Elle [la pandémie] a rendu la mort trop visible, trop flagrante, en même temps qu'elle a enfoui tout ce qui depuis toujours nous a aidé à la « vivre » - nos liens familiaux et sociaux, nos fêtes, nos rites funéraires, notre production artistique et culturelle, nos parcs, nos voyages... ; elle nous a plaqués, abrutis, devant la lumière bleuâtre des écrans, rendant évident notre besoin de signification, de sublimation, notre besoin d'un monde interne peuplé et d'un monde externe ouvert aux liens et aux avenirs possibles.
Ana de Staal et Howard B. Levine (Dir.), Psychanalyse et vie covidienne : détresse collective, expérience individuelle