lundi 17 décembre 2012

Cette relation non verbale née jadis dans le silence de l'indéterminé, de l'indéfini ne peut retrouver vie que dans le silence et c'est parce que certains silences me sont apparus au cours de l'analyse comme une condition nécessaire à l'éclosion d'un état intérieur confusément ressenti par le malade comme une sorte d'équivalent de l'état d'union parfaite et totale auquel il aspire inconsciemment. Si l'on veut, il atteint autrement et plus directement l'objet dans le silence que par la parole, car celle-ci butte sans cesse contre l'évidence de l'éloignement de l'objet.

Sacha Nacht, Guérir avec Freud