La réalisation du désir n’est pas affaire de réalités objectives. Elle dépend de notre pouvoir de nous satisfaire et de notre droit à la satisfaction, c’est-à-dire de la liberté de mettre en œuvre les actes relationnels de notre corps. Les réalités objectives invoquées comme objets de manque et de convoitise — généralement inaccessibles — sont autant de pièges tendus à la cure pour masquer (donc pour maintenir) les inhibitions afférentes à ces actes, pièges qui — combien souvent ! — retiendront le désir prisonnier à vie.
Maria Torok, La signification de l'"envie du pénis" chez la femme