La Croix : Depuis vingt ans d’exercice, qu’est-ce qui vous marque le plus ?
L’attachement des patients à leur souffrance. Certes, ils demandent de l’aide et veulent être libérés au plus vite de leurs symptômes. Mais si, par magie, cela pouvait être le cas, ils s’effondreraient aussitôt, car la plupart sont attachés à leurs souffrances et aux mécanismes de défense qu’ils ont mis en place pour s’épargner une angoisse bien pire. D’où les résistances inconscientes qu’ils opposent au travail analytique par crainte du vide.
Anne-Marie Saunal, La Croix du 12 septembre 2013