe, mais il n'y a pas de tunnel sans bout.

Patrick Sébastien, Le bonheur n'est pas interdit

lundi 10 février 2020

À travers le renoncement, la vie commence.

Amelia Barr