lundi 13 juin 2022

Non qu'il [Carl Gustav Jung] refuse toute l'importance de la sexualité comme on l'a trop souvent prétendu : mais il considère que l'humain est conduit par deux daïmons (au sens grec de ce terme : c'est-à-dire des puissances intermédiaires aux pouvoirs du sacré) - deux daïmons au départ antithétiques, mais qu'il s'agit de réconcilier et de conjoindre dans une conjonction des opposés : la sexualité et la spiritualité, dont on ne peut, pour aucune, oublier toute l'importance qu'elle a pour nous sans nous blesser profondément.

Michel Cazenave, Jung revisité. I, La réalité de l'âme