mercredi 24 décembre 2014

Ce que nous faisons en analyse, c'est, à mon avis, donner à ceux qui viennent nous voir la possibilité d'accroître leur sentiment de liberté. De quelle manière ? En libérant les forces présentes en eux-mêmes, afin qu'il profitent de la vie non comme des gens terrorisés cherchant la sécurité à tout prix, ni comme des pécheurs repentis, mais comme des êtres humains qui sont inhibés par quelque chose qui les fait aller de l'avant, en quête de ce qu'ils valorisent. L'analyse devrait développer leur capacité à investir quelque chose. Nous n'avons pas à leur dire quoi, ils le découvriront... En d'autres mots, l'analyse devrait améliorer ce que le patient a déjà, ou lui donner la possibilité de découvrir que la vie vaut la peine d'être vécue.

(traduction Ana de Staal)

André Green, entretien avec Lesley Cadwell, New Formations n° 26, 1995

mardi 23 décembre 2014

Le symptôme arrive tout d’abord dans la vie mentale du patient comme un hôte indésirable ; il n’a aucune raison de l’accueillir. Et c’est bien pour cela qu’avec le temps il peut s’évanouir si aisément, comme de son propre gré. Au départ, il n’est d’aucune utilité pour la gestion interne du mental mais souvent il parvient secondairement à s’en trouver une : l’un ou l’autre flux mental, ou quoi que ce soit, trouve expédient de s’en servir. De cette manière, le symptôme obtient une fonction secondaire et, pour ainsi dire, s’inscruste dans la vie mentale du patient.

Sigmund Freud, Fragment d'une analyse d'hystérie, Dora

lundi 22 décembre 2014

La Croix : Depuis vingt ans d’exercice, qu’est-ce qui vous marque le plus ?

L’attachement des patients à leur souffrance. Certes, ils demandent de l’aide et veulent être libérés au plus vite de leurs symptômes. Mais si, par magie, cela pouvait être le cas, ils s’effondreraient aussitôt, car la plupart sont attachés à leurs souffrances et aux mécanismes de défense qu’ils ont mis en place pour s’épargner une angoisse bien pire. D’où les résistances inconscientes qu’ils opposent au travail analytique par crainte du vide.

Anne-Marie Saunal, La Croix du 12 septembre 2013

vendredi 19 décembre 2014

« Tante, dis-moi quelque chose, j’ai peur, parce qu’il fait si noir. » La tante lui répondit : « À quoi cela te servira-t-il, puisque tu ne peux pas me voir. – Ça ne fait rien, répondit l’enfant, du moment que quelqu’un parle, il fait clair. »

Sigmund Freud, Introduction à la psychanalyse

jeudi 18 décembre 2014

Ennuyer (boring) et ennui (boredom) chez Winnicott

L'hypothèse que je vais développer ici c'est que "boring" - ennuyer, engendrer l'ennui - a la qualité de la tendance antisociale ce qui sous-entend une demande et un espoir, alors que "boredom" - l'ennui - est une humeur organisée et défensive et une structure psychique.

Masud R. Khan, préface à Fragment d'une analyse

mercredi 17 décembre 2014

On peut dire, sans trop d'exagération, que la persona est ce que quelqu'un n'est pas en réalité, mais ce que lui-même et les autres pensent qu'il est.

Carl Gustav Jung, L'âme et le soi

mardi 16 décembre 2014

Ecologique (PNL)

Qui est cohérent avec le fonctionnement global d'une personne ou d'un système et respecte son équilibre.

Alain Cayrol et Josiane de Saint-Paul, Derrière la magie

lundi 15 décembre 2014

Psychothérapie de soutien

Séances individuelles destinées à apporter une écoute empathique, une guidance, un soutien et la facilitation d'une alliance par un soignant soigneusement désigné.

Yvonne Burnand, Antonio Andreoli et al., Psychiatric Services, 53, 2002

vendredi 12 décembre 2014

La reconnaissance réciproque risque de ne jamais en finir avec la méconnaissance au sens de déni de la reconnaissance.

Paul Ricœur, Parcours de la reconnaissance

jeudi 11 décembre 2014

Ainsi la découverte de base de la psychothérapie me semble, si nos observations ont une valeur quelconque, que nous n'avons pas à avoir peur d'être "seulement" Homo sapiens.

Carl R. Rogers, Le développement de la personne

mercredi 10 décembre 2014

Quand on aime, l’amour est trop grand pour pouvoir être contenu tout entier en nous ; il irradie vers la personne aimée, rencontre en elle une surface qui l’arrête, le force à revenir vers son point de départ ; et c’est ce choc en retour de notre propre tendresse que nous appelons les sentiments de l’autre et qui nous charme plus qu’à l’aller, parce que nous ne connaissons pas qu’elle vient de nous.

Marcel Proust, A la recherche du temps perdu

mardi 9 décembre 2014

Les cas qui sont consacrés dès le départ à des objectifs scientifiques et qui sont traités en conséquence s'en ressentent dans leurs résultats ; alors que les cures les plus efficaces sont celles où l'on procède, pour ainsi dire, sans aucun objectif en vue, où l'on se laisse surprendre quand ils prennent une tournure nouvelle et que l'on aborde l'esprit ouvert, libre de tout présupposé.

Sigmund Freud, Conseils aux médecins sur le traitement psychanalytique

vendredi 5 décembre 2014

Les pulsions

C'est une structure à la limite entre psyché et soma qui implique une mesure du travail de la psyché du fait de ses connexions au corps ;

C'est une excitation permanente qui peut seulement s'arrêter par gratification ;

La pulsion est liée à l'expérience de base plaisir - déplaisir, et organise le désir, les souhaits, les fantasmes ;

Le plus souvent, la pulsion a besoin d'un objet pour sa satisfaction ;

Elle représente l'expérience (la pulsion est représentative) de l'excitation corporelle et s'exprime par des représentations : principalement la représentation de chose ou d'objet et la représentation de mot. Les deux sont combinées dans le concept de représentant.

André Green, Jouer avec Winnicott

mercredi 3 décembre 2014

Si deux personnes se trouvent seules ensemble de façon répétée, une sorte de lien émotionnel se développera entre elles.

Phyllis Greenacre, Journal of the American Psychoanalytic Association (1954)

mardi 2 décembre 2014

Hypertélie

De hyper, trop et de télie, le but = le dépassement du but recherché.

Un exemple classique en est le développement excessif des défenses des mammouths (recourbées vers l'intérieur) qui ont fini par leur perforer la mâchoire au lieu de les protéger.

Serge Ginger, Psychothérapie : état des lieux in L'art d'aider (II), Revue de la psychologie de la motivation, n° 35, juin 2003

lundi 1 décembre 2014

Autonomie (AT)

Pas de définition précise ici, l'autonomie s'acquiert avec la sortie de notre scénario de vie.

Trois composants de l'autonomie :

  • conscience claire
  • spontanéité
  • aptitude à l'intimité

Ian Stewart et Vann Joines, Manuel d'analyse transactionnelle

jeudi 27 novembre 2014

La conscience et l'inconscient ne se synthétisent pas en un tout quand l'un est opprimé et endommagé par l'autre. Si tant est qu'ils doivent mutuellement se combattre, que ce soit au moins en un combat loyal, avec les mêmes droits de part et d'autre, tous deux étant des aspects de la vie. La conscience devrait protéger sa raison et ses possibilités d'autodéfense, et la vie chaotique de l'inconscient devrait aussi avoir la possibilité de suivre sa propre pente dans les limites où cela nous est supportable. Cela signifierait simultanément la lutte loyale et la collaboration sincère. C'est là du moins ce que devrait manifestement être la vie humaine, le vieux jeu de l'enclume et du marteau. Le fer battu entre les deux est soudé en une unité indestructible, je veux dire en un "individu". Tel est à peu près ce que j'appelle le "processus d'individuation".

