On pourrait décomposer la vie de toute pulsion en vagues isolées, séparées dans le temps, homogènes à l'intérieur d'une unité donnée dans le temps et ayant entre elles à peu près le même rapport que des éruptions successives de lave. On peut se représenter approximativement les choses ainsi : l'éruption pulsionnelle première, la plus originaire, se perpétuerait sans changement et ne subirait absolument aucun développement. Une vague suivante serait soumise, dès le début, à une modification, par exemple le retournement en passivité, et s’ajouterait alors, avec ce nouveau caractère, à la vague antérieure et ainsi de suite.
Sigmund Freud, Pulsions et destins des pulsions
vendredi 30 décembre 2011
Qui peut prétendre me connaître
Sans se contenter du paraître
Image toute faite ou projection
C' qu'on vous prête est à confusion
Qui peut prétendre me comprendre
Quand il faut de tout se défendre
Passé les on-dit, cassé la glace
Et gratté le vernis en surface
Quand soit même on cherche et se perd
Pour toute une vie qu'on veut bien faire
Je suis comme je suis
J'aime comme j'aime
Même si j'en paie le prix
Je suis comme je suis
Je suis mes envies
Comme suivent ceux qui m'aiment
Je rêve comme je rêve
Plutôt mal que bien
Parfois même un rien
Je suis comme je suis
En tout cas je n'ai
La prétention de rien
Qui peut prétendre avoir la clé
De mon enfance et ses ratés
Ranger tous vos clichés qui rassurent
Des blessures à vivre sous l'armure
Mais qui peut prétendre encore prétendre
Avoir un jugement à rendre
Et pouvoir s' regarder en face
Qu'est-ce qu'il aurait fait à ma place
Quand moi même je cherche et m'y perd
Pour tout un cirque qu'il faut bien faire
La prétention de rien
Je suis comme je suis
J'aime comme j'aime
Je suis comme je suis
Je rêve comme je rêve
Je suis mes envies
Comme suivent ceux qui m'aiment
Ceux qui m'aiment
Je suis comme je suis
Je rêve comme je rêve
Plutôt mal que bien
Parfois même un rien
Je suis comme je suis
En tout cas je n'ai
La prétention de rien
Sans se contenter du paraître
Image toute faite ou projection
C' qu'on vous prête est à confusion
Qui peut prétendre me comprendre
Quand il faut de tout se défendre
Passé les on-dit, cassé la glace
Et gratté le vernis en surface
Quand soit même on cherche et se perd
Pour toute une vie qu'on veut bien faire
Je suis comme je suis
J'aime comme j'aime
Même si j'en paie le prix
Je suis comme je suis
Je suis mes envies
Comme suivent ceux qui m'aiment
Je rêve comme je rêve
Plutôt mal que bien
Parfois même un rien
Je suis comme je suis
En tout cas je n'ai
La prétention de rien
Qui peut prétendre avoir la clé
De mon enfance et ses ratés
Ranger tous vos clichés qui rassurent
Des blessures à vivre sous l'armure
Mais qui peut prétendre encore prétendre
Avoir un jugement à rendre
Et pouvoir s' regarder en face
Qu'est-ce qu'il aurait fait à ma place
Quand moi même je cherche et m'y perd
Pour tout un cirque qu'il faut bien faire
La prétention de rien
Je suis comme je suis
J'aime comme j'aime
Je suis comme je suis
Je rêve comme je rêve
Je suis mes envies
Comme suivent ceux qui m'aiment
Ceux qui m'aiment
Je suis comme je suis
Je rêve comme je rêve
Plutôt mal que bien
Parfois même un rien
Je suis comme je suis
En tout cas je n'ai
La prétention de rien
Je suis comme je suis
Lionel Florence / Pascal Obispo
jeudi 29 décembre 2011
mercredi 28 décembre 2011
mardi 27 décembre 2011
Dans ces histoires que chacun de nous se raconte sur ses relations infantiles, mais tout autant sur les amours passées, les ruptures, les jouissances et les deuils qui ont jalonné notre vie ; que faisons-nous sinon garder en mémoire certains évènements, moments, émotions qui ont balisé ces relations et que nous rassemblons en oubliant non seulement ce qui s’est joué dans les intervalles mais en l’existence de ces intervalles ? Qu’un de ces “ évènements ” trouve une autre interprétation-signification, qu’un autre fasse retour du refoulé et vienne remplir un blanc, et l’ensemble de la construction va subir une modification que le sujet croit à chaque fois définitive.
Piera Aulagnier, Se construire un passé
Piera Aulagnier, Se construire un passé
samedi 24 décembre 2011
Les théories sont des visions. Chaque théorie voit quelque chose que les autres ne voient pas. Elles sont des formes de sensation [...] Le pluralisme est au fond une théorie de la perception, et dire que l'on doive devenir un kleinien ou un lacanien, à l'exclusion des autres théories, est aussi absurde que d'affirmer que l'on devrait devenir un prosélyte de l'oreille, un adepte des yeux, un apôtre du toucher ou un partisan de l'odorat.
Christopher Bollas, Le moment freudien
Christopher Bollas, Le moment freudien
vendredi 23 décembre 2011
Les alliances inconscientes sont l'une des principales formations de la réalité psychique. Elles ont une double face.
D'un côté, elles organisent et caractérisent la consistance des liens qui se nouent entre plusieurs sujets.
D'un autre côté, les alliances soutiennent ce que chacun, pour son propre compte, doit refouler, dénier ou rejeter. Elles participent ainsi à la structuration de la vie psychique de chaque sujet. Par structure et par fonction les alliances inconscientes sont donc destinées à produire de l'inconscient et à demeurer inconscientes.
René Kaës, Les alliances inconscientes
D'un côté, elles organisent et caractérisent la consistance des liens qui se nouent entre plusieurs sujets.
D'un autre côté, les alliances soutiennent ce que chacun, pour son propre compte, doit refouler, dénier ou rejeter. Elles participent ainsi à la structuration de la vie psychique de chaque sujet. Par structure et par fonction les alliances inconscientes sont donc destinées à produire de l'inconscient et à demeurer inconscientes.
René Kaës, Les alliances inconscientes
jeudi 22 décembre 2011
mercredi 21 décembre 2011
Ce n'est ni l'énigme intellectuelle, ni chaque cas particulier de mort, mais le conflit de sentiments ressentis lors de la mort de personnes aimées, mais en même temps étrangères et haïes, qui a fait naître chez les hommes l'esprit de recherche.
Sigmund Freud, Trois essais sur la théorie de la sexualité
Sigmund Freud, Trois essais sur la théorie de la sexualité
mardi 20 décembre 2011
Le symptôme de l'enfant représente une organisation extrêmement complexe, apparue et conservée en raisons de sa valeur. Dès lors, le psychanalyste le repère comme un SOS qui nécessite toute une exploration du développement affectif de l'enfant. Il ne s'agit pas pour lui de se considérer comme un guérisseur de symptôme, mais de débarrasser l'enfant de l'obligation d'appeler au secours.
Donald W. Winnicott, De la pédiatrie à la psychanalyse
Donald W. Winnicott, De la pédiatrie à la psychanalyse
lundi 19 décembre 2011
dimanche 18 décembre 2011
vendredi 16 décembre 2011
jeudi 15 décembre 2011
mercredi 14 décembre 2011
Cette petite fille qui va à la gare avec son père et sa mère prendre le train pour la première fois, on la fait monter difficilement, on l'installe, on abaisse la tablette, on lui donne des jouets, un livre, le train démarre, roule. Tout d'un coup la petite fille s'affole : "Où est le train ?" La mère lui dis "Ben, il est là, nous sommes dedans." La petite fille dit : "Non, je veux descendre, où est le train ?" Alors à ce moment-là que se passe-t-il ? En général le père ou la mère donne une paire de gifle en disant "tais-toi" pendant que l'autre prend un air penaud d'avoir un enfant aussi sot. Quelque fois un voyageur avisé va prendre l'enfant par la main, la ramener jusqu'à la portière et lui fait faire à rebours tout le trajet de la portière au compartiment en l'accompagnant d'une présence attentive. Hé bien ce voyageur avisé c'est un peu le psychanalyste et les mains dont il se sert ce sont des mots.
