L’acte analytique est solidaire du savoir métapsychologique. La métapsychologie n’est pas la “doctrine” de l’analyste, c’est sa boussole. Elle est justement destinée à faire sortir la psychologie de son caractère “hasardeux”, tout en s’exposant à l’incertitude implacable du réel. Chez le métapsychologue, pour paraphraser Merleau-Ponty, le “goût de l’évidence” s’éprouve au contact du “sens de l’ambiguïté”. La rigueur ne se sépare pas du sens du singulier, elle s’y alimente même. C’est la part inaliénable du Phantasieren, du “fantasmer”, soit l’imaginaire théorique sans lequel le “matériel” resterait aveugle et mutique.
Paul-Laurent Assoun, La métapsychologie