Je me suis demandé si une réflexion sur le dialogue ne doit pas comprendre le moment où le patient se met à parler à lui-même parce que les forces qui sont à l’œuvre en lui se reconfigurent et engendrent en lui un réalité nouvelle. Quel rapport entre le dialogue thérapeutique et ce monologue qui, le moment venu, prend le relais ? Quel rapport, d’autre part, entre ce monologue-là et le phénomène plus général de la pensée et de son expression langagière ?
Jean-François Billeter, Le dialogue thérapeutique