Ne désespérez jamais. Faites infuser davantage.
Henri Michaux, Tranches de savoir
mardi 29 novembre 2011
lundi 28 novembre 2011
dimanche 27 novembre 2011
samedi 26 novembre 2011
Nous ne sommes pas en quête d'une nouvelle pathographie fondée sur des figures mythiques [...]. La tâche est plutôt en premier lieu de repenser ou, mieux, de réimaginer la psychopathologie en examinant le comportement d'un point de vue mythique et en écoutant les récits comme des contes. Cela signifie recevoir comme un conte ce qui est énoncé lorsque nous disons "racontez-moi cela." Cela veut dire considérer le "matériau clinique" comme une fable ou peut-être envisager à nouveau le cas en tant que Fall, au sens originel du terme : la façon dans les choses tombent - cadere - des cieux peut-être, selon les aléas et les hasards d'une vie non diagnostiquée.
James Hilman, Le mythe de la psychanalyse
James Hilman, Le mythe de la psychanalyse
vendredi 25 novembre 2011
La psychothérapie n'a pas affaire à des névroses, mais à des êtres. C'est pourquoi elle doit se créer un cadre suffisamment vaste afin que se révèlent au regard du médecin, non seulement les errements maladifs d'un développement psychique perturbé, mais aussi les forces constructives et créatrices d'avenir.
Carl Gustav Jung, La guérison psychologique
Carl Gustav Jung, La guérison psychologique
jeudi 24 novembre 2011
mercredi 23 novembre 2011
mardi 22 novembre 2011
lundi 21 novembre 2011
dimanche 20 novembre 2011
samedi 19 novembre 2011
vendredi 18 novembre 2011
Le diplômé
Si je viens vous voir, si je viens m'asseoir,
Sur ce p'tit divan devant vous
Si je viens couler, comme un toit percé
Sur vot' beau tapis de Turquie
Si je vous engage, comme un serrurier
Pour me faire céder la cage
Si j' me laisse ouvrir
comme un coquillage
Si je viens décrire mon naufrage
Si je viens vous rendre visite ce matin
Si je vous demande un coup d'main
Si je viens subir votre indifférence
Si j' me déshabille l'enfance
C'est pas par plaisir ni pour l'expérience
Ni parce que j'vous fais confiance
Si j'vous ensev'lis avec mes déchets
Si je crève ici mes abcès
(Refrain)
Si je viens vous voir, vous, le diplômé
A qui l'désespoir rapporte
Si j'franchis votre porte
toutes les deux s'maines
La poitrine pleine de peine
La tête penchée comme une écolière
Qui s'fait renvoyer d'l'école primaire
Le crâne infesté de poux
C'est comme ça que j'viens vers vous
Si je viens vous voir,
c'est que Dieu s'en fout
Quand je prie le soir, à genoux
Dieu n'a pas d'visage ; vous en avez deux
Vous voir me soulage un p'tit peu
Si je viens cracher
c'qui m'pollue les tripes
Pendant qu'vous fumez votre pipe
Qu'vous aidez mon coeur
à aller se perdre
Dans votre classeur de merde
(Refrain)
Si je viens vous voir, vous, le diplômé
A qui l'désespoir rapporte
Si j'franchis votre porte
toutes les deux s'maines
La poitrine pleine de peine
La tête penchée comme une grand-mère
Qui est prête à plonger dans l'cimetière
Pour embrasser son époux
C'est comme ça que j'viens vers vous
Si je viens farcir vos oreilles creuses
Avec mes délires de pauvre malheureuse
C'est qu'j'ai pas d'amis
Qui m'laisseraient vivre ma vie
La tête penchée comme une prisonnière
Presque soulagée qu'on l'incarcère
J'veux pas m'résigner au trou
C'est pour ça que j'viens vers vous
Lynda Lemay
Si je viens vous voir, si je viens m'asseoir,
Sur ce p'tit divan devant vous
Si je viens couler, comme un toit percé
Sur vot' beau tapis de Turquie
Si je vous engage, comme un serrurier
Pour me faire céder la cage
Si j' me laisse ouvrir
comme un coquillage
Si je viens décrire mon naufrage
Si je viens vous rendre visite ce matin
Si je vous demande un coup d'main
Si je viens subir votre indifférence
Si j' me déshabille l'enfance
C'est pas par plaisir ni pour l'expérience
Ni parce que j'vous fais confiance
Si j'vous ensev'lis avec mes déchets
Si je crève ici mes abcès
(Refrain)
Si je viens vous voir, vous, le diplômé
A qui l'désespoir rapporte
Si j'franchis votre porte
toutes les deux s'maines
La poitrine pleine de peine
La tête penchée comme une écolière
Qui s'fait renvoyer d'l'école primaire
Le crâne infesté de poux
C'est comme ça que j'viens vers vous
Si je viens vous voir,
c'est que Dieu s'en fout
Quand je prie le soir, à genoux
Dieu n'a pas d'visage ; vous en avez deux
Vous voir me soulage un p'tit peu
Si je viens cracher
c'qui m'pollue les tripes
Pendant qu'vous fumez votre pipe
Qu'vous aidez mon coeur
à aller se perdre
Dans votre classeur de merde
(Refrain)
