On pourrait décomposer la vie de toute pulsion en vagues isolées, séparées dans le temps, homogènes à l'intérieur d'une unité donnée dans le temps et ayant entre elles à peu près le même rapport que des éruptions successives de lave. On peut se représenter approximativement les choses ainsi : l'éruption pulsionnelle première, la plus originaire, se perpétuerait sans changement et ne subirait absolument aucun développement. Une vague suivante serait soumise, dès le début, à une modification, par exemple le retournement en passivité, et s’ajouterait alors, avec ce nouveau caractère, à la vague antérieure et ainsi de suite.
Sigmund Freud, Pulsions et destins des pulsions
vendredi 30 décembre 2011
Qui peut prétendre me connaître
Sans se contenter du paraître
Image toute faite ou projection
C' qu'on vous prête est à confusion
Qui peut prétendre me comprendre
Quand il faut de tout se défendre
Passé les on-dit, cassé la glace
Et gratté le vernis en surface
Quand soit même on cherche et se perd
Pour toute une vie qu'on veut bien faire
Je suis comme je suis
J'aime comme j'aime
Même si j'en paie le prix
Je suis comme je suis
Je suis mes envies
Comme suivent ceux qui m'aiment
Je rêve comme je rêve
Plutôt mal que bien
Parfois même un rien
Je suis comme je suis
En tout cas je n'ai
La prétention de rien
Qui peut prétendre avoir la clé
De mon enfance et ses ratés
Ranger tous vos clichés qui rassurent
Des blessures à vivre sous l'armure
Mais qui peut prétendre encore prétendre
Avoir un jugement à rendre
Et pouvoir s' regarder en face
Qu'est-ce qu'il aurait fait à ma place
Quand moi même je cherche et m'y perd
Pour tout un cirque qu'il faut bien faire
La prétention de rien
Je suis comme je suis
J'aime comme j'aime
Je suis comme je suis
Je rêve comme je rêve
Je suis mes envies
Comme suivent ceux qui m'aiment
Ceux qui m'aiment
Je suis comme je suis
Je rêve comme je rêve
Plutôt mal que bien
Parfois même un rien
Je suis comme je suis
En tout cas je n'ai
La prétention de rien
Sans se contenter du paraître
Image toute faite ou projection
C' qu'on vous prête est à confusion
Qui peut prétendre me comprendre
Quand il faut de tout se défendre
Passé les on-dit, cassé la glace
Et gratté le vernis en surface
Quand soit même on cherche et se perd
Pour toute une vie qu'on veut bien faire
Je suis comme je suis
J'aime comme j'aime
Même si j'en paie le prix
Je suis comme je suis
Je suis mes envies
Comme suivent ceux qui m'aiment
Je rêve comme je rêve
Plutôt mal que bien
Parfois même un rien
Je suis comme je suis
En tout cas je n'ai
La prétention de rien
Qui peut prétendre avoir la clé
De mon enfance et ses ratés
Ranger tous vos clichés qui rassurent
Des blessures à vivre sous l'armure
Mais qui peut prétendre encore prétendre
Avoir un jugement à rendre
Et pouvoir s' regarder en face
Qu'est-ce qu'il aurait fait à ma place
Quand moi même je cherche et m'y perd
Pour tout un cirque qu'il faut bien faire
La prétention de rien
Je suis comme je suis
J'aime comme j'aime
Je suis comme je suis
Je rêve comme je rêve
Je suis mes envies
Comme suivent ceux qui m'aiment
Ceux qui m'aiment
Je suis comme je suis
Je rêve comme je rêve
Plutôt mal que bien
Parfois même un rien
Je suis comme je suis
En tout cas je n'ai
La prétention de rien
Je suis comme je suis
Lionel Florence / Pascal Obispo
jeudi 29 décembre 2011
mercredi 28 décembre 2011
mardi 27 décembre 2011
Dans ces histoires que chacun de nous se raconte sur ses relations infantiles, mais tout autant sur les amours passées, les ruptures, les jouissances et les deuils qui ont jalonné notre vie ; que faisons-nous sinon garder en mémoire certains évènements, moments, émotions qui ont balisé ces relations et que nous rassemblons en oubliant non seulement ce qui s’est joué dans les intervalles mais en l’existence de ces intervalles ? Qu’un de ces “ évènements ” trouve une autre interprétation-signification, qu’un autre fasse retour du refoulé et vienne remplir un blanc, et l’ensemble de la construction va subir une modification que le sujet croit à chaque fois définitive.
