Quand on demande [...] à quelles conditions un psychanalyste peut s’autoriser à traiter des faits sociaux ou esthétiques – question qui ne concerne pas les seuls psychanalystes –, est-on aussi éloigné qu’on le croit du souci de déterminer, selon des critères précis, les cas qui seraient ou non justiciables d’un traitement psychanalytique – question qui, elle, relèverait de la seule compétence des psychanalystes ? Il s’agit bien dans les deux circonstances de fixer des limites au champ psychanalytique, de décider de ce qui, par nature, lui échappe.
J.-B. Pontalis, Bornes ou confins ? Aux limites de l'analysable