Carl Gustav Jung, La Guérison psychologique

mercredi 26 novembre 2014

Axiomatique de la communication

  • On ne peut pas ne pas communiquer.
  • Toute communication présente deux aspects: le contenu et la relation, tels que le second englobe le premier et par la suite est une métacommunication.
  • La nature d'une relation dépend de la ponctuation des séquences de communication entre les partenaires.
  • Les être humains usent de deux modes de communication : digital et analogique. Le langage digital possède une syntaxe logique très complexe et très commode, mais manque d'une sémantique appropriée à la relation. Par contre, le langage analogique possède bien la sémantique, mais non la syntaxe appropriée à une définition non-équivoque de la nature des relations.
  • Tout échange de communication est symétrique ou complémentaire, selon qu'il se fonde sur l'égalité ou la différence.

Paul Watzlawick, Janet Helmick-Beavin et Don D. Jackson, Une logique de la communication

mardi 25 novembre 2014

Système réticulé activateur

C'est le mécanisme de sélection de votre esprit. N'oubliez pas que votre esprit conscient ne peut se concentrer que sur un faible nombre de chose à la fois, de sorte que votre cerveau dépense beaucoup d'énergie pour déterminer à quoi il n'accordera pas son attention. Il y a d'innombrables stimuli qui nous bombardent en ce moment même, mais notre cerveau les élimine presque tous et ne se concentre que sur ce qu'il croit être important. Par conséquent, votre système réticulé activateur est directement responsable de la part de réalité qui compose votre expérience consciente.

Anthony Robbins, L'éveil de votre puissance intérieure

lundi 24 novembre 2014

Les cinq modes d'action de l'analyse classique
  • suggestion ;
  • abréaction ;
  • manipulation ;
  • exposition à de nouvelles expériences, "expériences émotionnelles correctives" (Alexander) et "apprendre par l'expérience" (Bion) ;
  • insight par clarification, éventuellement aidée par l'interprétation.
Edward Bibring, Psychoanalysis and the dynamic psychotherapies, J. Amer. Psychoanal Assn., 2

vendredi 21 novembre 2014

Synchronicité

Terme forgé par Jung pour exprimer une coïncidence significative ou une correspondance :

a) entre une évènement psychique et un évènement physique qui ne sont pas causalement reliés l'un à l'autre. De tels phénomènes synchronistiques se produisent, par exemple, quand des phénomènes intérieurs (rêves, visions, prémonitions) semblent avoir une correspondance dans la réalité extérieure : l'image intérieure ou la prémonition s'est montrée "vraie".

b) entre des rêves, des idées analogues ou identiques se présentant simultanément à différents endroits. Ni les unes ni les autres de ces manifestations ne peuvent s'expliquer par la causalité. Elles semblent plutôt être en relation avec des processus archétypiques de l'inconscient.

Carl Gustav Jung, Ma vie, souvenirs, rêves et pensées

lundi 17 novembre 2014

La confidentialité, selon moi, est beaucoup plus que la discrétion. Cela correspond au fait que le patient confie et se réapproprie quelque chose qu'il nous a confié. La mise au grand jour de cela peut être un acte relativement grave de dépossession. En ce sens, la confidentialité n'est pas le simple équivalent du secret professionnel auquel est soumis tout médecin. Car l'outil de travail du médecin n'est pas son appareil psychique et l'objet du soin n'est pas l'appareil psychique de l'autre. Le terme de dépossession correspond précisément à l'effet que peut produire le fait de rendre public ce qui est le plus privé comme si c'était la propriété de l'analyste.

Laurence Kahn, Fiction et vérité freudiennes, entretiens avec Michel Enaudeau

lundi 10 novembre 2014

Evhémère

C'est le fondateur de l'organisation ; celui qui lui a donné des valeurs toujours honorées par le groupe en cas de stress ou de tension ; celui qui a donné sa raison d'être, ses "lois", sa culture, sa technique...

Eric Berne, Structure et dynamique des organisations et des groupes

jeudi 6 novembre 2014

Normativité

C'est la création d'un fonctionnement original permettant le maximum d'expression compatible avec la vie en société.

Objectif recherché en psychothérapie. A ne pas confondre avec la normalité.

D'après Georges Canguilhem, Le normal et le pathologique

mercredi 5 novembre 2014

Une psychanalyse qui est étroitement reliée aux réalités de la vie quotidienne, qui pénètre dans les profondeurs de la souffrance des êtres humains, n’a rien à craindre pour l’avenir et s’épanouira. […] Toutefois, la psychanalyse ne retiendra l’attention du public que dans la mesure où elle parle vraiment de la condition humaine, et dans la mesure où les gens se rendent compte que le psychanalyste ne doit pas être juste un professionnel avec une théorie – un psychotechnicien –, mais un être humain avec une expérience croissante dans la compréhension, capable d’aider les autres dans leurs luttes pour devenir des personnes réelles vivant avec leurs semblables des vies ayant du sens.

(traduction Christian Raguet)

Harry Guntrip, The promise of psychoanalysis

lundi 3 novembre 2014

La psychanalyse est donc bien plus qu’un procédé technique – c’est une façon de vivre éclairée par des valeurs sur ce qui constitue une bonne vie. Parmi celles-ci, je mettrais l’accent sur une passion pour la vérité d’une relation authentique, combinée à de la compassion et du respect envers les autres, ce qui, pour moi, s’exprime le mieux dans la valeur centrale d’être humain : une qualité caractérisée par la courtoisie, la bonté et la considération, ainsi que la compassion et la bienveillance.

Warren Colman, Réflexions sur le savoir et l'expérience

vendredi 31 octobre 2014

Freud ne renonce jamais au terme de guérison, jamais. Et ce, pour une raison extrêmement simple, c'est que l'on peut avancer, se fourvoyer, la guérison - pas la suppression du symptôme - mais la guérison... l'horizon de la guérison est ce qui seul permet d'apprécier la rencontre avec un fragment de vérité de la réalité psychique du patient. C'est quelque chose à quoi Freud ne cesse de se référer. Les analystes ne sont pas du tout intéressés à parler de guérison en tant que guérison du symptôme, parce que la productivité de la cure réside aussi dans la productivité de nouveaux symptômes. Cela suppose que l'analyste ne cherche pas à apaiser ou à faire disparaître le symptôme, à calmer le trouble puisque celui-ci est le territoire même de l'analyse. Les symptômes, anciens ou nouveaux, s'avancent eux aussi, fragment par fragment, sur le devant de la scène psychique - ce sont les termes de Freud à propos de la maladie s'avançant, morceau par morceau, dans le champ de la cure - et c'est fragment par fragment qu'ils vont être déliés.

Laurence Kahn, Fiction et vérité freudiennes, entretiens avec Michel Enaudeau

mercredi 29 octobre 2014

Redéfinitions

Désignent les façons de méconnaître la réalité en répondant à côté, en pinaillant, en se mettant en rivalité artificielle, en jouant des rôles de persécuteur, sauveur, victime, en généralisant ou en rêvant de vouloir tout changer (grandiosité).

