vendredi 16 décembre 2016

Je crois que lorsque les poètes se plaignent que deux âmes habitent l’homme et quand les vulgarisateurs de psychologie parlent du clivage du moi en l’homme, c’est ce dédoublement, ressortissant à la psychologie du moi, entre l’instance critique et le reste du moi qu’ils ont en tête, et non l’opposition mise à jour par la psychanalyse entre le moi et le refoulé inconscient. Il est vrai que cette distinction est estompée par le fait que parmi ce qui est rejeté par la critique venue du moi se trouvent en premier lieu les rejetons de l’inconscient.

Sigmund Freud, L'inquiétante étrangeté