Didier Anzieu, Bienfaits et méfaits de la psychanalyse, émission Apostrophe, 18 mars 1977
Didier Anzieu, Bienfaits et méfaits de la psychanalyse, émission Apostrophe, 18 mars 1977
mardi 13 décembre 2011
Le but de la thérapie est la mise en place d'un état du moi Adulte pleinement intégré, exempt d'interférences complètes ou partielles d'expériences archaïques ou d'états du moi empruntés (sans intégration personnelle) à des personnages importants jadis.
Petruska Clarkson et Maria Gilbert, Le modèle original des états du moi chez Berne
Petruska Clarkson et Maria Gilbert, Le modèle original des états du moi chez Berne
lundi 12 décembre 2011
Je me trouvai contraint de me poser très sérieusement la question : "Quel est le mythe que tu vis ?" Je ne pus donner aucune réponse à cette question et dus, au contraire, m'avouer que je ne vivais ni avec, ni à l'intérieur d'un mythe, mais dans le nuage incertain d'opinions possibles que je considérais, il est vrai, avec une méfiance croissante. Je ne savais pas que je vivais un mythe et l'aurais-je su, que je n'aurais pas pour cela eu connaissance du mythe qui ordonnait ma vie à mon insu. Ainsi tout naturellement se formula en moi la décision de connaître "mon" mythe et je considérai cela comme le devoir par excellence, car - me disais-je - comment en présence de mes malades tenir compte exactement de mon facteur personnel, de mon équation personnelle si indispensable pour la connaissance d'autrui, si je n'en avais pas conscience ?
Carl Gustav Jung, Métamorphoses de l'âme et ses symboles
Carl Gustav Jung, Métamorphoses de l'âme et ses symboles
dimanche 11 décembre 2011
Jetons un coup d'œil au cadre clinique freudien. Je le décrirai en énumérant certains des points les plus évidents :
1. A une heure fixée pour chaque jour, cinq ou six fois par semaine, Freud se met au service du patient. (Cette heure est décidée à la convenance de l'analyste et du patient à la fois.)
2. L’analyste est là bien en vie qui respire ; on peut compter sur lui, à l’heure dite.
3. Pendant la période limitée à l’avance (environ une heure), l’analyste reste éveillé et se préoccupe du patient.
4. L’analyste exprime de l’amour par l’intérêt positif qu’il prend, et de la haine dans la façon stricte de commencer et de finir la séance, ainsi que dans la question des honoraires. L’amour et la haine sont exprimés honnêtement, c’est-à-dire que l’analyste ne les nie pas.
5. L’analyste vise à entrer en contact avec le processus du patient, à comprendre le matériel présenté, à communiquer cette compréhension par des paroles. La résistance sous-entend de la souffrance et peut être soulagée par l’interprétation.
6. La méthode de l’analyste est celle de l’observation objective.
7. Ce travail se fait dans une pièce, pas un corridor, une pièce qui est calme, à l’abri des bruits inattendus sans être un tombeau de silence d’où est exclu tout écho de la vie habituelle d’une maison. Cette pièce est convenablement éclairée ; il n’y a pas de lumière dans les yeux ni un éclairage variable. La pièce n’est certainement pas obscure et une bonne chaleur y règne. Le patient est allongé sur un divan, donc à l’aise s’il peut être à l’aise, et un plaid et de l’eau sont probablement à sa disposition.
8. L’analyste (c’est bien connu) ne fait pas entrer de jugement moral dans la relation, n’a pas de désir de faire entrer des détails de sa vie personnelle, ni ses idées, et l’analyste ne désire pas prendre parti dans les systèmes persécuteurs même s’ils apparaissent sous la forme de situations authentiques partagées (situations locales, politiques, etc.). Naturellement s’il y a la guerre ou un tremblement de terre, ou si le roi meurt, l’analyste n’est pas sans le savoir.
9. Dans la situation analytique, l’analyste est une personne bien plus sûre que les gens de la vie ordinaire ; dans l’ensemble, il est ponctuel, ne fait pas de colères, ne tombe pas amoureux compulsivement, etc.
10. Il y a une très nette distinction dans l’analyse entre le fait et le fantasme, de sorte que l’analyse n’est pas blessé par un rêve agressif.
11. La loi du talion ne s’applique pas et on peut compter sur l’absence de réaction de cet ordre.
12. L’analyste survit.
Donald W. Winnicott, Les aspects métapsychologiques et cliniques de la régression au sein de la situation analytique
1. A une heure fixée pour chaque jour, cinq ou six fois par semaine, Freud se met au service du patient. (Cette heure est décidée à la convenance de l'analyste et du patient à la fois.)
2. L’analyste est là bien en vie qui respire ; on peut compter sur lui, à l’heure dite.
3. Pendant la période limitée à l’avance (environ une heure), l’analyste reste éveillé et se préoccupe du patient.
4. L’analyste exprime de l’amour par l’intérêt positif qu’il prend, et de la haine dans la façon stricte de commencer et de finir la séance, ainsi que dans la question des honoraires. L’amour et la haine sont exprimés honnêtement, c’est-à-dire que l’analyste ne les nie pas.
5. L’analyste vise à entrer en contact avec le processus du patient, à comprendre le matériel présenté, à communiquer cette compréhension par des paroles. La résistance sous-entend de la souffrance et peut être soulagée par l’interprétation.
6. La méthode de l’analyste est celle de l’observation objective.
7. Ce travail se fait dans une pièce, pas un corridor, une pièce qui est calme, à l’abri des bruits inattendus sans être un tombeau de silence d’où est exclu tout écho de la vie habituelle d’une maison. Cette pièce est convenablement éclairée ; il n’y a pas de lumière dans les yeux ni un éclairage variable. La pièce n’est certainement pas obscure et une bonne chaleur y règne. Le patient est allongé sur un divan, donc à l’aise s’il peut être à l’aise, et un plaid et de l’eau sont probablement à sa disposition.
8. L’analyste (c’est bien connu) ne fait pas entrer de jugement moral dans la relation, n’a pas de désir de faire entrer des détails de sa vie personnelle, ni ses idées, et l’analyste ne désire pas prendre parti dans les systèmes persécuteurs même s’ils apparaissent sous la forme de situations authentiques partagées (situations locales, politiques, etc.). Naturellement s’il y a la guerre ou un tremblement de terre, ou si le roi meurt, l’analyste n’est pas sans le savoir.
9. Dans la situation analytique, l’analyste est une personne bien plus sûre que les gens de la vie ordinaire ; dans l’ensemble, il est ponctuel, ne fait pas de colères, ne tombe pas amoureux compulsivement, etc.
10. Il y a une très nette distinction dans l’analyse entre le fait et le fantasme, de sorte que l’analyse n’est pas blessé par un rêve agressif.
11. La loi du talion ne s’applique pas et on peut compter sur l’absence de réaction de cet ordre.
12. L’analyste survit.
Donald W. Winnicott, Les aspects métapsychologiques et cliniques de la régression au sein de la situation analytique
samedi 10 décembre 2011
Dans la vie il y a quatre incontournables I :
L'inéluctabilité de la mort
L'injustice de la vie
L'imprévisibilité du futur
L'inadéquation de l'être humain
L'injustice de la vie
L'imprévisibilité du futur
L'inadéquation de l'être humain
[...] On passe toute la vie à lutter contre ces quatre mais au fond du coeur on sait que ce sont quatre choses qu'on va pas résoudre, c'est comme ça. Et la vie c'est tout un processus pour arriver à accepter que ces quatre I sont vraiment incontournables.
Carlo Moiso, Observation d'un groupe de psychothérapie bernienne
vendredi 9 décembre 2011
jeudi 8 décembre 2011
mercredi 7 décembre 2011
mardi 6 décembre 2011
lundi 5 décembre 2011
samedi 3 décembre 2011
Les 5 Accords Toltèques
Ma parole sera toujours impeccable Je parlerai avec intégrité, je dirai juste ce que je pense. Je n’utiliserai pas la parole contre moi-même, ni pour médire sur autrui.