Dominique Chalvin, Les nouveaux outils de l'analyse transactionnelle.

jeudi 16 octobre 2014

Le terme puer aeternus ou "enfant éternel" sert souvent, en psychologie, à décrire une certaine forme de névrose chez l'homme, dont la principale caractéristique est un blocage dans l'âge adolescent par suite d'une relation trop forte à la mère. Selon l'exposé de Carl Gustav Jung dans son article sur la signification de l'archétype de la mère, les éléments marquants en sont l'homosexualité et le donjuanisme ainsi que, d'une manière générale, un lien affectif très ténu avec les femmes du même âge. On est, par ailleurs, en présence de tous les autres traits typiques de l'adolescence, à savoir la tendance à mener une vie provisoire tout en s'adonnant à des fantasmes qui dépeignent la vie créatrice sous sa "couleur" véritable.

Marie-Louise Von Franz, L'expérience du praticien

lundi 13 octobre 2014

Un scénario de vie est composé des éléments suivants :

* les injonctions. Il y en a 12 dont N'existe pas, Ne sois pas un enfant, Ne grandis pas, Ne sois pas intime... ;

* les prescriptions ou mini-scénarios : Sois Fort, Sois Parfait, Fais Effort, Fais Plaisir, Dépêche-Toi ;

* le programme qui indique comment mettre en place les injonctions et les prescriptions. Le programme est montré par le parent du même sexe ;

* la décision prise par l'enfant pour satisfaire désirs et envies propres et intégrer les contraintes senties.

Il y a plusieurs types de scénarios :

- gagnant, non-gagnant ou perdant ;

- jamais, toujours, jusqu'à ce que, après, sans cesse ou sans but ;

- sans joie, sans amour ou sans plaisir.

On désigne par "harmatique" un scénario avec une fin tragique.

Gérard Chandezon & Antoine Lancestre, L'analyse transactionnelle

mercredi 8 octobre 2014

Une nouvelle expression infiltre depuis quelque années le langage psychanalytique. Elle est horrible, et elle est partout : c'est le "transféro-contretransférentiel". Elle est horrible pas seulement pour l'oreille, mais en quelque sorte pour l’œil : on dirait des Japonais qui, se faisant la courbette, seraient comme pris dans un même lumbago.

L'expression est également affreuse pour la joie de penser : elle est particulièrement réductrice du terrain intermédiaire, de la langue intermédiaire, de ses ratés, de ses blancs, que l'analyse et le patient sont en train d'inventer pour atteindre ce qui n'avait pas eu de lieu psychique et qui va arriver dans l'analyse pour la première fois, comme une nouveauté absolue. Au lieu de cela, le contre-transfert, dans le bloc où on le tient collé au transfert, est devenu, comme le disait Pierre Fédida, une technique de la communication intersubjective. Pour ainsi dire, une hygiène relationnelle. De véritables politiques institutionnelles se constituent là-dessus, et on est loin de ce que Freud entendait sous le mot, lorsqu'il l'a inventé et qu'il s'agissait de l'envie de l'analyste de répondre à la passion amoureuse de quelqu'un qui ne va pas bien.  Mais il n'y a pas de position hygiénique dans l'analyse : il y a des moments de la cure où l'analyste voudrait combler les lacunes de sa propre mémoire grâce au transfert du patient, et d'autres moments où il est sur la défensive : dans les deux cas, il empêche de reconnaître le "monde à part" d'où émane le transfert.

Michel Gribinski et Josef Ludin, Dialogue sur la nature du transfert

mardi 7 octobre 2014

La réflexion [d'aujourd'hui] s'applique moins à l'analyse des patients névrosés qu'à un travail pratiqué avec des patients schizoïdes, états-limites et narcissiques (les individus qui soit ne peuvent pas parler, soit sont si méfiants qu'ils n'osent pas le faire) ; il nous faut attacher une importance différente aux diverses règles qui régissent la pratique de la psychanalyse.

Christopher Bollas, Les forces de la destinée

lundi 6 octobre 2014

Ce mot "transfert" nous est utile lorsque nous voulons parler de psychanalyse, mais, dans l'analyse, nous devons pouvoir voir, sentir ou deviner la chose elle-même. J'ignore ce qui est lié à quoi et je me concentre sur cette "chose entre" : ce lien est le "transfert".

Wilfred R. Bion, Entretiens psychanalytiques

vendredi 3 octobre 2014

... nous aimons en psychanalyse rester en contact avec le mode de penser populaire dont nous préférons rendre les concepts utilisables pour la science que de les rejeter.

Sigmund Freud

jeudi 2 octobre 2014

N'oublions pas que le tout premier meurtre de l'humanité, Caïn tuant Abel, est un fratricide… À mon sens, il y a d'ailleurs plus de société fratricides que de sociétés parricides. À l'opposé existe la notion de fraternité…
J'en arrive à penser, avec Flaubert : « La fraternité, une des plus belles inventions de l'hypocrisie sociale »… En revanche je crois en la fraternisation, à ces moments forts où l'on se reconnaît comme de vrais frères, comme ces trêves de Noël entre adversaires dans les tranchées de la guerre de Quatorze. Mais ça ne dure pas.

Entretien avec J.-B. Pontalis sur le site gallimard.fr

mercredi 1 octobre 2014

La vie, c'est ce qui se passe pendant que vous êtes occupé à faire d'autres plans.

John Lennon

lundi 29 septembre 2014

Néanmoins, la position de l'analyste est aussi de ce point de vue une position féminine, une position de réception, ce qui implique que tant que l'analyste reçoit la névrose du patient, il ne risque pas de perdre son patient.

Michel Gribinski et Josef Ludin, Dialogue sur la nature du transfert

vendredi 26 septembre 2014

Descriptivement parlant, la communication des inconscients est incontestable.

Sigmund Freud, L'inconscient

jeudi 25 septembre 2014

Ce que je veux montrer ici, c'est qu'au début - heureusement pour nous - Freud s'est intéressé non pas au besoin du malade de régresser dans l'analyse, mais à ce qui se passe dans la régression analytique, lorsque la régression n'est pas nécessaire ; lorsqu'il est possible de considérer comme acquis dans l'anamnèse du malade le travail de la mère et l'adaptation primitive du milieu.

Donald W. Winnicott, Les aspects métapsychologiques et cliniques de la régression au sein de la situation analytique

mercredi 24 septembre 2014

Je doute que nous devions admettre qu'un rêve soit autre chose que ce qu'il paraît être. Je me référerais plutôt au Talmud qui dit que le rêve s'explique par lui-même. En d'autres termes, je prends le rêve pour ce qu'il est.

Carl Gustav Jung, L'analyse des rêves, tome 2

mardi 23 septembre 2014

Le transfert est un paradigme du savoir qui porte sur l'amour et le mensonge.

Michel Gribinski et Josef Ludin, Dialogue sur la nature du transfert

lundi 22 septembre 2014

Tout ce qu'un enfant de deux ans a déjà pu voir sans le comprendre peut bien ne jamais revenir à sa mémoire, sauf dans ses rêves. Le traitement analytique seul sera capable de lui faire connaître ces événements.

Sigmund Freud, Moïse et le monothéisme

jeudi 18 septembre 2014

Le transfert, pour le profane, c'est quoi ? C'est généralement le fait que le patient assimile (par "mésalliance") son père, sa mère à la personne de l'analyste, revit l'amour ou le non-amour qu'il a reçu de ses parents ou leur a donné. Comme toute idée reçue, cette idée n'est pas fausse. D'ailleurs, bien des analystes la reprennent telle quelle à leur compte. Mais elle cache ce qu'il y a d'étrange et d'étranger dans le transfert, sa "folie", en analyse.

Michel Gribinski et Josef Ludin, Dialogue sur la nature du transfert

mercredi 17 septembre 2014

Nous sommes faits de la même étoffe que les songes.

