mercredi 15 juillet 2015

Tout comme le soin en général, mais de manière plus singulière et exemplaire encore à nos yeux, le soin psychanalytique n’est pas seulement soin de l’autre ou (de la part de celui qui s’y prête) soin de soi, en un sens que l’on suppose étroitement « psychologique ». Il est soin de toutes les dimensions relationnelles de soi et d’autrui, il est aussi soin des principes moraux et soin du monde, naturel et culturel, qui, comme l’a montré Winnicott, ne précède pas les relations psychiques entre les hommes, mais au contraire, en surgit.

Frédéric Worms, Ce que l'éthique apprend de la psychanalyse