Quoi qu’il arrive, je ne réagirai à rien de façon personnelle Ce que les autres disent et font n'est qu'une projection de leur propre réalité, de leur rêve. Lorsque je suis immunisé contre cela, je ne suis plus victime de souffrances inutiles.
J’éclaircirai toute supposition J’aurai le courage de poser des questions et d'exprimer mes vrais désirs. Je communiquerai clairement avec les autres pour éviter tristesse, malentendus et drame. A lui seul cet accord peut transformer ma vie.
Je ferai encore de mon mieux Mon mieux change d'instant en instant, quelles que soient les circonstances, je ferai simplement de mon mieux et j’éviterai de me juger, de me culpabiliser et d’avoir des remords.
Je resterai sceptique, mais j’apprendrai à écouter Je ne croirai pas en mes propres pensés ni à ce que les autres disent. J’utiliserai le pouvoir du doute pour remettre en question tout ce que j’entends. Est-ce certainement la vérité ? J’écouterai l’intention derrière les mots pour ainsi comprendre le vrai message.
Don Miguel Ruiz
Ma parole sera toujours impeccable Je parlerai avec intégrité, je dirai juste ce que je pense. Je n’utiliserai pas la parole contre moi-même, ni pour médire sur autrui.
Quoi qu’il arrive, je ne réagirai à rien de façon personnelle Ce que les autres disent et font n'est qu'une projection de leur propre réalité, de leur rêve. Lorsque je suis immunisé contre cela, je ne suis plus victime de souffrances inutiles.
J’éclaircirai toute supposition J’aurai le courage de poser des questions et d'exprimer mes vrais désirs. Je communiquerai clairement avec les autres pour éviter tristesse, malentendus et drame. A lui seul cet accord peut transformer ma vie.
Je ferai encore de mon mieux Mon mieux change d'instant en instant, quelles que soient les circonstances, je ferai simplement de mon mieux et j’éviterai de me juger, de me culpabiliser et d’avoir des remords.
Je resterai sceptique, mais j’apprendrai à écouter Je ne croirai pas en mes propres pensés ni à ce que les autres disent. J’utiliserai le pouvoir du doute pour remettre en question tout ce que j’entends. Est-ce certainement la vérité ? J’écouterai l’intention derrière les mots pour ainsi comprendre le vrai message.
Don Miguel Ruiz
vendredi 2 décembre 2011
jeudi 1 décembre 2011
mercredi 30 novembre 2011
mardi 29 novembre 2011
lundi 28 novembre 2011
dimanche 27 novembre 2011
samedi 26 novembre 2011
Nous ne sommes pas en quête d'une nouvelle pathographie fondée sur des figures mythiques [...]. La tâche est plutôt en premier lieu de repenser ou, mieux, de réimaginer la psychopathologie en examinant le comportement d'un point de vue mythique et en écoutant les récits comme des contes. Cela signifie recevoir comme un conte ce qui est énoncé lorsque nous disons "racontez-moi cela." Cela veut dire considérer le "matériau clinique" comme une fable ou peut-être envisager à nouveau le cas en tant que Fall, au sens originel du terme : la façon dans les choses tombent - cadere - des cieux peut-être, selon les aléas et les hasards d'une vie non diagnostiquée.
James Hilman, Le mythe de la psychanalyse
James Hilman, Le mythe de la psychanalyse
vendredi 25 novembre 2011
La psychothérapie n'a pas affaire à des névroses, mais à des êtres. C'est pourquoi elle doit se créer un cadre suffisamment vaste afin que se révèlent au regard du médecin, non seulement les errements maladifs d'un développement psychique perturbé, mais aussi les forces constructives et créatrices d'avenir.
Carl Gustav Jung, La guérison psychologique
Carl Gustav Jung, La guérison psychologique
jeudi 24 novembre 2011
mercredi 23 novembre 2011
mardi 22 novembre 2011
lundi 21 novembre 2011
dimanche 20 novembre 2011
samedi 19 novembre 2011
vendredi 18 novembre 2011
Le diplômé
Si je viens vous voir, si je viens m'asseoir,
Sur ce p'tit divan devant vous
Si je viens couler, comme un toit percé
Sur vot' beau tapis de Turquie
Si je vous engage, comme un serrurier
Pour me faire céder la cage
Si j' me laisse ouvrir
comme un coquillage
Si je viens décrire mon naufrage
Si je viens vous rendre visite ce matin
Si je vous demande un coup d'main
Si je viens subir votre indifférence
Si j' me déshabille l'enfance
C'est pas par plaisir ni pour l'expérience
Ni parce que j'vous fais confiance
Si j'vous ensev'lis avec mes déchets
Si je crève ici mes abcès
(Refrain)
Si je viens vous voir, vous, le diplômé
A qui l'désespoir rapporte
Si j'franchis votre porte
toutes les deux s'maines
La poitrine pleine de peine
La tête penchée comme une écolière
Qui s'fait renvoyer d'l'école primaire
Le crâne infesté de poux
C'est comme ça que j'viens vers vous
Si je viens vous voir,
c'est que Dieu s'en fout
Quand je prie le soir, à genoux
Dieu n'a pas d'visage ; vous en avez deux
Vous voir me soulage un p'tit peu
Si je viens cracher
c'qui m'pollue les tripes
Pendant qu'vous fumez votre pipe
Qu'vous aidez mon coeur
à aller se perdre
Dans votre classeur de merde
(Refrain)
Si je viens vous voir, vous, le diplômé
A qui l'désespoir rapporte
Si j'franchis votre porte
toutes les deux s'maines
La poitrine pleine de peine
La tête penchée comme une grand-mère
Qui est prête à plonger dans l'cimetière
Pour embrasser son époux
C'est comme ça que j'viens vers vous
Si je viens farcir vos oreilles creuses
Avec mes délires de pauvre malheureuse
C'est qu'j'ai pas d'amis
Qui m'laisseraient vivre ma vie
La tête penchée comme une prisonnière
Presque soulagée qu'on l'incarcère
J'veux pas m'résigner au trou
C'est pour ça que j'viens vers vous
Lynda Lemay
Si je viens vous voir, si je viens m'asseoir,
Sur ce p'tit divan devant vous
Si je viens couler, comme un toit percé
Sur vot' beau tapis de Turquie
Si je vous engage, comme un serrurier
Pour me faire céder la cage
Si j' me laisse ouvrir
comme un coquillage
Si je viens décrire mon naufrage
Si je viens vous rendre visite ce matin
Si je vous demande un coup d'main
Si je viens subir votre indifférence
Si j' me déshabille l'enfance
C'est pas par plaisir ni pour l'expérience
Ni parce que j'vous fais confiance
Si j'vous ensev'lis avec mes déchets
Si je crève ici mes abcès
(Refrain)
Si je viens vous voir, vous, le diplômé
A qui l'désespoir rapporte
Si j'franchis votre porte
toutes les deux s'maines
La poitrine pleine de peine
La tête penchée comme une écolière
Qui s'fait renvoyer d'l'école primaire
Le crâne infesté de poux
C'est comme ça que j'viens vers vous
Si je viens vous voir,
c'est que Dieu s'en fout
Quand je prie le soir, à genoux
Dieu n'a pas d'visage ; vous en avez deux
Vous voir me soulage un p'tit peu
Si je viens cracher
c'qui m'pollue les tripes
Pendant qu'vous fumez votre pipe
Qu'vous aidez mon coeur
à aller se perdre
Dans votre classeur de merde
(Refrain)
Si je viens vous voir, vous, le diplômé
A qui l'désespoir rapporte
Si j'franchis votre porte
toutes les deux s'maines
La poitrine pleine de peine
La tête penchée comme une grand-mère
Qui est prête à plonger dans l'cimetière
Pour embrasser son époux
C'est comme ça que j'viens vers vous
Si je viens farcir vos oreilles creuses
Avec mes délires de pauvre malheureuse
C'est qu'j'ai pas d'amis
Qui m'laisseraient vivre ma vie
La tête penchée comme une prisonnière
Presque soulagée qu'on l'incarcère
J'veux pas m'résigner au trou
C'est pour ça que j'viens vers vous
Lynda Lemay
jeudi 17 novembre 2011
Parmi les qualités requises du praticien afin que son cadre interne corresponde aux nécessités du processus psychothérapique, citons :
Alain Delourme et Edmond Marc, Pratiquer la psychothérapie
- L'autoconnaissance critique c'est-à-dire non seulement la conscience de ses talents spécifiques mais aussi la vigilance quant à ses insuffisances, ses limites tant intellectuelles que communicationnelles ;
- La souplesse adaptative dans le rapport à des patients présentant des traits de personnalité et des problématiques fort différents ;
- L'ouverture théorico-clinique donnant à lui-même et à ses patients l'autorisation de ne pas correspondre systématiquement à ses schémas préétablis ;
- L'habileté à maintenir une proximité créative, c'est-à-dire une qualité de présence et une capacité d'intervention génératrices d'expériences émotionnelles et psychiques correctrices.
