Pour prendre congé
Le dépouillement, sans l'ascèse
La vérité, sans l'éloquence
La compréhension, sans le savoir
Le renoncement, sans la résignation
L'amour, sans la conjonction douloureuse de deux masochismes
Le vin vieux, dans des outres nouvelles
La joie, par de grands moments
L'humilité de reconnaître sa misère mêlée aux vestiges de sa grandeur
La maîtrise des pensées, non des autres
L'esprit, avec la chair et le coeur
La pesanteur, avec la grâce
L'intrépidité, sans l’intempérance
La folie, sans son éloge
L'idée claire et distincte, sans la séparer du terroir de sensations confuses d'où elle prend corps.
Didier Anzieu, Le penser : du Moi-peau au Moi-pensant