William Shakespeare, La tempête

mardi 16 septembre 2014

La capacité de l'analyste à voir en images est rarement mentionnée.

Bertram D. Lewin, Le passé en images

lundi 15 septembre 2014

Les énoncés de base du modèle de l'appareil psychique groupal :

1. Il n'y a pas seulement collection d'individus, mais groupe, avec des phénomènes spécifiques, lorsque s'est opérée entre les individus constituant ce groupe une construction psychique commune et partagée. L'appareil psychique groupal est le moyen de cette construction et il est le résultat d'un certain arrangement combinatoire des psychés ;

2. L'appareil psychique groupal accomplit un travail spécifique ; il lie, assemble, accorde entre elles et conflictualise des parts de de la psyché individuelle mobilisées pour construire le groupe ;

3. L'appareil psychique groupal n'est pas l'extrapolation de l'appareil psychique individuel, il est une structure indépendante des psychés qu'il assemble selon ses lois propres, il possède sa propre organisation et son propre fonctionnement. Les processus qui gouvernent la réalité psychique commune et partagée sont tributaires d'une logique différente de celle qui gouverne l'individu ;

4. C'est un tel appareillage qui constitue la réalité psychique de et dans le groupe. Celle-ci s'organise selon des modalités ou le "commun" et le "partage" prévalent sur le "privé" et le "différent" ;

5. L'appareil psychique individuel se forme, pour une part, dans cet appareillage, il en procède et s'y transforme, il s'en différencie et, dans certaines conditions, il acquiert son autonomie propre.

René Kaës, Un singulier pluriel

jeudi 11 septembre 2014

Un groupe - qu’il soit restreint ou étendu - est formé d’un ensemble d’individus entretenant des rapports les uns avec les autres ; c’est pourquoi l’intelligence de la vie sociale implique nécessairement celle de la personnalité individuelle.

Melanie Klein, Envie et gratitude

mercredi 10 septembre 2014

Le rêve est un rébus, nos prédécesseurs ont commis la faute de vouloir l'interpréter en tant que dessin. C'est pourquoi il leur a paru absurde et sans valeur.

Sigmund Freud, L'interprétation des rêves

mardi 9 septembre 2014

Je rêve... d'une pensée de jour qui serait rêvante, non pas rêveuse mais rêvante... La pensée rêvante que j'appelle de mes vœux puiserait dans le rêve la force d'être irréfléchie, inconvenante, de s'avancer à ses risques et périls, comme un somnambule. Le langage peut-il être à la mesure de son exigence ? J'en doute : il est soumis à trop de contraintes, syntaxiques, logiques ; il veut être compris.

J.-B. Pontalis, Fenêtres

lundi 8 septembre 2014

La reconstruction de l'histoire, de la préhistoire, est fondamentale, mais la manière dont celle-ci s'effectue n'en n'est pas moins fondamentale. L'histoire, l'historicité, l'historisation, se transmettent dans un jeu signifiant avec la réalité historique, leur vérité dépend aussi bien de la réalité qu'elles cernent que du jeu qu'elles introduisent et grâce auquel ce à quoi la réalité historique a confronté le sujet trouve à se représenter et à se subjectiviser.

René Roussillon, Agonie, clivage et symbolisation

jeudi 4 septembre 2014

Le dispositif dans lequel évoluent l'analyste et l'analysant est un dispositif toujours potentiellement soumis à des effets de débordement par les enjeux intersubjectifs dans lesquels l'un et l'autre sont, à leur insu, en rapport profond.

Le transfert et le contre-transfert ne consistent pas seulement dans les termes d'opérations de délestage ou de charge des investissements dans la psyché d'un autre, d'une extension topique qui au-dehors serait le réceptacle de l’irreprésentable du dedans, la délégation de traitement des représentations non refoulées à un autre. A cette perspective il conviendrait sans doute de substituer la problématique d'une résonance et d'une interférence des topiques, avec des espaces communs et des dispositifs intersubjectifs de gestion des économies et des dynamiques psychiques.

René Kaës, Un singulier pluriel

mardi 2 septembre 2014

L'analyse ne devrait pas se perdre en événements vécus.

Sigmund Freud et Sándor Ferenczi, Correspondance Freud-Ferenczi

lundi 1 septembre 2014

L'analyse n'opère que par la voie du langage et ne peut que passer par le filtre des mots, même quand on veut réserver la place des facteurs non verbaux (ou préverbaux) qui ne prennent sens que par rapport aux précédents. Et pourtant, ce que vise l'analyse est une réalité psychique dont la nature est étrangère au langage, qui cependant sera modifiée par l'interprétation qui, elle aussi, est "une suite de mots".

André Green, La déliaison

vendredi 29 août 2014

Notre royaume est celui de l'entre-deux.

Sigmund Freud, Lettre à Wilhelm Fliess du 16 avril 1896

jeudi 28 août 2014

Dès qu'une fissure s'ouvre, nous nous étonnons de la rapidité de l'enchaînement, alors qu'en réalité, les forces étaient à l'oeuvre depuis longtemps, impalpables et silencieuses.

François Lenglet, Carnets du mois, Enjeux-Les échos, novembre 2007

mercredi 27 août 2014

L'expérience qu'a le schizophrène de lui-même nous est nécessairement incompréhensible et nous le restera tant que nous serons sains d'esprit et lui non.

Ronald D. Laing, Le moi divisé

mardi 26 août 2014

J'ai fait une assez longue descente au Néant pour pouvoir parler avec certitude. Il n'y a que la Beauté ; et elle n'a qu'une expression parfaite, la Poésie. Tout le reste est mensonge.

Stéphane Mallarmé, Lettre du 27 mai 1867 à Henri Cazalis

lundi 25 août 2014

Le transfert crée de la sorte un espace intermédiaire entre la maladie et la vie réelle, domaine à travers lequel s'effectue le passage de l'une à l'autre.

Sigmund Freud, Remémoration, répétition et perlaboration

vendredi 22 août 2014

J'ai recours à la notion de métacadre, ou cadre du cadre, pour rendre compte du fait que tout cadre est lui-même cadré par un cadre qui le contient, le soutient, l'empiète ou l'entrave. Cette notion est fort utile pour comprendre les rapports entre le cadre psychanalytique de la cure, le cadre psychanalytique de la supervision et le cadre psychanalytique de l'institution psychanalytique.

René Kaës, Un singulier pluriel

jeudi 21 août 2014

J'ai distingué six fonctions du cadre.

- La première est la fonction contenante décrite par Bleger lorsqu'il dit que le cadre est "récepteur de la symbiose", contient la "partie psychotique de la personnalité". A l'intérieur de cette première fonction, nous pouvons distinguer la contenance comme réceptacle ou comme contrainte, le dépôt, soit pure et simple consignation, soit lieu où l'on entrepose certains objets pour les conserver ou mettre à l'abri, et la crypte, qui reçoit le caché et l’archaïque.

- La deuxième fonction, de limitation, assure la distinction entre le "moi" et le "non-moi". Le cadre est le garant des limites du sujet, de son espace corporel et psychique.

- La troisième fonction du cadre est transitionnelle : frontière entre le moi et le non-moi, le cadre articule le dedans et le dehors, le cadre participe de cet espace qu'a conceptualisé Winnicott, où règnent la paradoxalité et l'indécidabilité. Trouvé-créé, le cadre n'est ni subjectivement conçu, ni objectivement perçu. Un des problèmes conséquents est celui du maintien de la dimension contractuelle du cadre confronté avec celui de son adéquation et de son aménagement. Ce problème définit en partie le contenu de ce que j'ai nommé analyse transitionnelle.