Alain Delourme et Edmond Marc, Pratiquer la psychothérapie
mercredi 16 novembre 2011
Objet flottant : concept dérivé de la nouvelle systémique [constructivisme]. La thérapie est dans ce contexte théorique un processus de perturbations réciproques prenant place entre deux systèmes autoréférentiels. L'effet attendu de ce processus déstabilisant est une transformation parallèle de deux systèmes par une activité créatrice commune qui est la "co-création" de concepts et de modèles nouveaux utiles aux deux systèmes dans leur interaction. Les sculpturations, les tâches de changement, les métaphores, les contes systémiques qui apparaissent successivement au fil des rencontres sont les preuves concrètes de cette activité co-créatrice. Nous les appellons objets flottants de la thérapie. Ils n'appartiennent, en effet à proprement parler, ni au système traitant ni au système traité, mais ils resteront comme des traces repérables du processus évolutif que ces systèmes auront parcouru ensemble.
Philippe Caillé, Un et un font trois
Philippe Caillé, Un et un font trois
mardi 15 novembre 2011
lundi 14 novembre 2011
dimanche 13 novembre 2011
C’est seulement après que vous avez complété votre formation psychanalytique que vous avez une chance de devenir analyste. L’analyste que vous devenez c’est vous et vous seulement ; vous vous devez de respecter le caractère unique de votre propre personnalité - c’est en fait votre outil de travail plutôt que toutes ces interprétations [ces théories dont vous vous servez pour combattre le sentiment que vous n’êtes vraiment pas un analyste et que vous ne sauriez comment en devenir un].
Wilfred R. Bion, Séminaires cliniques
Wilfred R. Bion, Séminaires cliniques
samedi 12 novembre 2011
vendredi 11 novembre 2011
L’empathie ou la compréhension empathique consiste en la perception correcte du cadre de référence d’autrui avec les harmoniques subjectives et les valeurs personnelles qui s’y rattachent. Percevoir de manière empathique, c’est percevoir le monde subjectif d’autrui «comme si » on était cette personne – sans toutefois jamais perdre de vue qu’il s’agit d’une situation analogue, «comme si ». La capacité empathique implique donc que, par exemple, on éprouve la peine ou le plaisir d’autrui comme il l’éprouve, et qu’on en perçoive la cause comme il la perçoit (c’est-à-dire qu’on explique ses sentiments ou ses perceptions comme il se les explique), sans jamais oublier qu’il s’agit des expériences et des perceptions de l’autre. Si cette dernière condition est absente, ou cesse de jouer, il ne s’agit plus d’empathie mais d’identification.
Carl R. Rogers, Psychothérapie et relations humaines
Carl R. Rogers, Psychothérapie et relations humaines
jeudi 10 novembre 2011
Si l'homme de travers utilise le moyen juste, le moyen juste opère de travers. Cette sentence malheureusement trop vraie de la sagesse chinoise s'oppose de la façon la plus brutale à la foi que nous professons dans la méthode "juste" sans tenir compte de l'individu qui l'utilise.
Carl Gustav Jung, Commentaire sur le Mystère de la Fleur d'Or
Carl Gustav Jung, Commentaire sur le Mystère de la Fleur d'Or
mercredi 9 novembre 2011
mardi 8 novembre 2011
Jetons par terre un cristal, il se brisera non pas n'importe comment, mais suivant ses lignes de clivage en morceaux dont la délimitation, quoique invisible, était cependant déterminée auparavant par la structure du cristal. Cette structure fêlée est aussi celle des malades mentaux.
Sigmund Freud, La décomposition de la personnalité psychique
Sigmund Freud, La décomposition de la personnalité psychique
lundi 7 novembre 2011
dimanche 6 novembre 2011
A nos actes manqués
A tous mes loupés, mes ratés, mes vrais soleils
Tous les chemins qui me sont passés à côté
A tous mes bateaux manqués, mes mauvais sommeils
A tous ceux que je n'ai pas été
Aux malentendus, aux mensonges, à nos silences
A tous ces moments que j'avais cru partager
Aux phrases qu'on dit trop vite et sans qu'on les pense
A celles que je n'ai pas osées
A nos actes manqués
Aux années perdues à tenter de ressembler
A tous les murs que je n'aurais pas su briser
A tout c'que j'ai pas vu tout près, juste à côté
Tout c'que j'aurais mieux fait d'ignorer
Au monde, à ses douleurs qui ne me touchent plus
Aux notes, aux solos que je n'ai pas inventés
Tous ces mots que d'autres ont fait rimer et qui me tuent
Comme autant d'enfants jamais portés
A nos actes manqués
Aux amours échouées de s'être trop aimé
Visages et dentelles croisés justes frôlés
Aux trahisons que j'ai pas vraiment regrettées
Aux vivants qu'il aurait fallu tuer
A tout ce qui nous arrive enfin, mais trop tard
A tous les masques qu'il aura fallu porter
A nos faiblesses, à nos oublis, nos désespoirs
Aux peurs impossibles à échanger
A tous mes loupés, mes ratés, mes vrais soleils
Tous les chemins qui me sont passés à côté
A tous mes bateaux manqués, mes mauvais sommeils
A tous ceux que je n'ai pas été
Aux malentendus, aux mensonges, à nos silences
A tous ces moments que j'avais cru partager
Aux phrases qu'on dit trop vite et sans qu'on les pense
A celles que je n'ai pas osées
A nos actes manqués
Aux années perdues à tenter de ressembler
A tous les murs que je n'aurais pas su briser
A tout c'que j'ai pas vu tout près, juste à côté
Tout c'que j'aurais mieux fait d'ignorer
Au monde, à ses douleurs qui ne me touchent plus
Aux notes, aux solos que je n'ai pas inventés
Tous ces mots que d'autres ont fait rimer et qui me tuent
Comme autant d'enfants jamais portés
A nos actes manqués
Aux amours échouées de s'être trop aimé
Visages et dentelles croisés justes frôlés
Aux trahisons que j'ai pas vraiment regrettées
Aux vivants qu'il aurait fallu tuer
A tout ce qui nous arrive enfin, mais trop tard
A tous les masques qu'il aura fallu porter
A nos faiblesses, à nos oublis, nos désespoirs
Aux peurs impossibles à échanger
Jean-Jacques Goldman, album Fredericks, Goldman, Jones
samedi 5 novembre 2011
Le transfert correspond [...] à la mobilisation des représentations inconscientes mises en connexion avec une représentation anodine qui appartient déjà au préconscient. Elle lui communique son intensité et provoque chez le patient un sentiment de désir appliqué à la représentation anodine sans qu'il puisse y reconnaitre l'influence des représentations inconscientes et, par conséquent, l'anachronisme de la situation.
Jean-Pierre Chartier, Introduction à la technique psychanalytique
Jean-Pierre Chartier, Introduction à la technique psychanalytique
vendredi 4 novembre 2011
jeudi 3 novembre 2011
Le télé (du grec, lointain, agissant à distance) a été défini comme une liaison élémentaire qui peut exister aussi bien entre des individus qu'entre des individus et des objets, et qui développe en l'homme, de façon progressive à partir de la naissance, le sens des relations sociales. Le télé peut être par là considéré comme le fondement de toutes les relations interpersonnelles saines et l'élément essentiel de toute méthode efficace de psychothérapie. Il repose sur le sentiment et la connaissance de la situation réelle des autres personnes. Parfois il peut se développer à partir d'une ancienne situation de transfert. Mais nos données montrent, sans ambiguïté, que le télé existe toujours et normalement dès la première rencontre et qu'il grandit d'une rencontre à l'autre.
