La théorie freudienne de l'après-coup
C'est le grand mérite d'abord de Lacan (1953), puis de Pontalis et Laplanche (d'abord in : Fantasme originaire, fantasmes des origines, origine du fantasme (1964), puis dans leur Vocabulaire de la psychanalyse 1967) d'avoir attiré l'attention sur le concept freudien d'après-coup c'est :
1) ce qui vient tout simplement plus tard ;
2) ce qui fera vivre, dans un deuxième temps, quelque chose qui a été déposé dans la psyché auparavant. Chez Freud, cet « éveil », ce deuxième temps, est nécessaire pour « créer » l'événement psychique, l'événement traumatique. Dans cette optique, l'événement « pur » ne se trouve pas dans la psyché ;
3) avec « L'homme aux loups » (1918), Freud développe enfin le troisième versant de l'après-coup : toutes les expériences infantiles laissent une trace mnésique qui demande à être réinterprétée et qui le sera ultérieurement.
Susann Heenen-Wolff, Revue belge de psychanalyse