- Le cadre accomplit une quatrième fonction d'adossement et d'étayage, sur le modèle de l'appui sur l'objet d’arrière-plan ; les travaux de J. Grostein, J. Sandler et G. Haag ont mis en évidence le rôle de cet objet dans la formation du sentiment de sécurité et d'identité.

- La cinquième fonction est celle du "conteneur" : elle correspond à la fonction de figuration et de transformation des représentations d'objets et des affects en représentation de mots qui sont rendues possibles par le cadre.

- Lorsque ces cinq conditions sont remplies, le cadre peut exercer une sixième fonction, symbolisante, condition majeure de la formation de la pensée.

René Kaës, Un singulier pluriel

mercredi 20 août 2014

Il ne suffit pas de déceler les processus inconscients qui opèrent au sein d'un groupe, quelle que soit l'ingéniosité dont on sache alors faire preuve : tant qu'on place hors du champ de l'analyse l'image même du groupe, avec les fantasmes et les valeurs qu'elle porte, on élude en fait toute question sur la fonction inconsciente du groupe.

J.-B. Pontalis, Le petit groupe comme objet

lundi 18 août 2014

Ce que Freud a pensé du rêve ne décrit pas toutes les expériences oniriques dont peut rendre compte la psychanalyse. Le rêve n'est plus envisagé aujourd'hui seulement comme réalisation hallucinatoire d'un désir et comme voie royale d'accès à l'inconscient. Si nous continuons à comprendre le rêve à l'intérieur de l'espace de la réalité intrapsychique où il est nécessairement produit par un rêveur singulier, l'étude de ses conditions internes, de ses processus, de ses contenus et de son sens montre que le rêve est aussi une expérience créatrice, réparatrice, transformatrice.

René Kaës, Un singulier pluriel

mercredi 16 juillet 2014

Il semble que l'on naît toujours à mi-chemin du commencement et de la fin du monde. Nous grandissons en révolte ouverte presque aussi furieusement contre ce qui nous entraîne que contre ce qui nous retient.

René Char, Rougeur des Matinaux

mardi 15 juillet 2014

La douleur est une souffrance qui n'a pas trouvé quelqu'un pour la vivre. c'est le mal qu'aucun moi ne peut considérer ou penser, le mal sans nom, sans visage, le mal de personne.

Michel Schneider, La tombée du jour : Schumann

vendredi 11 juillet 2014

Il faut toujours commencer par le silence.

Maurice Béjart

mercredi 9 juillet 2014

Il est classique de dire que, d'un analyste, un analysant n'obtient jamais de réponse puisqu'elle ne se rapporte pas au contenu manifeste de la question.

André Green, Préface aux Entretiens psychanalytiques, Wilfred R. Bion

mardi 8 juillet 2014

Ainsi, en analyse, au long du parcours qu'il accomplit avec tel patient, tel mot se charge de sens et des sens qu'il a pris à l'occasion de tel rêve, de tel récit, de tel vécu, le langage devenant alors l'acte de connivence.

Nicole Fabre, Le Dieu de l'enfant

lundi 7 juillet 2014

Non seulement la gamme de patients est très étendue, mais aussi la gamme de fonctionnements chez n'importe quel patient, celui-ci pouvant au fil des semaines ou des mois, voire au cours d'une seule séance, se révéler tour à tour ou simultanément névrosé, psychotique et "normal", se situer psychiquement sur plusieurs niveaux, tantôt glissant imperceptiblement d'un niveau à l'autre, tantôt passant brusquement de l'un à l'autre selon qu'une interprétation adéquate, ou qu'un événement quelconque en lui, ou venant empiéter de l'extérieur, soulage l'angoisse présente, fait céder une défense ou met au jour une nouvelle couche de matériel ainsi que l'angoisse qui lui est inhérente.

Margaret I. Little, Le transfert dans les états limites in Des états limites. L'alliance thérapeutique

vendredi 4 juillet 2014

La réponse est le malheur de la question.

Maurice Blanchot

mercredi 2 juillet 2014

Il faut que tout change pour que tout demeure.

Giuseppe Tomasi, Le guépard

mardi 1 juillet 2014

La figuration dans le rêve, qui n'est certes pas faite pour être comprise, n'est pas plus difficile à saisir que les hiéroglyphes.

Sigmund Freud, L'interprétation des rêves

lundi 30 juin 2014

Nous commençons par soulever de la poussière, et puis nous prétendons être incapables de voir.

Georges Berkeley

mercredi 25 juin 2014

Chacun s’accroche à ce qu’il croit être, bien qu’en fait il ne cesse de devenir, à la fois à distance et à proximité de son propre inconscient. Mais la passion narcissique, si répandue soit-elle chez les adultes (sous des formes naïves ou rationalisées), n’est évidemment pas étrangère à l’infantile inconscient, source de toute croyance en la pérennité de soi. Ce narcissisme secondaire, “retiré aux objets” perdus ou abandonnés, est le dernier témoin des amours et des haines enfantines, dont la trace est la trame du refoulé oublié.

Maurice Dayan, Dire et devenir

mardi 24 juin 2014

L'absurde, c'est la raison lucide qui constate ses limites.

Albert Camus, Le mythe de Sisyphe

lundi 23 juin 2014

Tout organisme est une mélodie qui se chante elle-même.

Maurice Merleau-Ponty

mercredi 18 juin 2014

Tu me dis, j'oublie
Tu m'enseignes, je me souviens
Tu m'impliques, j'apprends

Benjamin Franklin

mardi 17 juin 2014

Nous ne nous sommes jamais targués, vous le savez, de posséder des connaissances et un pouvoir achevés, complets ; comme jadis, nous sommes toujours disposés à admettre les imperfections de nos vues, à y intégrer des nouvelles notions et à modifier notre technique afin de la perfectionner.

Sigmund Freud, Les voies nouvelles de la thérapeutique psychanalytique

lundi 16 juin 2014

La patience d'un cœur est en proportion de sa grandeur.

Proverbe arabe

vendredi 13 juin 2014

Nous sommes dans un univers de constructs.

Kurt Lewin

jeudi 12 juin 2014

Les bonnes résolutions ne gagnent pas à être différées.

Jules Romains, Monsieur Le Trouhadec saisi par la débauche

mercredi 11 juin 2014

Et la statistique ? Est-ce une science ? On peut l'utiliser pour prouver que la réponse à une certaine question est la bonne ; mais c'est la question de qui ? Et de qui est la réponse ? ... La statistique ne pourrait pas rendre compte de ces changements-là (ceux d'un patient évoluant dans son analyse)

Donald W. Winnicott, Psychanalyse et science, amies ou simples relations ? in Conversations ordinaires

mardi 10 juin 2014

Ne désespérez jamais. Faites infuser davantage

Pierre Michaux, Tranches de savoir

jeudi 5 juin 2014

Ici nous devons nous rappeler que le travail analytique consiste en deux pièces entièrement distinctes, qui se jouent sur deux scènes séparées et concernent deux personnages dont chacun est chargé d'un rôle différent.

Sigmund Freud, Constructions en analyse

mercredi 4 juin 2014

La référence au travail de la séance montre bien que nous ne cessons d'avoir en tête la préoccupation de suivre, au fur et à mesure que celle-ci progresse, l'expression d'un processus de transformations incessant selon les relations de l'intrapsychique et de l'intersubjectif, et selon le double angle du transfert sur la parole et du transfert sur l'objet.

André Green, Idées directrices pour une psychanalyse contemporaine

mardi 3 juin 2014

Vous avez peur de vivre parce que vivre c'est prendre le risque de souffrir.

