Ainsi, dans la séparation, l’objet s’éloignant jusqu’à n’être plus qu’un point à l’horizon, le Moi quitte son corps et le suit dans la fuite ; et les patients de se vivre comme n’existant plus, privés du sentiment de leur habitat en un corps qui n’est presque plus le leur et n’est plus qu’une sorte de dépouille sans existence, alors que leur âme endolorie continue à courir après l’objet qu’elle a perdu.
André Green, Le Corps, le sens