Jacob Levy Moreno, Psychothérapie de groupe et psychodrame
Jacob Levy Moreno, Psychothérapie de groupe et psychodrame
mercredi 2 novembre 2011
mardi 1 novembre 2011
lundi 31 octobre 2011
Il ne suffit pas de dire que certains cas présentent une défense maniaque, puisque dans tous les cas la position dépressive est atteinte tôt ou tard, et on peut toujours s'attendre à ce que l'on s'en défende. En tout cas, l'analyse de la fin d'une analyse (qui peut commencer au début du traitement) comprend l'analyse de la position dépressive.
Donald W. Winnicott, La défense maniaque
Donald W. Winnicott, La défense maniaque
dimanche 30 octobre 2011
Reconnaissons, pour conclure, que nous sommes tous des survivants psychiques, et que notre travail d'analyste (en plus du fait qu'il nous fait vivre) nous permet, quotidiennement, de confirmer les solutions que nous avons trouvées à nos propres traumatismes passés, ceux-là mêmes qui nous ont donné le désir de devenir analystes. Avec chaque analyse, avec chaque analysant, nous continuons notre analyse et redécouvrons la psychanalyse. Ce sont ces redécouvertes constantes qui nous aident à survivre psychiquement.
Joyce McDougall, Quelles valeurs pour la psychanalyse ?
Joyce McDougall, Quelles valeurs pour la psychanalyse ?
samedi 29 octobre 2011
Ce qui en principe, alors, demeure commun à tous les psychanalystes, c’est d'une part la reconnaissance et l'expérience personnelles de l’inconscient et, d'autre part, le soupçon systématique porté à toute expression, tout acte issus de lui-même ou de l'autre et la nécessité constante de les confirmer, récuser ou réinterroger à la lumière de cette double exigence. Double exigence qui fait leur spécificité, les distingue absolument de tous les autres praticiens de la psychothérapie et les ramène chacun à se retrouver "en dernière analyse" monade parmi toutes les autres, seul maître à bord, seul juge de lui-même, même si, comme tous ses confrères, il lui faut, sa vie durant, parler à d'autres, réfléchir avec d'autres de ses doutes, ses interrogations, ses trouvailles, ses convictions actuelles issues de cette pratique à nulle autre pareille. Qu'on l'appelle exigence de vérité, désir spécifique de l'analyste, ce qui le porte, ce à quoi il croit, c'est à une telle éthique, qui n’est pas celle de l'aide immédiate de la priorité accordée à la disparition des symptômes. L'absolu de son exigence - et c’est à lui seul qu'il appartient d'en évaluer l'aune - n'a pour seule limite que l'obligation de ne pas nuire. La pratique de la cure implique une technique, mais plus ou moins imprégnée d'empirisme et d'improvisation où jouent tout autant l'expérience que l'inventivité. C’est un art en sa double acception de savoir-faire, fonction du tempérament propre de l'analyste, et d'un ensemble de connaissances et de règles d'action. Celui-ci dépend de ses options, selon l'école dont il est issu ou, plus simplement et plus directement, de son imprégnation par ses superviseurs, de la pensée des auteurs qu'il a privilégiés, jusqu'à s'être ainsi constitué, "bricolé", sa petite métapsychologie personnelle, elle-même en fonction de sa personnalité, de ses rencontres, du type de patients et des problèmes auxquels il se voit confronté.
Raymond Cahn, La fin du divan ?
Raymond Cahn, La fin du divan ?
vendredi 28 octobre 2011
En 1974, le philosophe et psychologue Anatole Rapaport de l'université de Toronto émet l'idée que la manière la plus "efficace" de se comporter vis à vis d'autrui est:
1) la coopération
2) la réciprocité
3) le pardon.
C'est-à-dire que lorsqu'un individu ou une structure ou un groupe rencontre un autre individu, structure ou groupe, il a tout intérêt à proposer une alliance. Ensuite il importe, selon la règle de réciprocité, de donner à l'autre en fonction de ce que l'on reçoit. Si l'autre aide, on l'aide; si l'autre agresse, il faut l'agresser en retour, de la même manière et avec la même intensité. Enfin il faut pardonner et offrir de nouveau la coopération.
En 1979 le mathématicien Robert Axelrod organisa un tournoi entre logiciels autonomes capables de se comporter comme des êtres vivants. Une seule contrainte: chaque programme devait être équipé d'une routine de communication, sous-programme lui permettant de discuter avec ses voisins.
Robert Axelrod reçut 14 disquettes de programmes envoyés par des collègues, universitaires également intéressés par ce tournoi. Chaque programme proposait des lois différentes de comportement (pour les plus simplistes, deux lignes de code de conduite, pour les plus complexes, une centaine), le but étant d'accumuler le maximum de points.
Certains programmes avaient pour règle d'exploiter au plus vite l'autre, de lui voler ses points puis de changer de partenaires. D'autres essayaient de se débrouiller seuls, gardant précieusement leurs points et fuyant tous contacts avec ceux susceptibles de les voler. Il y avait des règles du type: "si l'autre est hostile, l'avertir qu'il doit modifier son comportement puis procéder à une punition". Ou encore: "coopérer puis obtenir des défections surprises provoquées par un système aléatoire".
Chaque programme fut opposé 200 fois à chacun des autres concurrents. Celui d'Anatole Rapaport, équipé du comportement CRP, (Coopération-Réciprocité-Pardon), battit tous les autres.
Encore plus fort : le programme CRP, placé cette fois au milieu des autres en vrac, s'avéra au début perdant devant les programmes agressifs, mais finit par être victorieux puis même "contagieux" au fur et à mesure qu'on lui laissa du temps. Les programmes voisins constatant qu'il était le plus efficace pour accumuler des points, alignèrent en effet leur attitude sur la sienne.
Bernard Werber, L'Encyclopédie du savoir relatif et absolu
1) la coopération
2) la réciprocité
3) le pardon.
C'est-à-dire que lorsqu'un individu ou une structure ou un groupe rencontre un autre individu, structure ou groupe, il a tout intérêt à proposer une alliance. Ensuite il importe, selon la règle de réciprocité, de donner à l'autre en fonction de ce que l'on reçoit. Si l'autre aide, on l'aide; si l'autre agresse, il faut l'agresser en retour, de la même manière et avec la même intensité. Enfin il faut pardonner et offrir de nouveau la coopération.
En 1979 le mathématicien Robert Axelrod organisa un tournoi entre logiciels autonomes capables de se comporter comme des êtres vivants. Une seule contrainte: chaque programme devait être équipé d'une routine de communication, sous-programme lui permettant de discuter avec ses voisins.
Robert Axelrod reçut 14 disquettes de programmes envoyés par des collègues, universitaires également intéressés par ce tournoi. Chaque programme proposait des lois différentes de comportement (pour les plus simplistes, deux lignes de code de conduite, pour les plus complexes, une centaine), le but étant d'accumuler le maximum de points.
Certains programmes avaient pour règle d'exploiter au plus vite l'autre, de lui voler ses points puis de changer de partenaires. D'autres essayaient de se débrouiller seuls, gardant précieusement leurs points et fuyant tous contacts avec ceux susceptibles de les voler. Il y avait des règles du type: "si l'autre est hostile, l'avertir qu'il doit modifier son comportement puis procéder à une punition". Ou encore: "coopérer puis obtenir des défections surprises provoquées par un système aléatoire".
Chaque programme fut opposé 200 fois à chacun des autres concurrents. Celui d'Anatole Rapaport, équipé du comportement CRP, (Coopération-Réciprocité-Pardon), battit tous les autres.
Encore plus fort : le programme CRP, placé cette fois au milieu des autres en vrac, s'avéra au début perdant devant les programmes agressifs, mais finit par être victorieux puis même "contagieux" au fur et à mesure qu'on lui laissa du temps. Les programmes voisins constatant qu'il était le plus efficace pour accumuler des points, alignèrent en effet leur attitude sur la sienne.