Arnaud Desjardins, L'audace de vivre

lundi 2 juin 2014

On ne partage pas ses gouffres avec autrui, seulement ses chaises.

René Char, Fenêtres dormantes et porte sur le toit

lundi 26 mai 2014

Le mieux est l'ennemi du bien.

Paul Watzlawick, Faites vous-même votre malheur

vendredi 23 mai 2014

Les êtres qui s'aiment vraiment ne sont limités ni par l'espace, ni par le temps. Ils sont liés par l'âme, un lien bien plus intime, plus inséparable que celui du corps...

François Cheng, L'éternité n'est pas de trop

jeudi 22 mai 2014

Il n'y a pas de réussite facile ni d'échec définitifs.

Marcel Proust

mercredi 21 mai 2014

Une injustice faite à un seul est une menace faite à tous.

Montesquieu. Pensées diverses (1717-1755)

mardi 20 mai 2014

Au moment où, plus tard, l'objet se révèle être une source de plaisir, il est aimé, mais aussi incorporé au moi, de sorte que pour le "moi-plaisir purifié" l'objet coïncide à nouveau avec l'étranger et le haï.

Sigmund Freud, Pulsion et destins des pulsions

lundi 19 mai 2014

Il arrive que les grandes décisions ne se prennent pas, mais se forment d'elles-mêmes.

Henri Bosco, Malicroix

vendredi 16 mai 2014

Ce n'est pas l'interprétation mais le travail du rêve qui est l'essentiel.

Sigmund Freud, L'interprétation des rêves

mercredi 14 mai 2014

Comme le rêve, le jeu est une reprise élaborative de scènes non liées. Il a pour fonction de proposer une issue à la satisfaction du désir.

Eric Berne

mardi 13 mai 2014

C'est à partir de la représentation que travaille le moi, c'est le tissu des représentations liées les unes aux autres, ou au contraire soigneusement isolées les unes des autres, que nous voyons fonctionner dans le discours de nos patients.

Paul Denis, Les pulsions. Les grands concepts de la psychologie clinique

lundi 12 mai 2014

Qu’est-ce que le bonheur sinon l’accord vrai entre un homme et l’existence qu’il mène.

Albert Camus, Noces

vendredi 9 mai 2014

La représentation d'une époque enchantée dans le sein maternel (le sentiment océanique, etc.) est une élaboration organisée du déni de la dépendance.

Donald W. Winnicott, La nature humaine

mercredi 7 mai 2014

Il y a beaucoup plus de continuité entre la vie intra-utérine et la toute petite enfance que l'impressionnante césure de l'acte de naissance nous donnerait à croire.

Sigmund Freud, Inhibition, symptôme, angoisse

mardi 6 mai 2014

Caminante no hay camino [Toi qui marche, il n'existe pas de chemin]

Todo pasa y todo queda, [Tout passe et tout reste,]
pero lo nuestro es pasar, [mais le propre de l'homme est de passer,]
pasar haciendo caminos, [passer en faisant des chemins,]
caminos sobre el mar. [des chemins sur la mer.]

Nunca perseguí la gloria, [Je n'ai jamais cherché la gloire,]
ni dejar en la memoria [ni cherché à laisser dans la mémoire]
de los hombres mi canción; [des hommes ma chanson ;]
yo amo los mundos sutiles, [j'aime les mondes subtils,]
ingrávidos y gentiles, [légers et aimables,]
como pompas de jabón. [comme des bulles de savon.]

Me gusta verlos pintarse [J'aime les voir se peindre]
de sol y grana, volar [de soleil et de rouge, voler]
bajo el cielo azul, temblar [sous le ciel bleu, trembler]
súbitamente y quebrarse... [soudainement et se rompre...]

Nunca perseguí la gloria. [Je n'ai jamais cherché la gloire.]

Caminante, son tus huellas [Toi qui marche, ce sont tes traces]
el camino y nada más; [qui font le chemin, rien d'autre ;]
caminante, no hay camino, [toi qui marche, il n'existe pas de chemin,]
se hace camino al andar. [le chemin se fait en marchant.]

Al andar se hace camino [En marchant on fait le chemin]
y al volver la vista atrás [et lorsqu'on se retourne]
se ve la senda que nunca [on voit le sentier que jamais]
se ha de volver a pisar. [on n'empruntera à nouveau.]

Caminante no hay camino [Toi qui marche, il n'existe pas de chemin]
sino estelas en la mar... [si ce n'est le sillage dans la mer...]

Hace algún tiempo en ese lugar [Il fut un temps dans ce lieu]
donde hoy los bosques se visten de espinos [où aujourd'hui les bois s'habillent d'épines]
se oyó la voz de un poeta gritar [on entendit la voix d'un poète crier]
"Caminante no hay camino, ["Toi qui marche, il n'existe pas de chemin,]
se hace camino al andar..." [le chemin se fait en marchant..."]

Golpe a golpe, verso a verso... [Coup après coup, vers après vers...]

Murió el poeta lejos del hogar. [Le poète mourut loin de chez lui.]
Le cubre el polvo de un país vecino. [Il est recouvert de la poussière d'un pays voisin.]
Al alejarse le vieron llorar. [En s'éloignant on le vit pleurer.]
"Caminante no hay camino, [Toi qui marche, il n'existe pas de chemin,]
se hace camino al andar..." [le chemin se fait en marchant...]

Golpe a golpe, verso a verso... [Coup après coup, vers après vers...]

Cuando el jilguero no puede cantar. [Quand le chardonneret ne peut chanter]

Cuando el poeta es un peregrino, [Quand le poète est un pèlerin,]
cuando de nada nos sirve rezar. [quand il ne sert à rien de prier.]
"Caminante no hay camino, ["Toi qui marche, il n'existe pas de chemin,]
se hace camino al andar..." [le chemin se fait en marchant..."]

Golpe a golpe, verso a verso. [Coup après coup, vers après vers.]

Antonio Machado, Campos de Castilla [Champs de Castille]

lundi 5 mai 2014

Errer peut être le meilleur moyen de trouver son chemin !

Serge Saada, Entretien avec Hélène Launois

mercredi 30 avril 2014

L'analyste doit devenir infini en suspendant la mémoire, le désir et la compréhension.

Wilfred R. Bion, L'attention et l'interprétation

mardi 29 avril 2014

Pour atteindre le point que tu ne connais point, tu dois prendre le chemin que tu ne connais point.

Saint Jean de la Croix

lundi 28 avril 2014

Sans mère on ne peut aimer, sans mère on ne peut mourir.

Hermann Hesse, Narcisse et Goldmund

vendredi 25 avril 2014

A mesure qu'un enfant grandit, il faut dresser des barrières de plus en plus nettes aux exigences que l'enfant a le droit d'imposer à sa mère. Qui établira cette limite ? [...] C'est au père d'intervenir pour prendre la défense de sa femme. Il a des droits lui aussi. Il voudrait que sa femme retrouve une existence indépendante. Il tient aussi à l'avoir un peu pour lui, même si, au bout du compte, cela exige d'exclure des enfants. Au bout du compte, c'est le père qui met le holà. [...] C'est en intervenant de cette manière qu'il prend de l'importance aux yeux de son enfant.

Donald W. Winnicott, Conseils aux parents

jeudi 24 avril 2014

Aux "maladies du père" (névrose obsessionnelle, hystérie, paranoïa) ont largement succédé les "maladies de la mère" (états-limites, schizophrénie, dépression).