Piera Aulagnier, Se construire un passé
Piera Aulagnier, Se construire un passé
samedi 24 décembre 2011
Les théories sont des visions. Chaque théorie voit quelque chose que les autres ne voient pas. Elles sont des formes de sensation [...] Le pluralisme est au fond une théorie de la perception, et dire que l'on doive devenir un kleinien ou un lacanien, à l'exclusion des autres théories, est aussi absurde que d'affirmer que l'on devrait devenir un prosélyte de l'oreille, un adepte des yeux, un apôtre du toucher ou un partisan de l'odorat.
Christopher Bollas, Le moment freudien
Christopher Bollas, Le moment freudien
vendredi 23 décembre 2011
Les alliances inconscientes sont l'une des principales formations de la réalité psychique. Elles ont une double face.
D'un côté, elles organisent et caractérisent la consistance des liens qui se nouent entre plusieurs sujets.
D'un autre côté, les alliances soutiennent ce que chacun, pour son propre compte, doit refouler, dénier ou rejeter. Elles participent ainsi à la structuration de la vie psychique de chaque sujet. Par structure et par fonction les alliances inconscientes sont donc destinées à produire de l'inconscient et à demeurer inconscientes.
René Kaës, Les alliances inconscientes
D'un côté, elles organisent et caractérisent la consistance des liens qui se nouent entre plusieurs sujets.
D'un autre côté, les alliances soutiennent ce que chacun, pour son propre compte, doit refouler, dénier ou rejeter. Elles participent ainsi à la structuration de la vie psychique de chaque sujet. Par structure et par fonction les alliances inconscientes sont donc destinées à produire de l'inconscient et à demeurer inconscientes.
René Kaës, Les alliances inconscientes
jeudi 22 décembre 2011
mercredi 21 décembre 2011
Ce n'est ni l'énigme intellectuelle, ni chaque cas particulier de mort, mais le conflit de sentiments ressentis lors de la mort de personnes aimées, mais en même temps étrangères et haïes, qui a fait naître chez les hommes l'esprit de recherche.
Sigmund Freud, Trois essais sur la théorie de la sexualité
Sigmund Freud, Trois essais sur la théorie de la sexualité
mardi 20 décembre 2011
Le symptôme de l'enfant représente une organisation extrêmement complexe, apparue et conservée en raisons de sa valeur. Dès lors, le psychanalyste le repère comme un SOS qui nécessite toute une exploration du développement affectif de l'enfant. Il ne s'agit pas pour lui de se considérer comme un guérisseur de symptôme, mais de débarrasser l'enfant de l'obligation d'appeler au secours.
Donald W. Winnicott, De la pédiatrie à la psychanalyse
Donald W. Winnicott, De la pédiatrie à la psychanalyse
lundi 19 décembre 2011
dimanche 18 décembre 2011
vendredi 16 décembre 2011
jeudi 15 décembre 2011
mercredi 14 décembre 2011
Cette petite fille qui va à la gare avec son père et sa mère prendre le train pour la première fois, on la fait monter difficilement, on l'installe, on abaisse la tablette, on lui donne des jouets, un livre, le train démarre, roule. Tout d'un coup la petite fille s'affole : "Où est le train ?" La mère lui dis "Ben, il est là, nous sommes dedans." La petite fille dit : "Non, je veux descendre, où est le train ?" Alors à ce moment-là que se passe-t-il ? En général le père ou la mère donne une paire de gifle en disant "tais-toi" pendant que l'autre prend un air penaud d'avoir un enfant aussi sot. Quelque fois un voyageur avisé va prendre l'enfant par la main, la ramener jusqu'à la portière et lui fait faire à rebours tout le trajet de la portière au compartiment en l'accompagnant d'une présence attentive. Hé bien ce voyageur avisé c'est un peu le psychanalyste et les mains dont il se sert ce sont des mots.
Didier Anzieu, Bienfaits et méfaits de la psychanalyse, émission Apostrophe, 18 mars 1977
Didier Anzieu, Bienfaits et méfaits de la psychanalyse, émission Apostrophe, 18 mars 1977
mardi 13 décembre 2011
Le but de la thérapie est la mise en place d'un état du moi Adulte pleinement intégré, exempt d'interférences complètes ou partielles d'expériences archaïques ou d'états du moi empruntés (sans intégration personnelle) à des personnages importants jadis.
Petruska Clarkson et Maria Gilbert, Le modèle original des états du moi chez Berne
Petruska Clarkson et Maria Gilbert, Le modèle original des états du moi chez Berne
lundi 12 décembre 2011
Je me trouvai contraint de me poser très sérieusement la question : "Quel est le mythe que tu vis ?" Je ne pus donner aucune réponse à cette question et dus, au contraire, m'avouer que je ne vivais ni avec, ni à l'intérieur d'un mythe, mais dans le nuage incertain d'opinions possibles que je considérais, il est vrai, avec une méfiance croissante. Je ne savais pas que je vivais un mythe et l'aurais-je su, que je n'aurais pas pour cela eu connaissance du mythe qui ordonnait ma vie à mon insu. Ainsi tout naturellement se formula en moi la décision de connaître "mon" mythe et je considérai cela comme le devoir par excellence, car - me disais-je - comment en présence de mes malades tenir compte exactement de mon facteur personnel, de mon équation personnelle si indispensable pour la connaissance d'autrui, si je n'en avais pas conscience ?
