mercredi 11 mai 2016

De nouveau s’élève contre la psychanalyse le reproche de compliquer les choses les plus simples par des arguties, de voir des mystères et des problèmes là où il n’en existe pas et d’y arriver en soulignant outre mesure de petites choses accessoires, telles qu’on peut en rencontrer partout, leur faisant porter les conclusions les plus amples et les plus étranges. Nous ferions en vain valoir, là contre, qu’en rejetant ainsi l’analyse, beaucoup d’analogies frappantes se trouveraient supprimées, de délicats enchaînements détruits, que nous eussions pu mettre au jour dans ce cas. Les contra­dicteurs diront que ces analogies et ces enchaînements n’existent tout simple­ment pas, et qu’ils sont introduits par nous avec une ingéniosité superflue.

Sigmund Freud, Une névrose démoniaque au XVIIe siècle