Michel Schneider, Big Mother

mercredi 23 avril 2014

L'acceptation de processus psychiques inconscients, la reconnaissance de la doctrine de la résistance et du refoulement, la prise en considération de la sexualité et du complexe d'Oedipe sont les contenus principaux de la psychanalyse et les fondements de la théorie, et qui n'est pas en mesure de souscrire à tous ne devrait pas compter parmi les psychanalystes.

Sigmund Freud, Psychanalyse et théorie de la libido

mardi 22 avril 2014

Les êtres humains sont moins des "identités" que des voyages, toujours en transit entre une mémoire plus ou moins refoulée et une conscience plus ou moins maîtresse : Freud était venu nous le dire.

Julia Kristeva, Le génie féminin. Tome II, Melanie Klein

vendredi 18 avril 2014

Aujourd'hui, j'ai très clairement vu la non-nécessité absolue qu'une séance soit autre chose qu'une séance de plein droit. Le "progrès" pourrait alors vouloir dire qu'au lieu de produire un fait en six mois, le patient arrive à produire six faits en une séance. Et, bref, il devient une personnalité multi-dimensionnelle - une identité physique à trois dimensions, et une identité psychique multi-dimensionnelle.

Wilfred R. Bion, Cogitations, note de mars 1970

jeudi 17 avril 2014

À méditer sur l'enfant que nous fûmes, par-delà toute histoire de famille, après avoir dépassé la zone des regrets, après avoir dépassé les mirages de la nostalgie, nous atteignons une enfance anonyme, pur foyer de vie, vie première, vie humaine première. Et cette vie est en nous - soulignons-le encore -, reste en nous.

Gaston Bachelard, La poétique de la rêverie

mercredi 16 avril 2014

L'ermite tourne le dos à ce monde, il ne veut plus rien avoir à faire avec lui. Mais on peut aller plus loin, on peut vouloir le refaire, à sa place en édifier un autre, dans lequel les traits plus insupportables se trouvent extirpés et remplacés par d'autres dans le sens des souhaits propres. Celui qui, dans une indignation désespérée, s'engage sur cette voie vers le bonheur n'obtiendra en règle générale rien ; la réalité effective est trop forte pour lui.

Sigmund Freud, Malaise dans la civilisation

mardi 15 avril 2014

J'ai mille êtres en moi et je ne peux me résoudre à en être un seul.

André Gide

lundi 14 avril 2014

Il faut toujours viser la lune, car même en cas d'échec, on atterrit dans les étoiles.

Oscar Wilde

jeudi 10 avril 2014

Ton art n'est pas de savoir le nombre de personne qui aiment ton travail. Ton art est de savoir si ton cœur aime ton travail, si ton âme aime ton travail, si tu es honnête avec toi-même et tu ne dois jamais troquer l'honnêteté pour l'art de plaire.

Rupi Kaur, Lait et miel

mercredi 9 avril 2014

Si un individu réalise ou subit un changement dans les prémisses profondément enfouies dans son esprit, il s'apercevra que les résultats de ce changement se ramifieront dans l'ensemble de son univers.

Gregory Bateson, Vers une écologie de l'esprit

mardi 8 avril 2014

Il y a en chacun de nous deux ou trois êtres qui cheminent sans se faire de confidences.

Marcel Jouhandeau, Du pur amour

lundi 7 avril 2014

L'homme est parfois une bête (et non pas un simple vivant), dépravé et sexuel. Il est souvent un Léviathan à l'animalité cruelle ; et plus souvent encore il est les deux. Mais ce renvoi à l'animalité est purement idéologique : il nous permet de nous décharger de notre inconscient en l'attribuant au non-humain en nous qui serait tapi au fond de nous, alors qu'en réalité, c'est l'homme qui a créé ce non-humain bestial, ce ça.

Jean Laplanche, La sexualité humaine. Biologisme et biologie

jeudi 3 avril 2014

Il nous est moins difficile de faire l'expérience du malheur.

Sigmund Freud, Malaise dans la civilisation

mercredi 2 avril 2014

L'analyse est comme une femme qui veut être conquise, mais qui sait qu'on aura peu d'estime pour elle si elle n'oppose pas de résistance.

Sigmund Freud, Lettre à Stephan Zweig, juillet 1938

mardi 1 avril 2014

Se sentir réel, c'est plus qu'exister, c'est trouver un moyen d'exister soi-même pour se relier aux objets en tant que soi-même et pour avoir un soi où se réfugier afin de se détendre.

Donald W. Winnicott, Jeu et réalité

lundi 31 mars 2014

L'analyse doit concentrer son attention en O, l'inconnu et l'inconnaissable.

Wilfred R. Bion, Eléments de psychanalyse

vendredi 28 mars 2014

Avec la civilisation on passe du problème de l'homme des cavernes au problème des cavernes de l'homme.

Edgar Morin, Le vif du sujet

jeudi 27 mars 2014

Vivre, c'est se sentir devenir intégralement ce qu'on pourrait devenir de mieux.

Paul Géraldy, L'amour

mercredi 26 mars 2014

La différence la plus caractéristique entre notre vie érotique et celle de l'Antiquité consiste en ce que, dans l'Antiquité, l'accent était mis sur la pulsion, alors que nous le mettons sur l'objet. Pendant l'Antiquité on glorifiait la pulsion, et cette pulsion ennoblissait l'objet, de si petite valeur qu'il fût ; tandis que dans les temps modernes, nous méprisons l'activité sexuelle en elle-même et ne l'excusons en quelque sorte que par suite des qualités que nous retrouvons dans son objet.

Sigmund Freud, Trois essais sur la théorie de la sexualité

mardi 25 mars 2014

La force croissante du moi lui permet d'une certaine façon de vaincre les affects au moment où ils apparaissent... il réaffermit son pouvoir pour enchaîner les affects, les utiliser à son projet et, pourrait-on dire, les apprivoiser.

Otto Fenichel, Le moi et les affects

lundi 24 mars 2014

Vivre dans le duel des contraires, c'est-à-dire ni dans la duplicité sans conscience, ni dans le "juste milieu", mais dans la mesure et la démesure.

Edgar Morin, Le vif du sujet

vendredi 21 mars 2014

Pour moi, les rêves sont nature, qui ne recèle la moindre intention trompeuse et qui dit ce qu'elle a à dire aussi bien qu'elle le peut comme le fait une plante qui pousse ou un animal qui cherche pâture.

Carl Gustav Jung, Ma vie, souvenirs, rêves et pensées

jeudi 20 mars 2014

La totalité est la non-vérité.

Theodor W. Adorno, Dialectique négative

mercredi 19 mars 2014

On voit facilement comment la prédilection singulière de la mémoire du rêve pour ce qui est indifférent et de ce fait négligé dans les expériences vécues du jour devait conduire la plupart du temps à méconnaître d'une façon générale la dépendance du rêve par rapport à la vie diurne et ensuite rendre pour le moins difficile la démonstration de celle-ci dans chaque cas isolé.

Sigmund Freud, L'interprétation du rêve

lundi 17 mars 2014

Rappelons-nous que nous sommes tous des survivants psychiques.

Joyce McDougall, Eros aux mille et un visages

jeudi 13 mars 2014

Ce que tu as hérité de tes pères, acquiers-le pour le posséder.

Johann Wolfgang von Goethe, Faust

mercredi 12 mars 2014

Derrière la souffrance de la honte se cachent des trésors d'amour, de sensibilité et d'humanité qui n'arrivent pas à s'exprimer.

Vincent de Gaulejac, Les sources de la honte

mardi 11 mars 2014

Mais le progrès de la connaissance ne tolère pas non plus de rigidité dans les définitions. Comme l'exemple de la physique l'enseigne de manière éclatante, même les "concepts fondamentaux" qui ont été fixés dans des définitions subissent un constant changement de contenu.

