mardi 22 octobre 2013

Il me semble que la représentation de ce qu'on appelle un pénis en termes psychanalytiques relève à l'origine d'un rapport à certaines qualités de la mère telles que l'autorité et les règlements, l'exactitude, la fermeté, l'indestructibilité. A une date variable, ces représentations se rassemblent et peuvent être mises au compte du père, pour peu qu'il soit dans les parages. Là s'érige la représentation d'un élément indestructible qui fournit facilement une racine pour l'appréciation définitive du phallus paternel. Avant que cela n'arrive, il y a plusieurs chemins de traverse dont l'un est la représentation d'un phallus maternel. [...] Quelle tâche que celle de l'enfant, de faire tenir ensemble sa propre génitalité et le concept de phallus paternel...

Donald W. Winnicott, Lettres vives