Bernard Werber, L'Encyclopédie du savoir relatif et absolu
jeudi 27 octobre 2011
mardi 25 octobre 2011
La douleur ne peut être absente de la personnalité. Une analyse doit être douloureuse, non parce que la douleur a nécessairement une valeur, mais parce qu'une analyse où la douleur ne serait pas observée et prise en compte ne saurait s'attaquer à une des principales raisons de la présence du patient.
Wilfred R. Bion, Eléments de la psychanalyse
Wilfred R. Bion, Eléments de la psychanalyse
lundi 24 octobre 2011
samedi 22 octobre 2011
Fidèle à sa méthode de confrontation avec l’inconscient, Jung propose d’« accepter sa dépression » plutôt que de la fuir, et, dans la mesure du possible, de « lui donner la parole […] : on transforme ainsi l’humeur en objet observable au lieu de la laisser s’emparer du sujet qu’elle domine ». On s’aperçoit ainsi que certains épisodes dépressifs correspondent à des périodes d’« incubation » : ils préparent un changement d’attitude ou d’orientation du sujet, à condition que celui-ci échappe à la fascination du néant (cf. ce que l’alchimie appelle nigredo ou phase de dissolution). Par ailleurs, il existe pour Jung, une forme non pathologique de l’abaissement du niveau mental, distincte donc de la dépression et de la « perte d’âme ». Dans les moments de trop grande crispation ou d’unilatéralité excessive du conscient, l’abaissement du niveau de conscience peut rééquilibrer la relation entre le moi et l’inconscient en redonnant à chacun sa valeur relative. Par ailleurs, si « l’image développée dans l’œuvre d’art » – le « percept » de Gilles Deleuze – trouve sa source, non pas dans l’inconscient personnel de l’auteur, mais dans l’inconscient collectif, il faut s’attendre à ce que l’abaissement du niveau de conscience soit une condition favorable, sinon nécessaire, pour entrer en contact émotionnellement avec le monde mythologique des « images primitives ».
Aimé Agnel, Vocabulaire de Jung
Aimé Agnel, Vocabulaire de Jung
vendredi 21 octobre 2011
jeudi 20 octobre 2011
mercredi 19 octobre 2011
mardi 18 octobre 2011
Le fantasme de la scène originaire est une structure transindividuelle et une interprétation après-coup que le sujet élabore quant aux rapports sexuels entre les parents, dans une scène où il se représente lui-même en personne ou selon les substituts que lui imposent sa théorie sexuelle et les représentants de ses investissements pulsionnels oraux, anaux, urétraux et génitaux. Les théories sexuelles de l'enfant rationalisent ces interprétations en les censurant, en les transformant et en les inscrivant dans la pensée et dans l'image.
René Kaës, La parole et le lien
René Kaës, La parole et le lien
dimanche 16 octobre 2011
samedi 15 octobre 2011
vendredi 14 octobre 2011
jeudi 13 octobre 2011
Pathos, en grec, c'est la passion, le trouble, la douleur, la maladie, bref tout ce qu'on subit ou endure. C'est en ce sens que Kant dira pathologique tout ce qui n'est pas libre ou autonome, et spécialement tout ce qui est déterminé par la sensibilité. Le sens moderne est beaucoup plus étroit : est pathologique ce qui relève d'une maladie, et cela seul. Le contraire du normal ? Pas tout à fait, puisqu'il est normal d'avoir des maladies, et puisque l'état pathologique, comme disait Canguilehm, continue d'exprimer un rapport à la "normativité biologique", qu'il modifie sans l'abolir (Le normal et le pathologique, conclusion). Disons que le pathologique est l'exception qui confirme, le plus souvent douloureusement, la règle de la santé, qui est d'être fragile et provisoire.
André Comte-Sponville, Dictionnaire philosophique
André Comte-Sponville, Dictionnaire philosophique
mercredi 12 octobre 2011
Entre
ce que je pense,
ce que je veux dire,
ce que je crois dire,
ce que je dis,
ce que vous avez envie d'entendre,
ce que vous croyez entendre,
ce que vous entendez,
ce que vous avez envie de comprendre,
ce que vous comprenez.
Il y dix possibilités qu'on ait des difficultés à communiquer mais essayons quand même.
Bernard Werber, Nouvelle encyclopédie du savoir relatif et absolu
ce que je pense,
ce que je veux dire,
ce que je crois dire,
ce que je dis,
ce que vous avez envie d'entendre,
ce que vous croyez entendre,
ce que vous entendez,
ce que vous avez envie de comprendre,
ce que vous comprenez.
Il y dix possibilités qu'on ait des difficultés à communiquer mais essayons quand même.
Bernard Werber, Nouvelle encyclopédie du savoir relatif et absolu
mardi 11 octobre 2011
Je suis d'avis que chaque forme de psychopathologie représente, chez l'individu, un type spécifique de limitation de sa capacité d'être pleinement vivant en tant qu'être humain. Le but de l'analyse est dès lors plus large que celui de résoudre un conflit intrapsychique inconscient, réduire la symptomatologie, renforcer la subjectivité réflexive et la connaissance de soi, accroître la faculté d'initiative personnelle. Bien que la sensation d'être vivant soit intimement mêlée à chacune des capacités sus-mentionnées, l'expérience de la vitalité possède, je crois, la qualité de leur être hyperonymique, et doit par conséquent être estimée comme un aspect de l'expérience analytique selon ses propres termes.
Thomas H. Ogden, Analyser les formes de vie et de mort dans le transfert/contre-transfert
Thomas H. Ogden, Analyser les formes de vie et de mort dans le transfert/contre-transfert
lundi 10 octobre 2011
dimanche 9 octobre 2011
samedi 8 octobre 2011
L'interprétation doit respecter le narcissisme du patient et éviter tout ce qui pourrait constituer une blessure narcissique. Kohut, par exemple, se démarque tout à fait de la technique classique de l'analyse des résistances. Dans le modèle du conflit l'un des moyens de l'analyste est de "vaincre les résistances" de façon à ouvrir une issue à l'inconscient refoulé. Kohut constate que ce modèle entraîne souvent une sorte de climat de lutte entre l'analyste et son patient et est l'occasion de blessures narcissiques pour celui-ci. D'autre part, dans la mesure où il considère la pathologie comme un arrêt du développement, la notion de "résistance" perd son sens au profit de celle de "défense" mise en place, dans un but de protection, par le self affaibli par l'arrêt de son évolution : "Toutes ces soi-disant résistances sont au service des buts profonds du self et n'ont pas à être vaincues." (Analyse et guérison)
Agnès Oppenheimer, Heinz Kohut
vendredi 7 octobre 2011
jeudi 6 octobre 2011
Pour moi, un travail de type psychanalytique a à se faire là où surgit l'inconscient : debout, assis ou allongé ; individuellement, en groupe ou dans une famille ; pendant la séance, sur le pas de la porte, au pied d'un lit d'hôpital, etc. : partout où un sujet peut manifester ses angoisses, ses fantasmes, ses failles à quelqu'un supposé les entendre et apte à lui en rendre compte.
Didier Anzieu, Psychanalyse : que reste-t-il de nos amour ?
Didier Anzieu, Psychanalyse : que reste-t-il de nos amour ?
mercredi 5 octobre 2011
J'ai montré que la position idéologique s'établit comme défense contre l'ouvert par où menace la persécution du dehors et l'ambivalence du dedans, c'est-à-dire la destruction du bon objet. D'une certaine manière est-elle une défense contre la mentalisation, contre le degré zéro du penser : contre l'éprouvé. Elle une position de fermeture sur l'objet idéalisé, dans l'allégeance duquel sont tenues toutes les manifestations psychiques de l'éprouver, du représenter, de l'agir et du relier. Triple allégeance à l'idéal (idéalogie) à l'idole (idologie) à l'idée d'omnipotence (idéologie) rectrice de la réalité psychique toutefois déniée comme telle au profit de l'objectivation dans le réel : toute idéologie est objectivation et se donne pour objectivité. Elle ne tolère pas l'écart différentiel entre le désir et l'objet, entre le dedans et le dehors, entre le Soi et l'environnement. Elle s'organise comme reflet et répétition du même au même, assurant dans la clôture du discours la clôture des échanges intersubjectifs et la clôture des formes sociales dans lesquelles ces échanges pourraient avoir lieu, s'ils ne mettaient en péril le Moi en sa division suturée. l'idéologie (la position idéologique) est une fonction d'assignation univoque. C'est aussi l'espace identique au fétiche imposant la mise en place de l'objet au sujet : le temps de l'idéologie empiète sur l'avènement de l'histoire.
