Ce que je décris comme le droit à l’oubli chez l’analyste n’est ni refoulement, ni nécessité de ne pas se souvenir, d’éviter la douleur de ce qui est pénible. Ce n’est ni une perte de mémoire, ni un déni de réalité, mais un espace potentiel ouvert à de nouveaux liens à travers le récit du présent. Dans la mesure où le déni de la réalité concrète [crée] une voie nouvelle pour un processus où le vécu traumatique n’est plus un présent éternel : le contraire de la mémoire traumatique hypermnésique qui n’a pas droit à l’oubli.
Monica Horovitz, La vérité émotionnelle partagée, souce de consolation