Carl Gustav Jung, Métamorphoses de l'âme et ses symboles
Carl Gustav Jung, Métamorphoses de l'âme et ses symboles
dimanche 11 décembre 2011
Jetons un coup d'œil au cadre clinique freudien. Je le décrirai en énumérant certains des points les plus évidents :
1. A une heure fixée pour chaque jour, cinq ou six fois par semaine, Freud se met au service du patient. (Cette heure est décidée à la convenance de l'analyste et du patient à la fois.)
2. L’analyste est là bien en vie qui respire ; on peut compter sur lui, à l’heure dite.
3. Pendant la période limitée à l’avance (environ une heure), l’analyste reste éveillé et se préoccupe du patient.
4. L’analyste exprime de l’amour par l’intérêt positif qu’il prend, et de la haine dans la façon stricte de commencer et de finir la séance, ainsi que dans la question des honoraires. L’amour et la haine sont exprimés honnêtement, c’est-à-dire que l’analyste ne les nie pas.
5. L’analyste vise à entrer en contact avec le processus du patient, à comprendre le matériel présenté, à communiquer cette compréhension par des paroles. La résistance sous-entend de la souffrance et peut être soulagée par l’interprétation.
6. La méthode de l’analyste est celle de l’observation objective.
7. Ce travail se fait dans une pièce, pas un corridor, une pièce qui est calme, à l’abri des bruits inattendus sans être un tombeau de silence d’où est exclu tout écho de la vie habituelle d’une maison. Cette pièce est convenablement éclairée ; il n’y a pas de lumière dans les yeux ni un éclairage variable. La pièce n’est certainement pas obscure et une bonne chaleur y règne. Le patient est allongé sur un divan, donc à l’aise s’il peut être à l’aise, et un plaid et de l’eau sont probablement à sa disposition.
8. L’analyste (c’est bien connu) ne fait pas entrer de jugement moral dans la relation, n’a pas de désir de faire entrer des détails de sa vie personnelle, ni ses idées, et l’analyste ne désire pas prendre parti dans les systèmes persécuteurs même s’ils apparaissent sous la forme de situations authentiques partagées (situations locales, politiques, etc.). Naturellement s’il y a la guerre ou un tremblement de terre, ou si le roi meurt, l’analyste n’est pas sans le savoir.
9. Dans la situation analytique, l’analyste est une personne bien plus sûre que les gens de la vie ordinaire ; dans l’ensemble, il est ponctuel, ne fait pas de colères, ne tombe pas amoureux compulsivement, etc.
10. Il y a une très nette distinction dans l’analyse entre le fait et le fantasme, de sorte que l’analyse n’est pas blessé par un rêve agressif.
11. La loi du talion ne s’applique pas et on peut compter sur l’absence de réaction de cet ordre.
12. L’analyste survit.
Donald W. Winnicott, Les aspects métapsychologiques et cliniques de la régression au sein de la situation analytique
1. A une heure fixée pour chaque jour, cinq ou six fois par semaine, Freud se met au service du patient. (Cette heure est décidée à la convenance de l'analyste et du patient à la fois.)
2. L’analyste est là bien en vie qui respire ; on peut compter sur lui, à l’heure dite.
3. Pendant la période limitée à l’avance (environ une heure), l’analyste reste éveillé et se préoccupe du patient.
4. L’analyste exprime de l’amour par l’intérêt positif qu’il prend, et de la haine dans la façon stricte de commencer et de finir la séance, ainsi que dans la question des honoraires. L’amour et la haine sont exprimés honnêtement, c’est-à-dire que l’analyste ne les nie pas.
5. L’analyste vise à entrer en contact avec le processus du patient, à comprendre le matériel présenté, à communiquer cette compréhension par des paroles. La résistance sous-entend de la souffrance et peut être soulagée par l’interprétation.
6. La méthode de l’analyste est celle de l’observation objective.
7. Ce travail se fait dans une pièce, pas un corridor, une pièce qui est calme, à l’abri des bruits inattendus sans être un tombeau de silence d’où est exclu tout écho de la vie habituelle d’une maison. Cette pièce est convenablement éclairée ; il n’y a pas de lumière dans les yeux ni un éclairage variable. La pièce n’est certainement pas obscure et une bonne chaleur y règne. Le patient est allongé sur un divan, donc à l’aise s’il peut être à l’aise, et un plaid et de l’eau sont probablement à sa disposition.