Sigmund Freud, Pulsions et destins des pulsions

vendredi 7 mars 2014

En outre, le constant ressourcement de la pensée psychanalytique dans l'expérience psychanalytique donne une idée du temps qui, non seulement n'appartient qu'à elle, mais est inconnue en dehors d'elle. Nous la nommons le temps éclaté.

André Green, Le temps éclaté

jeudi 6 mars 2014

La conscience est la capacité de voir une cafetière et d'entendre les oiseaux chanter à notre façon et non à celle que l'on nous a appris.

Eric Berne, Des jeux et des hommes

mercredi 5 mars 2014

N'aie pas peur d'avancer lentement ; ne crains que l'immobilité.

Proverbe chinois

mardi 4 mars 2014

Le sentiment de culpabilité est l'angoisse liée au concept d'ambivalence et il implique un certain degré d'intégration dans le moi individuel qui permet le maintien d'une représentation de l'objet en même temps que l'idée de sa destruction.

Donald W. Winnicott, Agressivité, culpabilité et réparation

mardi 25 février 2014

La vie en société n'a pas seulement pour objet de nous fournir les choses dont nous avons besoin. Elle a une autre fonction, tout aussi vitale : faire que les gens existent, tout simplement.

François Flahaut, "L'économisme : ce dogme qui met la société au service du capitalisme", Télérama n° 2791, 9 juillet 2003

jeudi 20 février 2014

Je dois m’aveugler artificiellement pour focaliser toute la lumière sur un point noir.

Sigmund Freud, Lettre à Lou André-Salomé

mardi 18 février 2014

Je n'admets pas l'idée qu'il y ait des cas psychanalytiques simples. J'ai entendu ce genre d'affirmation : "On ne devrait soumettre aux étudiants que des cas simples." Cela n'a aucun sens. Je n'ai jamais rencontré ni entendu parler d'un cas simple... Jamais ! D'un certain point de vue, je préférerais vous voir suivre une supervision horrible et compliquée plutôt que conduire une analyse horrible et compliquée. Donc, je vous en prie, apportez-nous ici les pires aspects d'une situation, puisque nous ne sommes pas dans la situation elle-même.

Wilfred R. Bion, Séminaires cliniques

mardi 11 février 2014

On ne change jamais que pour ne pas changer, pour préserver son identité, ce à quoi l'on tient le plus de soi-même.

François Lenglet, Carnets du mois, Les enjeux-Les échos mai 2008

lundi 10 février 2014

Il faut également prendre en considération bien des choses qui ont à faire avec l'image du père et son destin dans la réalité intérieure de la mère.

Donald W. Winnicott, L'usage de l'objet dans le contexte de Moïse et le monothéïsme

vendredi 7 février 2014

La névrose a aussi le caractère d'un organisme.

Sigmund Freud, La technique psychanalytique

mercredi 5 février 2014

Lorsque vous êtes joyeux, sondez votre cœur, et vous découvrirez que ce qui vous donne de la joie n'est autre que ce qui causait votre tristesse.

Lorsque vous êtes triste, examinez de nouveau votre cœur. Vous verrez qu'en vérité vous pleurez sur ce qui fit vos délices.

Khalil Gibran, Le prophète

lundi 3 février 2014

Là où j'en suis maintenant, j'aimerais vraiment beaucoup pouvoir jeter des passerelles.

Donald W. Winnicott, La crainte de l'effondrement et autres situations cliniques

vendredi 31 janvier 2014

Partant de l'identification, une voie mène, par l'imitation, à l'empathie, c'est à dire à la compréhension du mécanisme qui nous rend possible toute prise de position à l'égard d'une autre vie d'âme.

Sigmund Freud, Psychologie des masses et analyse du moi

jeudi 30 janvier 2014

Buscar el Levante por el Poniente.

Atteindre le Levant par le Couchant.

Christophe Colomb

mardi 28 janvier 2014

La guérison est obtenue par l'amour.

Sigmund Freud, Lettre à Carl Gustav Jung, 6 décembre 1906

vendredi 24 janvier 2014

Dans le sein maternel, l'homme est initié au Tout et l'oublie à la naissance.

Martin Buber, Je et Tu

jeudi 23 janvier 2014

Je pense qu'en psychanalyse le transfert c'est réellement parler non pas de vous et moi mais de nous : la relation entre nous - c'est ça la chose importante.

Wilfred R. Bion, Séminaire clinique, São Paulo, 18 avril 1975

mercredi 22 janvier 2014

Guérison n'est peut-être pas le mot le plus approprié, mais on a le sentiment que le patient est sauvé.

André Green, Le travail du psychanalyste en psychothérapie

mardi 21 janvier 2014

Ce qui ressemble au hasard souvent est un rendez-vous.

Francis Cabrel, Mademoiselle l'aventure, album Des roses et des orties

vendredi 17 janvier 2014

Pas de jolie vie, de joli chemin si l'on craint la pluie.

Jean-Jacques Goldman, La pluie, album Chansons pour les pieds

jeudi 16 janvier 2014

L'empêchement le plus sérieux à dépasser l'impasse thérapeutique, et peut-être la contribution la plus commune de la part du thérapeute au développement d'une impasse, réside dans les difficultés du thérapeute à l'égard de sa propre honte.

Lynne Jacobs, Honte et défenses contre la honte. Ombre sur le dialogue thérapeutique, Cahiers de Gestalt-thérapie n° 7

mercredi 15 janvier 2014

La mère qui sort à peine d'une expérience éreintante, a une tâche extrêmement difficile. Elle doit être au fait d'une sorte de puissance par rapport à laquelle ni le sein gonflé ni le sein au repos n'est exactement approprié. Elle est en cela grandement aidée par la puissance génitale de son homme.

Donald W. Winnicott, La nature humaine

mardi 14 janvier 2014

Nous ne sommes jamais aussi mal protégés contre la souffrance que lorsque nous aimons, jamais plus irrémédiablement malheureux que si nous avons perdu la personne aimée ou son amour.

Sigmund Freud, Malaise dans la civilisation

lundi 13 janvier 2014

Noli fora ire, in te ipsum redi. In interiore homine habitat veritas.

Ne cherche pas au dehors, regarde en toi. Car c'est à l'intérieur de l'homme que réside la vérité.

Saint Augustin, De la vraie religion

dimanche 12 janvier 2014

La parole analytique désendeuille le langage.

André Green, Le langage dans la psychanalyse

mardi 7 janvier 2014

Participation altéro-centrée

C'est la capacité innée de vivre, généralement hors conscience, de ce qu'un autre vit. C'est un acte non volontaire de vécu comme si votre centre d'orientation et votre point de vue étaient centrés en l'autre. ce n'est pas une forme de savoir sur l'autre, mais plutôt une participation à l'expérience de l'autre. c'est la capacité intersubjective fondamentale qui rend possible l'imitation, l'empathie, la sympathie, la contagion émotionnelle et l'identification. Si elle est innée, cette capacité grandit et s'affine au cours du développement.

Daniel N. Stern, Le moment présent en psychothérapie
L'épiscénario est une version condensée du scénario d'une personne, comprenant obligatoirement la finale tragique, qu'elle essaie de "refiler" à quelqu'un d'autre comme elle le ferait d'une pomme de terre trop brûlante pour être tenue en main. La victime est choisie parmi ceux qu'elle peut influencer par des transactions Enfant-Enfant : par exemple, son enfant, son conjoint, un patient, un étudiant, un autre membre d'un groupe sans leader.

Fanita English, Analyse transactionnnelle et émotions