Si je viens vous voir, vous, le diplômé
A qui l'désespoir rapporte
Si j'franchis votre porte
toutes les deux s'maines
La poitrine pleine de peine
La tête penchée comme une grand-mère
Qui est prête à plonger dans l'cimetière
Pour embrasser son époux
C'est comme ça que j'viens vers vous
Si je viens farcir vos oreilles creuses
Avec mes délires de pauvre malheureuse
C'est qu'j'ai pas d'amis
Qui m'laisseraient vivre ma vie
La tête penchée comme une prisonnière
Presque soulagée qu'on l'incarcère
J'veux pas m'résigner au trou
C'est pour ça que j'viens vers vous
Lynda Lemay
jeudi 17 novembre 2011
Parmi les qualités requises du praticien afin que son cadre interne corresponde aux nécessités du processus psychothérapique, citons :
Alain Delourme et Edmond Marc, Pratiquer la psychothérapie
- L'autoconnaissance critique c'est-à-dire non seulement la conscience de ses talents spécifiques mais aussi la vigilance quant à ses insuffisances, ses limites tant intellectuelles que communicationnelles ;
- La souplesse adaptative dans le rapport à des patients présentant des traits de personnalité et des problématiques fort différents ;
- L'ouverture théorico-clinique donnant à lui-même et à ses patients l'autorisation de ne pas correspondre systématiquement à ses schémas préétablis ;
- L'habileté à maintenir une proximité créative, c'est-à-dire une qualité de présence et une capacité d'intervention génératrices d'expériences émotionnelles et psychiques correctrices.
Alain Delourme et Edmond Marc, Pratiquer la psychothérapie
mercredi 16 novembre 2011
Objet flottant : concept dérivé de la nouvelle systémique [constructivisme]. La thérapie est dans ce contexte théorique un processus de perturbations réciproques prenant place entre deux systèmes autoréférentiels. L'effet attendu de ce processus déstabilisant est une transformation parallèle de deux systèmes par une activité créatrice commune qui est la "co-création" de concepts et de modèles nouveaux utiles aux deux systèmes dans leur interaction. Les sculpturations, les tâches de changement, les métaphores, les contes systémiques qui apparaissent successivement au fil des rencontres sont les preuves concrètes de cette activité co-créatrice. Nous les appellons objets flottants de la thérapie. Ils n'appartiennent, en effet à proprement parler, ni au système traitant ni au système traité, mais ils resteront comme des traces repérables du processus évolutif que ces systèmes auront parcouru ensemble.
Philippe Caillé, Un et un font trois
Philippe Caillé, Un et un font trois
mardi 15 novembre 2011
lundi 14 novembre 2011
dimanche 13 novembre 2011
C’est seulement après que vous avez complété votre formation psychanalytique que vous avez une chance de devenir analyste. L’analyste que vous devenez c’est vous et vous seulement ; vous vous devez de respecter le caractère unique de votre propre personnalité - c’est en fait votre outil de travail plutôt que toutes ces interprétations [ces théories dont vous vous servez pour combattre le sentiment que vous n’êtes vraiment pas un analyste et que vous ne sauriez comment en devenir un].
Wilfred R. Bion, Séminaires cliniques
Wilfred R. Bion, Séminaires cliniques
samedi 12 novembre 2011
vendredi 11 novembre 2011
L’empathie ou la compréhension empathique consiste en la perception correcte du cadre de référence d’autrui avec les harmoniques subjectives et les valeurs personnelles qui s’y rattachent. Percevoir de manière empathique, c’est percevoir le monde subjectif d’autrui «comme si » on était cette personne – sans toutefois jamais perdre de vue qu’il s’agit d’une situation analogue, «comme si ». La capacité empathique implique donc que, par exemple, on éprouve la peine ou le plaisir d’autrui comme il l’éprouve, et qu’on en perçoive la cause comme il la perçoit (c’est-à-dire qu’on explique ses sentiments ou ses perceptions comme il se les explique), sans jamais oublier qu’il s’agit des expériences et des perceptions de l’autre. Si cette dernière condition est absente, ou cesse de jouer, il ne s’agit plus d’empathie mais d’identification.
Carl R. Rogers, Psychothérapie et relations humaines
Carl R. Rogers, Psychothérapie et relations humaines
jeudi 10 novembre 2011
Si l'homme de travers utilise le moyen juste, le moyen juste opère de travers. Cette sentence malheureusement trop vraie de la sagesse chinoise s'oppose de la façon la plus brutale à la foi que nous professons dans la méthode "juste" sans tenir compte de l'individu qui l'utilise.
