vendredi 25 octobre 2024

La vérité est ce type d’erreur sans laquelle une certaine espèce d’êtres vivants ne saurait vivre. C’est la valeur pour la vie qui décide en dernière instance.

Friedrich Nietzsche, La volonté de puissance

jeudi 17 octobre 2024

L'angoisse est l'enfant de la liberté.

Vassilis Kapsambelis

mercredi 16 octobre 2024

La psychanalyse se parle directement à la première personne ou en dépersonnalisation, en perte, ravissement ou douleur.

Julia Kristeva, Au commencement était l'amour : Psychanalyse et foi

vendredi 11 octobre 2024

On n'abdique pas l'honneur d'être une cible.

Edmond Rostand, Cyrano De Bergerac.

mardi 8 octobre 2024

Qui impose ses charges à d’autres est leur esclave.

Thème principal de l’ouvrage de Friedrich Nietzsche, La Généalogie de la morale. Note de Sonu Shamdasani in Le Livre Rouge de Carl Gustav Jung

lundi 7 octobre 2024

J'ai dit que la réaction thérapeutique négative est une «blessure narcissique» à la fois pour l'analyste et pour la psychanalyse. Lorsqu'on est aux prises avec une réaction thérapeutique négative, on s'aperçoit que si l'analyse marche bien, si elle progresse, le travail du négatif se subvertit et devient mortifère. Avec les transferts limites, on traverse plus ou moins habituellement, cycliquement, des mouvements négatifs très proches de ce qu'a décrit Freud. Ce sont des situations ou, aux yeux du patient, tout ce que fait l'analyste est forcément de mauvais augure pour soi-même : si l'analyste se tait, c'est parce qu'« il ne s'intéresse pas à ma personne »; s'il parle, c'est qu'« il veut m'imposer ses idées »; s'il accepte une modification pour faciliter les choses, c'est qu'« il souhaite m'humilier »... Tout ce qui vient de l'objet (de l'analyste) est négativé, rien ne trouve une signification positive. Tout est directement ou indirectement renvoyé à l'intérêt malveillant de l'analyste, à sa «volonté de puissance».


André Green, Dialoguer avec André Green, de Fernando Urribarri

vendredi 4 octobre 2024

Personne ne peut enlever votre liberté de penser. Vous pouvez être conseillé, éclairé par d'autres, mais ne laissez jamais quelqu'un penser pour vous.

Baruch Spinoza

jeudi 3 octobre 2024

On considère que les troubles de la pensée se trouvent au premier plan dans les cas-limites mais on pourrait presque en dire autant des névroses. L'hystérique, dit Freud, souffre de réminiscences ; chez l'obsessionnel, la sexualisation et la toute-puissance de la pensée sont centrales. Toutefois, cela renvoie toujours aux « pensées de désir », à la libido et aux fantasmes érotiques. Dans les cas-limites, en revanche, la pensée est totalement accaparée par le travail du négatif (sur ce point, je me sens proche de l'idée du «- C» bionien). C'est la raison pour laquelle je soutiens que le travail analytique avec les structures non névrotiques doit chercher à favoriser un fonctionnement apparenté à celui de la névrose. Le but est de transformer le délire en jeu, la mort en absence.

André Green, Dialoguer avec André Green, de Fernando Urribarri