mardi 25 septembre 2012

Cela exige que l’analyste ne ferme plus la porte à cette folie, qu’il consente à l’accueillir et à la partager en l’analysant. Pour ce faire, il faut reconnaître à l’affect toute sa portée. C’est-à-dire laisser le champ libre aux affects dans leurs aspects les moins ordinaires et les moins raisonnables, les plus contradictoires et les plus complexes. Subir la charge de la passion du transfert est sans doute exténuant, c’est le prix à payer, par l’analyste, pour la marche de l’analyse. Inutile de dire que le contre-transfert est ici en première ligne.

André Green, Le discours vivant