René Kaës, Crise, rupture et dépassement
René Kaës, Crise, rupture et dépassement
mardi 4 octobre 2011
La bonne question pour interpréter l'énoncé ne serait donc pas "qu'est-ce qu'il a dit ?", mais "qu'est-ce qu'il fait en disant cela ?". C'est d'ailleurs ce que Freud avait déjà bien senti et théorisé en termes de transfert.
Jacqueline Cosnier, Du côté du non-verbal, Revue de psychothérapie psychanalytique de groupe n° 17, 1991
Jacqueline Cosnier, Du côté du non-verbal, Revue de psychothérapie psychanalytique de groupe n° 17, 1991
lundi 3 octobre 2011
dimanche 2 octobre 2011
samedi 1 octobre 2011
Les plaintes des clients sont semblables aux serrures fermées des portes qui s’ouvrent sur une vie plus satisfaisante. Les clients ont essayé tout ce qui leur paraissait raisonnable, juste et bien, et ce qu’ils ont tenté était fondé sur leur propre perception de la réalité, mais leur porte est restée close ; ils pensent par conséquent qu’il n’y a pas de solution à leur situation. Cela les conduit souvent à des efforts de plus en plus importants pour comprendre pourquoi la serrure est comme elle est ou pourquoi elle ne s’ouvre pas. Pourtant, il paraît clair que les solutions doivent se trouver dans les clés plutôt que dans les serrures, et que les passe-partout (de différentes sortes) peuvent ouvrir un grand nombre de serrures différentes. Il suffit qu’une intervention convienne pour qu’une solution puisse émerger. Il n’est pas nécessaire qu’elle égale la complexité de la serrure. Le simple fait que le problème présenté par le client soit compliqué n’entraîne pas que la solution doive l’être également.
Steve de Shazer, Clés et solutions en thérapie brève
Steve de Shazer, Clés et solutions en thérapie brève
vendredi 30 septembre 2011
jeudi 29 septembre 2011
mercredi 28 septembre 2011
Stanislas Tomkiewicz, qui a tenté deux fois de se suicider avant de devenir un grand psychiatre ; Jacques Salomé, qui s’est battu contre une tuberculose osseuse ; Patricia Corre, ancienne alcoolique… Pour son livre Plus fort que le destin, (Anne Carrière, 2002) notre collaboratrice Valérie Colin-Simard a recueilli neuf témoignages. A partir de ces histoires singulières, elle a repéré sept "pierres de reconstruction" qui leur ont permis de s’en sortir :
1. Abandonner son statut de victime, pour que le désir de revivre émerge.
2. Admettre l’impossibilité de s’en sortir seul.
3. Chercher de l’aide (réintégration professionnelle, aide psychologique, etc.)
4. Se réconcilier avec ses émotions, repérer ce que l’on aime et ce que l’on déteste pour pouvoir bâtir une nouvelle identité.
5. Retrouver le goût de la réalité en acceptant de replonger dans le quotidien (ménage, tri du courrier, etc.).
6. S’éloigner de son environnement d’origine, "paralysant", pour prendre le chemin d’une nouvelle et authentique autonomie.
7. Accéder à la spiritualité et trouver un nouveau sens à sa vie (tenir de nouvelles promesses, aider les autres, etc.).
Sonya Mellah, Comment ont-ils fait ? Psychologies Magazine n° 206, mars 2002
1. Abandonner son statut de victime, pour que le désir de revivre émerge.
2. Admettre l’impossibilité de s’en sortir seul.
3. Chercher de l’aide (réintégration professionnelle, aide psychologique, etc.)
4. Se réconcilier avec ses émotions, repérer ce que l’on aime et ce que l’on déteste pour pouvoir bâtir une nouvelle identité.
5. Retrouver le goût de la réalité en acceptant de replonger dans le quotidien (ménage, tri du courrier, etc.).
6. S’éloigner de son environnement d’origine, "paralysant", pour prendre le chemin d’une nouvelle et authentique autonomie.
7. Accéder à la spiritualité et trouver un nouveau sens à sa vie (tenir de nouvelles promesses, aider les autres, etc.).
Sonya Mellah, Comment ont-ils fait ? Psychologies Magazine n° 206, mars 2002
mardi 27 septembre 2011
lundi 26 septembre 2011
dimanche 25 septembre 2011
Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j’ai compris qu’en toutes circonstances,
j’étais à la bonne place, au bon moment.
Et alors, j’ai pu me relaxer.
Aujourd’hui je sais que cela s’appelle… l’Estime de soi.
Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j’ai pu percevoir que mon anxiété et ma souffrance émotionnelle
n’étaient rien d’autre qu’un signal
lorsque je vais à l’encontre de mes convictions.
Aujourd’hui je sais que cela s’appelle… l’Authenticité.
Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
J’ai cessé de vouloir une vie différente
et j’ai commencé à voir que tout ce qui m’arrive
contribue à ma croissance personnelle.
Aujourd’hui, je sais que cela s’appelle… la Maturité.
Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j’ai commencé à percevoir l’abus
dans le fait de forcer une situation ou une personne,
dans le seul but d’obtenir ce que je veux,
sachant très bien que ni la personne ni moi-même
ne sommes prêts et que ce n’est pas le moment…
Aujourd’hui, je sais que cela s’appelle… le Respect.
Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j’ai commencé à me libérer de tout ce qui n’était pas salutaire,
personnes, situations, tout ce qui baissait mon énergie.
Au début, ma raison appelait cela de l’égoïsme.
Aujourd’hui, je sais que cela s’appelle… l’Amour propre.
Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j’ai cessé d’avoir peur du temps libre
et j’ai arrêté de faire de grands plans,
j’ai abandonné les méga-projets du futur.
Aujourd’hui, je fais ce qui est correct, ce que j’aime
quand cela me plait et à mon rythme.
Aujourd’hui, je sais que cela s’appelle… la Simplicité.
Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j’ai cessé de chercher à avoir toujours raison,
et je me suis rendu compte de toutes les fois où je me suis trompé.
Aujourd’hui, j’ai découvert … l’Humilité.
Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j’ai cessé de revivre le passé et de me préoccuper de l’avenir.
Aujourd’hui, je vis au présent, là où toute la vie se passe.
Aujourd’hui, je vis une seule journée à la fois.
Et cela s’appelle… la Plénitude.
Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j’ai compris que ma tête pouvait me tromper et me décevoir.
Mais si je la mets au service de mon cœur,
elle devient une alliée très précieuse !
Tout ceci, c’est… le Savoir vivre.
Kim et Alison Mc Millen, When I love myself enough
j’ai compris qu’en toutes circonstances,
j’étais à la bonne place, au bon moment.
Et alors, j’ai pu me relaxer.
Aujourd’hui je sais que cela s’appelle… l’Estime de soi.
Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j’ai pu percevoir que mon anxiété et ma souffrance émotionnelle
n’étaient rien d’autre qu’un signal
lorsque je vais à l’encontre de mes convictions.
Aujourd’hui je sais que cela s’appelle… l’Authenticité.
Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
J’ai cessé de vouloir une vie différente
et j’ai commencé à voir que tout ce qui m’arrive
contribue à ma croissance personnelle.
Aujourd’hui, je sais que cela s’appelle… la Maturité.
Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j’ai commencé à percevoir l’abus
dans le fait de forcer une situation ou une personne,
dans le seul but d’obtenir ce que je veux,
sachant très bien que ni la personne ni moi-même
ne sommes prêts et que ce n’est pas le moment…
Aujourd’hui, je sais que cela s’appelle… le Respect.
Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j’ai commencé à me libérer de tout ce qui n’était pas salutaire,
personnes, situations, tout ce qui baissait mon énergie.
Au début, ma raison appelait cela de l’égoïsme.
Aujourd’hui, je sais que cela s’appelle… l’Amour propre.
Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j’ai cessé d’avoir peur du temps libre
et j’ai arrêté de faire de grands plans,
j’ai abandonné les méga-projets du futur.
