L'homme est parfois une bête (et non pas un simple vivant), dépravé et sexuel. Il est souvent un Léviathan à l'animalité cruelle ; et plus souvent encore il est les deux. Mais ce renvoi à l'animalité est purement idéologique : il nous permet de nous décharger de notre inconscient en l'attribuant au non-humain en nous qui serait tapi au fond de nous, alors qu'en réalité, c'est l'homme qui a créé ce non-humain bestial, ce ça.
Jean Laplanche, La sexualité humaine. Biologisme et biologie