Carl Gustav Jung, Commentaire sur le Mystère de la Fleur d'Or
Carl Gustav Jung, Commentaire sur le Mystère de la Fleur d'Or
mercredi 9 novembre 2011
mardi 8 novembre 2011
Jetons par terre un cristal, il se brisera non pas n'importe comment, mais suivant ses lignes de clivage en morceaux dont la délimitation, quoique invisible, était cependant déterminée auparavant par la structure du cristal. Cette structure fêlée est aussi celle des malades mentaux.
Sigmund Freud, La décomposition de la personnalité psychique
Sigmund Freud, La décomposition de la personnalité psychique
lundi 7 novembre 2011
dimanche 6 novembre 2011
A nos actes manqués
A tous mes loupés, mes ratés, mes vrais soleils
Tous les chemins qui me sont passés à côté
A tous mes bateaux manqués, mes mauvais sommeils
A tous ceux que je n'ai pas été
Aux malentendus, aux mensonges, à nos silences
A tous ces moments que j'avais cru partager
Aux phrases qu'on dit trop vite et sans qu'on les pense
A celles que je n'ai pas osées
A nos actes manqués
Aux années perdues à tenter de ressembler
A tous les murs que je n'aurais pas su briser
A tout c'que j'ai pas vu tout près, juste à côté
Tout c'que j'aurais mieux fait d'ignorer
Au monde, à ses douleurs qui ne me touchent plus
Aux notes, aux solos que je n'ai pas inventés
Tous ces mots que d'autres ont fait rimer et qui me tuent
Comme autant d'enfants jamais portés
A nos actes manqués
Aux amours échouées de s'être trop aimé
Visages et dentelles croisés justes frôlés
Aux trahisons que j'ai pas vraiment regrettées
Aux vivants qu'il aurait fallu tuer
A tout ce qui nous arrive enfin, mais trop tard
A tous les masques qu'il aura fallu porter
A nos faiblesses, à nos oublis, nos désespoirs
Aux peurs impossibles à échanger
A tous mes loupés, mes ratés, mes vrais soleils
Tous les chemins qui me sont passés à côté
A tous mes bateaux manqués, mes mauvais sommeils
A tous ceux que je n'ai pas été
Aux malentendus, aux mensonges, à nos silences
A tous ces moments que j'avais cru partager
Aux phrases qu'on dit trop vite et sans qu'on les pense
A celles que je n'ai pas osées
A nos actes manqués
Aux années perdues à tenter de ressembler
A tous les murs que je n'aurais pas su briser
A tout c'que j'ai pas vu tout près, juste à côté
Tout c'que j'aurais mieux fait d'ignorer
Au monde, à ses douleurs qui ne me touchent plus
Aux notes, aux solos que je n'ai pas inventés
Tous ces mots que d'autres ont fait rimer et qui me tuent
Comme autant d'enfants jamais portés
A nos actes manqués
Aux amours échouées de s'être trop aimé
Visages et dentelles croisés justes frôlés
Aux trahisons que j'ai pas vraiment regrettées
Aux vivants qu'il aurait fallu tuer
A tout ce qui nous arrive enfin, mais trop tard
A tous les masques qu'il aura fallu porter
A nos faiblesses, à nos oublis, nos désespoirs
Aux peurs impossibles à échanger
Jean-Jacques Goldman, album Fredericks, Goldman, Jones
samedi 5 novembre 2011
Le transfert correspond [...] à la mobilisation des représentations inconscientes mises en connexion avec une représentation anodine qui appartient déjà au préconscient. Elle lui communique son intensité et provoque chez le patient un sentiment de désir appliqué à la représentation anodine sans qu'il puisse y reconnaitre l'influence des représentations inconscientes et, par conséquent, l'anachronisme de la situation.
Jean-Pierre Chartier, Introduction à la technique psychanalytique
Jean-Pierre Chartier, Introduction à la technique psychanalytique
vendredi 4 novembre 2011
jeudi 3 novembre 2011
Le télé (du grec, lointain, agissant à distance) a été défini comme une liaison élémentaire qui peut exister aussi bien entre des individus qu'entre des individus et des objets, et qui développe en l'homme, de façon progressive à partir de la naissance, le sens des relations sociales. Le télé peut être par là considéré comme le fondement de toutes les relations interpersonnelles saines et l'élément essentiel de toute méthode efficace de psychothérapie. Il repose sur le sentiment et la connaissance de la situation réelle des autres personnes. Parfois il peut se développer à partir d'une ancienne situation de transfert. Mais nos données montrent, sans ambiguïté, que le télé existe toujours et normalement dès la première rencontre et qu'il grandit d'une rencontre à l'autre.
Jacob Levy Moreno, Psychothérapie de groupe et psychodrame
Jacob Levy Moreno, Psychothérapie de groupe et psychodrame
mercredi 2 novembre 2011
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