Aujourd’hui, je fais ce qui est correct, ce que j’aime
quand cela me plait et à mon rythme.
Aujourd’hui, je sais que cela s’appelle… la Simplicité.
Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j’ai cessé de chercher à avoir toujours raison,
et je me suis rendu compte de toutes les fois où je me suis trompé.
Aujourd’hui, j’ai découvert … l’Humilité.
Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j’ai cessé de revivre le passé et de me préoccuper de l’avenir.
Aujourd’hui, je vis au présent, là où toute la vie se passe.
Aujourd’hui, je vis une seule journée à la fois.
Et cela s’appelle… la Plénitude.
Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j’ai compris que ma tête pouvait me tromper et me décevoir.
Mais si je la mets au service de mon cœur,
elle devient une alliée très précieuse !
Tout ceci, c’est… le Savoir vivre.
Kim et Alison Mc Millen, When I love myself enough
samedi 24 septembre 2011
Lorsque nous voyons souffrir quelqu'un, nous saisissons volontiers l'occasion offerte de prendre possession de lui. C'est là, par exemple, ce que fait l'homme charitable et compatissant, lui aussi croit éprouver de l'amour dès qu'il désire une nouvelle possession et il y trouve du plaisir comme à l'appel d'une nouvelle conquête.
Friedrich Nietzsche, Le Gai Savoir
Friedrich Nietzsche, Le Gai Savoir
vendredi 23 septembre 2011
jeudi 22 septembre 2011
mardi 20 septembre 2011
lundi 19 septembre 2011
samedi 17 septembre 2011
vendredi 16 septembre 2011
jeudi 15 septembre 2011
mercredi 14 septembre 2011
mardi 13 septembre 2011
lundi 12 septembre 2011
dimanche 11 septembre 2011
Chaque intervention doit être considérée à partir de huit points de vue : les résistances du patient, ses défenses, son transfert, ses jeux psychologiques, ses symptômes, ses atouts, ses buts thérapeutiques et vos buts thérapeutiques.
Eric Berne, Principes de traitement psychothérapeutique en groupe
Eric Berne, Principes de traitement psychothérapeutique en groupe
samedi 10 septembre 2011
vendredi 9 septembre 2011
Il n'y a pas plus
œdipiens que les [psychanalystes] français. Ils restent très attachés au
complexe et à son dépassement. Leur modèle freudien reste dur comme du roc. Je
crois pourtant que la psychanalyse étrangère s'est recentrée sur
l'identification à autrui, les effets d'empathie, le partage. Hors de France,
beaucoup ne parlent plus d'Oedipe. Pour moi, Oedipe, c'est le petit enfant qui
se demande ce que font ses parents ensemble, quel est leur secret. Il peut
avoir des fantasmes avec le papa ou la maman, mais ce qui se passe entre eux
reste un mystère. Il n'a pas les outils conceptuels pour le penser. Oedipe n'est pas un interdit, c'est un
impensable.
Daniel Widlöcher, propos recueillis par Jean-François Marmion, Le
Cercle psy n° 1, juin/juillet/août 2011
jeudi 8 septembre 2011
En nous attachant à une école théorique, nous faisons partie d’une famille, nous sommes moins seuls face aux incertitudes qui nous assaillent tous les jours. (...) L’idéal serait de tenir dans le même respect que les nôtres les théories des autres ; cela nous permettrait de mieux percevoir les limites de nos propres modèles et leur prégnance.
Joyce McDougall, Quelles valeurs pour la psychanalyse ?
mercredi 7 septembre 2011
mardi 6 septembre 2011
Nous nous sommes rendu compte que nombre de thérapeutes sont d'accord sur le fait que le "profil du client typique" est en train de changer. En bref, lorsque Berne publia ses premiers écrits, ce client typique était censé être un individu inhibé, prisonnier des règles et nécessitant le "solvant" symbolique qu'était la thérapie pour assouplir les limites de son scénario. A l'aube du XXIe siècle, le "client type" est quelqu'un qui n'a pas besoin de "solvant" mais plutôt d'une "colle forte" : c'est-à-dire, une façon d'intégrer et de construire son sens de soi dans le monde. Nous avons tous deux reconnu que nos clients semblent fréquemment souffrir d'un trouble du sens de soi, avec souvent des désordres de nature "borderline" et/ou narcissique et que l'étiologie sous-jacente à ces processus reflétait des traits schizoïdes afférents à ces zones du soi dissimulées ou en quelque sorte séquestrées.
Helena Hargaden et Charlotte Sills, L'analyse transactionnelle : une perspective relationnelle
Helena Hargaden et Charlotte Sills, L'analyse transactionnelle : une perspective relationnelle
lundi 5 septembre 2011
A présent je voudrais vous proposer mes réflexions sur l’évolution de la psychanalyse pendant ces dernières décennies : mon hypothèse est que nous voyons au sein de la psychanalyse le même mouvement que dans notre société. Je vous rappelle que nous appelons notre ère « postmoderne » et ceci un peu partout dans le monde depuis le début des années 80. La post-modernité, dont on parle en sociologie, politique, art, architecture, littérature et philosophie, se caractérise par la fin des méta-récits émancipatoires et des repères utopistes de la modernité. La pensée post-moderne récuse toute conception d’une vérité universelle religieuse, politique ou philosophique. La science dans une société post-moderne renonce à son idéal normatif de réalité et de vérité au profit de la prévisibilité des résultats. L’activité humaine tend à se justifier par le paradigme général de la résolution de problème. Ainsi la communication et la négociation remplacent les préconceptions religieuses, mythiques, philosophiques, morales ou politiques d’avant. Les critiques de la pensée post-moderne lui reprochent que son attitude profondément anti-idéologiste en faveur de la libre circulation des idées, des informations, de la marchandise, des identités, constituerait elle-même une idéologie.
Susann Heenen-Wolff, De la loi symbolique à la capacité narrative : changement de paradigme en psychanalyse ? Revue belge de psychanalyse n° 47, automne 2005
Susann Heenen-Wolff, De la loi symbolique à la capacité narrative : changement de paradigme en psychanalyse ? Revue belge de psychanalyse n° 47, automne 2005
dimanche 4 septembre 2011
samedi 3 septembre 2011
jeudi 1 septembre 2011
mercredi 31 août 2011
mardi 30 août 2011
C'est ici que le mot "intégration" intervient, car si l'on peut concevoir une personne parfaitement intégrée, cela veut dire que cette personne doit pouvoir entièrement assumer la responsabilité de tous les sentiments et toutes les pensées qui sont propres à l'individu humain. A l'inverse, il y a défaut d'intégration, lorsque la personne a besoin de trouver au-dehors d'elle les choses qu'elle désapprouve - le prix à payer étant qu'elle perd la destructivité qui, en réalité, est en elle.
Donald W. Winnicott, Agressivité, culpabilité et réparation
Donald W. Winnicott, Agressivité, culpabilité et réparation
lundi 29 août 2011
La deuxième naissance est la perte qui permet au moi de naître. C'est-à-dire d'accéder au statut de moi réalité assurant la distinction d'avec l'objet. Les facteurs causes de névroses ne sont que des anachronismes c'est-à-dire des réactions au danger relevant d'une attitude infantile persistant sans raison valable à l'âge adulte par le jeu de la fixation et du refoulement de l'imaginaire de la séparation.
André Green, Narcissisme de vie, narcissisme de mort
André Green, Narcissisme de vie, narcissisme de mort
dimanche 28 août 2011
vendredi 26 août 2011
jeudi 25 août 2011
mercredi 24 août 2011
La peur d'être en groupe, de perdre son identité dans le groupe, est sans doute la difficulté première rencontrée. Au fond de ces peurs se trouvent des fantasmes, des scénarios imaginaires inconscients où se nouent les désirs les plus secrets avec les mécanismes de défense les plus archaïques, où s'amarrent nos points vulnérables, et d'où peuvent émerger l'œuvre d'art, la folie et le crime aussi bien que les rêves nocturnes et les chères rêveries éveillées.
Didier Anzieu, Le groupe et l'inconscient
Didier Anzieu, Le groupe et l'inconscient
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