8. L’analyste (c’est bien connu) ne fait pas entrer de jugement moral dans la relation, n’a pas de désir de faire entrer des détails de sa vie personnelle, ni ses idées, et l’analyste ne désire pas prendre parti dans les systèmes persécuteurs même s’ils apparaissent sous la forme de situations authentiques partagées (situations locales, politiques, etc.). Naturellement s’il y a la guerre ou un tremblement de terre, ou si le roi meurt, l’analyste n’est pas sans le savoir.
9. Dans la situation analytique, l’analyste est une personne bien plus sûre que les gens de la vie ordinaire ; dans l’ensemble, il est ponctuel, ne fait pas de colères, ne tombe pas amoureux compulsivement, etc.
10. Il y a une très nette distinction dans l’analyse entre le fait et le fantasme, de sorte que l’analyse n’est pas blessé par un rêve agressif.
11. La loi du talion ne s’applique pas et on peut compter sur l’absence de réaction de cet ordre.
12. L’analyste survit.
Donald W. Winnicott, Les aspects métapsychologiques et cliniques de la régression au sein de la situation analytique
samedi 10 décembre 2011
Dans la vie il y a quatre incontournables I :
L'inéluctabilité de la mort
L'injustice de la vie
L'imprévisibilité du futur
L'inadéquation de l'être humain
L'injustice de la vie
L'imprévisibilité du futur
L'inadéquation de l'être humain
[...] On passe toute la vie à lutter contre ces quatre mais au fond du coeur on sait que ce sont quatre choses qu'on va pas résoudre, c'est comme ça. Et la vie c'est tout un processus pour arriver à accepter que ces quatre I sont vraiment incontournables.
Carlo Moiso, Observation d'un groupe de psychothérapie bernienne
vendredi 9 décembre 2011
jeudi 8 décembre 2011
mercredi 7 décembre 2011
mardi 6 décembre 2011
lundi 5 décembre 2011
samedi 3 décembre 2011
Les 5 Accords Toltèques
Ma parole sera toujours impeccable Je parlerai avec intégrité, je dirai juste ce que je pense. Je n’utiliserai pas la parole contre moi-même, ni pour médire sur autrui.
Quoi qu’il arrive, je ne réagirai à rien de façon personnelle Ce que les autres disent et font n'est qu'une projection de leur propre réalité, de leur rêve. Lorsque je suis immunisé contre cela, je ne suis plus victime de souffrances inutiles.
J’éclaircirai toute supposition J’aurai le courage de poser des questions et d'exprimer mes vrais désirs. Je communiquerai clairement avec les autres pour éviter tristesse, malentendus et drame. A lui seul cet accord peut transformer ma vie.
Je ferai encore de mon mieux Mon mieux change d'instant en instant, quelles que soient les circonstances, je ferai simplement de mon mieux et j’éviterai de me juger, de me culpabiliser et d’avoir des remords.
Je resterai sceptique, mais j’apprendrai à écouter Je ne croirai pas en mes propres pensés ni à ce que les autres disent. J’utiliserai le pouvoir du doute pour remettre en question tout ce que j’entends. Est-ce certainement la vérité ? J’écouterai l’intention derrière les mots pour ainsi comprendre le vrai message.
Don Miguel Ruiz
Ma parole sera toujours impeccable Je parlerai avec intégrité, je dirai juste ce que je pense. Je n’utiliserai pas la parole contre moi-même, ni pour médire sur autrui.
Quoi qu’il arrive, je ne réagirai à rien de façon personnelle Ce que les autres disent et font n'est qu'une projection de leur propre réalité, de leur rêve. Lorsque je suis immunisé contre cela, je ne suis plus victime de souffrances inutiles.
J’éclaircirai toute supposition J’aurai le courage de poser des questions et d'exprimer mes vrais désirs. Je communiquerai clairement avec les autres pour éviter tristesse, malentendus et drame. A lui seul cet accord peut transformer ma vie.
Je ferai encore de mon mieux Mon mieux change d'instant en instant, quelles que soient les circonstances, je ferai simplement de mon mieux et j’éviterai de me juger, de me culpabiliser et d’avoir des remords.
Je resterai sceptique, mais j’apprendrai à écouter Je ne croirai pas en mes propres pensés ni à ce que les autres disent. J’utiliserai le pouvoir du doute pour remettre en question tout ce que j’entends. Est-ce certainement la vérité ? J’écouterai l’intention derrière les mots pour ainsi comprendre le vrai message.
Don Miguel Ruiz
vendredi 2 décembre 2011
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